- du « mulching » ou compostage de surface : il consiste à couvrir en le sol par des déchets
végétaux, de préférence broyés, et les plus variés possibles. Il peut s’agir de déchets de
légumes, de tailles de haies broyées, d’herbe de tonte en très fine couche – on doit voir le sol à
travers –, ou même de cartons propres de tout papier collant ou autres plastiques. A défaut de
ne pouvoir produire soi-même les matériaux nécessaires, on peut se procurer des matériaux du
commerce tels que des coques de noix ou des écorces broyées. On évitera les résineux qui
acidifieraient le sol. Le « mulching » assure également la protection du sol contre le
dessèchement dû au soleil ou au vent ; il empêche le battement du terrain par la pluie,
l’érosion du sol ou le lessivage de ses éléments nutritif. Il permet encore de gagner quelques
degrés de plus l’hiver, et quelques degrés de moins l’été, et donc d’assurer en ces saisons une
vie souterraine plus intense. En outre, il empêche la prolifération des mauvaises herbes par
manque de lumière et assure une meilleure rétention d’eau, en même temps qu’un meilleur
drainage du sol.
- des composts en tas et en silos : avec le plus facile d’entre eux, le compost en tas, on réalise
un tas de section triangulaire d’un mètre soixante environ à la base, et d’une hauteur la plus
importante possible ; la longueur varie selon le volume de matériaux à composter qui
rassemblent les déchets de jardin et de la cuisine. On veille à garder un équilibre, à parts
égales, de matière carbonée – matière sèche, brune – et de matière azotée – matière humide,
verte. La matière carbonée peut être un peu plus importante que l’azotée, mais pas le
contraire… Le silo à compost nécessite un apport de matériaux organiques qui, en se
compostant, diminuent de volume. Il est particulièrement important avec cette méthode de
veiller au rapport carbone / azote en ajoutant des matières organiques carbonées, comme de la
paille, des feuilles mortes ou du broyat. Avec le petit outil fourni avec le silo à compost, il est
impératif d’assurer le mélange et l’aération des matières organiques. Une fois mûr, le compost
sera épandu sur les parcelles de cultures gourmandes : pommes de terre, tomates, choux, etc.
- des composts particuliers :
* le compost de feuilles qui est exempt de semences de « mauvaises herbes » et peut servir
aux semis,
* le compost de broussaille et de tailles de haie qui provient d’une taille réalisée en hiver ; il
possède un bon taux de matière carbonée. Par contre, s’il provient d’une taille de printemps
ou d’été – une taille en vert –, il pourra être composté directement avec un bon équilibre
carbone / azote,
* le compost d’écorce qui est très riche en matière carboné et devra être traité comme une
taille hivernale, en étant complété de déjections animales ou d’autres matières azotées,
* le fumier composté, provenant exclusivement d’élevages bio, qui peut être utilisé en
« mulch » en début d’hiver ; l’idéal est toutefois – et de loin ! – de le composter. Le fumier
doit toujours être « pailleux » afin de respecter le rapport carbone – paille – / azote –
excréments. Je n’oublierai jamais l’étonnement de l’agriculteur qui m’avait fourni le fumier
que j’avais mis en tas quand, trois mois plus tard, je lui fis sentir la bonne odeur d’humus que
son fumier avait acquise.
- des engrais verts : ils sont utilisés pour couvrir une surface non utilisée pendant une année
ou pour rééquilibrer un sol perturbé ou épuisé. On sème des légumineuses – trèfle, vesce,
fèverole, lupin – ou des graminées – ray-grass – ou mieux encore un mélange de graminées et