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Juin 2016
© DG Trésor
Présentation générale
Une province encore largement rurale
La population du Nouveau-Brunswick s’élevait à 754 000 habitants en
juillet 2015 (-0,1% sur 1 an), représentant 2,1% de la population totale du
Canada. La population est nettement plus rurale que la moyenne
canadienne (48,8% contre 19,8%).
Sa capitale est Fredericton, les deux autres villes principales étant
l’agglomération du Grand Moncton/Dieppe (140 000 habitants) et Saint-
Jean.
Population : 754 000
habitants
Superficie : 71 377 km2
Taux d’urbanisation : 51,2%
(Canada : 80,2%)
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Cette province possède une large façade maritime ainsi que de
nombreux fleuves et lacs qui lui confèrent des atouts économiques
majeurs (pêche, production d’électricité). La forêt recouvre 85% des
terres. La province est également riche en minerais. Le Nouveau
Brunswick est la seule province officiellement bilingue (Anglais /
Français) et les Acadiens constituent une importante communauté
francophone. Le français est la langue maternelle pour environ 1/3 de
la population. Le libéral Brian Gallant, 33 ans, est le Premier ministre de
la province depuis octobre 2014.
Perspectives
économiques
Un climat économique morose
L’économie du Nouveau-Brunswick, stagnante depuis plusieurs années,
aurait cependant enregistré une croissance supérieure aux attentes en
2015, à 1,9%, grâce aux secteurs primaires et à l’industrie. L’an dernier, les
investissements du secteur privé ont principalement été soutenus par la
modernisation de la filière-bois (usine JD Irving) ainsi que par les travaux
d’entretien de la raffinerie Irving Oil. Pour 2016, le ministère des Finances
prévoit une croissance du PIB réel de 0,4 %, en dessous du consensus
des prévisionnistes du secteur privé (+1,1 %). L’activité économique devrait
en effet être ralentie par la baisse et le vieillissement de la population, la
faiblesse des investissements du secteur privé (fin des projets dans les
secteurs forestier et pétrolier) et la suspension des activités de la mine
Picadilly, annoncée en début d’année.
Sur le plus long terme, la demande extérieure et les investissements
publics devraient stimuler l’activité économique. Néanmoins, le
vieillissement de la main-d’œuvre, la baisse de la population et la faiblesse
des investissements privés freineront la croissance (prévisions de +0,3%
en 2017 et +0,7% en 2018-2020).
Une province ouverte sur le monde : la province a gagé un excédent
commercial en 2015 de 1,5 Mds CAD, malgré la baisse des exportations
de 6% à 12,2 Mds CAD, notamment due à la chute des ventes de produits
minéraux (-15%), notamment de pétrole (fermeture de la raffinerie). Les
exportations, constituées à 60% de produits minéraux (essentiellement
pétrole raffiné) et à 19% de produits des filières agriculture/pêche/forêt,
représentent environ 44% du PIB provincial (25,4% pour le Canada). Les
exportations provinciales constituent 2,5% des exportations totales
canadiennes tandis que les importations représentent 2% des importations
totales, ce qui représente une ouverture notable pour cette petite province.
Les Etats-Unis sont le premier client (90% : province canadienne la plus
dépendante du voisin américain) et fournisseur (50%) de la province.
Des finances publiques toujours déficitaires : la situation financière du
Nouveau-Brunswick s’est dégradée au cours de ces dernières années.
Après le déficit record de 2009-2010 (-738 M CAD), le gouvernement avait
préparé un plan de retour à l’équilibre budgétaire pour 2014-2015, plan qui
a abouti en 2011-2012 au premier programme de réduction des dépenses
en 11 ans. Néanmoins les derniers exercices montrent toujours une
situation très déficitaire : 476,8 MCAD sur 2015-2016, et encore
347 MCAD sur 2016-2017, le gouvernement n’indiquant pas quand devrait
s’effectuer le retour à un excédent. Il entend protéger l’éducation et les
soins de santé et restructurer la fonction publique gouvernementale.
Croissance PIB réel 2015:
1,9%
Croissance PIB réel 2016:
0,4%
2,5% des exportations du
Canada
Chômage mai 2016: 9,9%
IPC 2015 : +0,5%
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Aspects sectoriels
Principaux secteurs économiques
Agriculture, pêche et forêts : les produits de la filière agricole et de la
pêche ne représentent plus que 9% (2015) des exportations du Nouveau-
Brunswick, qui produit principalement des pommes de terre, du fourrage
(foin, trèfle, avoine) et des fruits. Les forêts de la province sont riches en
bois dur et en conifères, exploités pour leurs propriétés papetières.
L’industrie forestière représente également 9% (2015) des exportations de
la province (essentiellement vers les Etats-Unis). Elle est la source de près
de 9 000 emplois.
Energie, minerais et hydrocarbures : en 2015, ce secteur représentait
60% des exportations totales de la province et 3% du PIB provincial. Bien
qu’elle possède du charbon, l’industrie fonctionne principalement avec de
l’électricité hydroélectrique et nucléaire. La centrale nucléaire de Point
Lepreau (635 MW) a été rouverte en 2013 après 4 ans de réfection (coût
de 2,5 Mds CAD) et fournit le tiers de la consommation locale, le reste
étant fourni à parts égales par les combustibles fossiles et les énergies
renouvelables. A l’horizon 2020, les énergies renouvelables, et notamment
l’énergie éolienne, pourraient représenter 40% du mix énergétique.
Le sous-sol est aussi riche en gisements miniers, notamment de zinc,
d’argent, de plomb, de cuivre, de cadmium. Cependant, compte-tenu du
contexte international difficile, le secteur peine à redémarrer. Après la
fermeture des mines Brunswick et Penobsquis, Potash Corp a annoncé
début 2016 la suspension des activités de sa mine de potasse de Picadilly
qui employait 430 personnes (faibles prix de la potasse). Pourtant, la
réouverture de la mine Caribou (zinc, cuivre, plomb, argent, or) en mars
2015 et le projet de mine de tungstène de Sisson Brook laissent espérer
de meilleures perspectives pour les prochaines années.
La province possède également d’importantes réserves d’hydrocarbures.
Le champ de gaz de McCully, découvert en 2000, disposerait de réserves
brutes de 2,8 Mds m3. 30 puits de gaz naturel y produisent actuellement
420 000 m3/jour. Le champ de pétrole de Stoney Creek, découvert en
1909, disposerait de réserves de 220 M m3 et de 2 M de barils. Il a produit
des hydrocarbures de 1909 à 1991 puis a repris ses activités en 2007.
Enfin, mentionnons les importants gisements de gaz situés dans le schiste
de Frédérick Brook que le nouveau gouvernement libéral ne souhaite pas
exploiter. La partie sud de la province est traversée par le Maritime and
Northeast Pipeline qui relie les provinces atlantiques et le nord-est des
Etats-Unis depuis 1999. La ville de Saint-Jean est par ailleurs devenue
un centre pétrochimique avec le terminal de regazéification de gaz
naturel liquéfde Canaport LNG (capacité de 28 M m3/jour) et la raffinerie
d’Irving Oil, la plus importante du Canada avec une capacité de 300 000
barils/jour. Ce rôle pourrait être conforté par la construction de l’oléoduc
transcanadien Energie-Est (qui permettrait de transporter le pétrole brut
des sables bitumineux de l’Alberta vers la raffinerie Irving Oil).
Industrie et services : léconomie de la province repose également sur
l’industrie manufacturière et les services. L’industrie agroalimentaire est
notamment bien développée, générant un chiffre d’affaires de plus 1,1 Md
CAD, soit environ 5% du PIB. McCain Foods, spécialisée dans les produits
alimentaires surgelés, est la plus importante société ayant son siège social
dans la province. Grand acteur industriel provincial, le groupe JD Irving
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est présent dans l’industrie forestière, de la pâte à papier, du transport et
de la construction navale. Irving Pulp & Paper a lancé en 2014 un projet
d’investissement de 450 MCAD dans une de ses usines de pâte à papier
(la phase 3 - 250 MCAD - vient de débuter). La finance, l’assurance et
l’immobilier représentent 19% du PIB et 17 000 emplois.
Relations bilatérales
Une présence française encore faible
Une section réseau atlantique
de la Chambre de Commerce et
d’Industrie Française au
Canada, basée à Dieppe et
créée en 2005, regroupe 80
membres. Elle couvre les 4
provinces atlantiques.
La France n’est qu’un partenaire modeste de la province, avec
10 M CAD importés (équipements électriques et produits des IAA) et 12 M
CAD exportés en 2015. Peu d’entreprises françaises sont présentes dans
la province. Mentionnons néanmoins :
- GDF SUEZ (SUEZ Renewable Energy North America) qui opère depuis
2010 le parc éolien de Caribou (proche de Bathurst), la principale ferme
éolienne de la province avec 33 turbines pouvant produire 99 MW
d’électricité. L’énergie est vendue à New Brunswick Power Distribution and
Customer Service Corporation sur un contrat de 20 ans.
-Keolis, présente dans le transport de passagers et service de messagerie
avec les entreprises Acadian et Acadian Express Courier.
-Air Liquide, depuis 1934 au Nouveau-Brunswick, qui a investi quelque 60
MCAD dans la province et y possède notamment une usine de remplissage
de gaz. Sa filiale VitalAir y est également active depuis 1987.
-CertainTeed Gypsum (St Gobain), qui exploite une usine de matériaux de
construction à McAdam.
-Alcatel Lucent, Lafarge, Sodexo….
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de l’utilisation et de l’interprétation de l’information
contenue dans cette publication.
Auteur : Service Économique Régional dOttawa
Ambassade de France au Canada
42 Sussex Drive, Ottawa, Ontario K1M 2C9
Canada
Mise à jour par : Fabrice Blazquez
Validé par : Philippe Huberdeau
Version de juin 2016
Sources : Gouvernement de la Province du Nouveau-
Brunswick, RBC, Statcan
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