Economie de la Nouvelle-Ecosse

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Economie de
la Nouvelle-Ecosse
Juillet 2016
© DG Trésor
AMBASSADE DE FRANCE – SERVICES ECONOMIQUES AU CANADA
Province de la Nouvelle-Ecosse
– J u i l l e t 2 0 1 6 © DG Trésor
Présentation générale Une province portée par la croissance de sa capitale, Halifax
Population : 947 000
habitants (avril 2016)
Superficie : 55 283 km2
Taux d’urbanisation : 55,5%
(Canada : 80,2%)
Avec 947 000 habitants, la Nouvelle-Écosse représente 2,8% de la
population canadienne totale, répartis sur 55 283 km2 (soit l’équivalent du
Danemark), et est la province la plus peuplée du Canada Atlantique. Cette
péninsule est dotée d’un long littoral découpé qui a permis l’implantation de
nombreux ports de pêche et de marchandises, dont le plus important est le
port d’Halifax : son trafic était de 7,5 MT en 2015 (en recul par rapport aux
8 MT de 2013 et aux 12,7 MT de 2007). Il emploie directement ou
indirectement plus de 11 800 personnes et son impact économique
représente quelque 1,6 Mds CAD/an. Halifax est également la capitale
provinciale et concentre dans sa région plus de 40% de la population. La
seconde grande ville de la Nouvelle-Écosse est Sydney, sur l’île de Cap
Breton.
La région est très majoritairement anglophone, le français n’étant la langue
maternelle que pour 3,6 % des habitants (Acadiens vivant principalement
sur la côte sud-ouest/Baie de Fundy mais aussi à Halifax).
Le premier ministre Stephen McNeil, du Parti Libéral de Nouvelle-Écosse,
est en poste depuis octobre 2013.
Perspectives
économiques
Des perspectives économiques plus favorables à moyen terme
PIB 2014 : 39,1 Md CAD
(2,3% du Canada)
Croissance PIB 2015 : 0,9%
1,1% des exportations du
Canada (2015)
Chômage 2015: 8,6%
IPC 2015 : 0,4%
Après une croissance nulle en 2013, le PIB a progressé de 0,6% en 2014,
avec des estimations de 0,9% en 2015, notamment grâce aux
exportations de produits de la pêche et aux produits du caoutchouc
(pneumatique). La production gazière est en chute libre (baisse de 70% des
exportations en 2015). La production au gisement de Deep Panuke a été
interrompue en mai 2015, et Encana a modifié son profil de productibilité en
vue de passer à une exploitation saisonnière hivernale, où les prix sont plus
élevés dans la région.
Plusieurs grands projets se poursuivent : le projet de transport d’énergie
Maritime Link entre Terre-Neuve et la Nouvelle-Écosse continue, de même
que le projet d’agrandissement de 300 MCAD du chantier naval d’Irving. De
grands projets immobiliers (King’s Wharf, Nova Centre (centre de
conférence)) se poursuivent à Halifax.
L’emploi, qui a cru de 0,1% en 2015 après avoir reculé de 1,1% en 2014,
devrait subir des pressions à la baisse en 2016 et 2017 alors que le taux de
chômage reste stable à 8,6%. La croissance de la population est inférieure
à la moyenne nationale et elle pourrait décroitre à partir de 2025. Certains
grands projets (chantiers navals) entraîneront une demande supplémentaire
en main d’œuvre et le gouvernement provincial envisage un flux migratoire
interprovincial net à partir de 2017.
Le déficit budgétaire pour l’exercice terminé le 31 mars 2016 est estimé à
71,2 MCAD alors qu’il était évalué à 97,6 MCAD il y a un an. La province
prévoit de dégager un surplus de 127 MCAD sur l’exercice 2016-2017. Le
plan budgétaire quadriennal prévoit une stabilisation de la dette nette à
15,3 Mds CAD à partir de 2016-2017, avec un ratio dette nette/PIB de
33,4%.
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Aspects sectoriels
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Une économie diversifiée
L'économie de la province est aujourd'hui une économie de services, qui
représentent 80% du PIB (50% : secteur privé ; 30% : secteur public). Après
une phase difficile de restructuration (pêche, charbon, sidérurgie), la
Nouvelle-Écosse est aujourd’hui reconnue comme le centre financier et
commercial des provinces de l'Atlantique, avec des infrastructures de pointe
comprenant un aéroport international, un port de classe mondiale et un
vaste réseau de fibre optique à haut débit.
Son profil économique s’apprécie différemment selon que l’on considère la
capitale (qui évolue de plus en plus vers les services) ou les régions plus
rurales encore spécialisées dans les secteurs traditionnels (énergie,
agriculture, exploitation forestière, pêche et production manufacturière).
 Pêche et agriculture : les produits de l’agriculture et de la pêche
constituent en 2015 le 1er secteur à l’export (30% des exportations
totales de la province). Le secteur primaire occupe une place importante
avec notamment les exploitations agricoles (lait, pommes de terre et
pomme) et surtout piscicoles (homards et pétoncles).
 Pneumatiques : sous l’impulsion de l’entreprise Michelin, le secteur de
la fabrication de pneumatiques est le 2ème secteur à l’export (26% des
exportations totales).
 Produits forestiers : l’industrie de la pâte à papier a été
particulièrement touchée depuis 2012 avec la fermeture de 2 usines et la
chute des exportations. La réouverture de l’usine NewPage est
cependant encourageante. Elle est aujourd’hui le 3ème secteur à l’export
(10% des exportations totales de la province).
 Energie : le secteur représente environ 4% des exportations de la
province en 2015, en forte baisse par rapport aux années précédentes.
Le gazoduc de 1 300 km construit par la Maritimes and Northeast
Pipeline Limited relie directement la province au marché du Nord-Est
des États-Unis et au système nord-américain de pipelines gaziers. Une
nouvelle plateforme pétrolière a été mise en exploitation à Deep Panuke
il y a plus d’un an, mais elle n’a fonctionné que de manière saisonnière
en 2015. Le projet Maritime Link (1,5 Md CAD) de câble sous-marin
reliant la Nouvelle-Écosse et le Labrador afin d’acheminer l’électricité
hydroélectrique, commence à prendre forme. Sur le plus long terme, les
deux projets d’usine de GNL de Goldboro (8,3 Mds CAD) et Melford
(4 Mds CAD) pourraient fortement dynamiser l’économie provinciale.
 Mines : la mine de charbon Donkin de Cap Breton appartenant à
Glencore Xstrata, en sommeil depuis plusieurs années, a été rachetée
par Cline Group (Etats-Unis) et devrait rouvrir à l’été 2016.
 Défense et aérospatiale : ce secteur représente plus de 15 000 emplois
en Nouvelle-Écosse. Plus de 40% de l’actif militaire canadien en valeur y
est localisé. Cette orientation se traduit par la présence de nombreuses
infrastructures militaires fédérales et de grandes entreprises.
 Services financiers : Halifax accueille des centres de back & middle
office de plusieurs établissements financiers. De nombreuses
entreprises, telles que Flagstone Management Services, Citco Fund
Services ou Marsh Captive Solutions, sont basées en Nouvelle-Écosse.
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Province de la Nouvelle-Ecosse
Relations bilatérales
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Une présence française marquée
l’aéronautique et le secteur énergétique
dans
les
pneumatiques,
Les échanges bilatéraux sont favorables à la Nouvelle-Écosse : 71 MCAD
d’importations de France en 2015, et 84 MCAD d’exportations vers la
France (dont 45 % de poissons et crustacées).
La présence française en Nouvelle-Écosse se concentre sur la fabrication
de pneumatiques, la construction aéronautique et de défense et le secteur
énergétique.
-Michelin, principale entreprise française présente dans la province avec
la majeure partie de l’infrastructure de production pour le marché canadien.
Le groupe, 1er employeur privé de la province, y emploie 3 500 personnes
sur 3 unités de production : New Glasgow, Waterville et Bridgewater.
-Stelia Aerospace (ex-Composites Atlantic, 460 personnes) : conception,
développement et fabrication de pièces composites pour les industries
aéronautique, spatiale et de défense.
-Lafarge (cimenterie de Brookfield). Etablie depuis 1965, l’unique
cimenterie des provinces atlantiques a une capacité de production de
500 000 T/an et emploie 80 personnes.
Mentionnons également Thalès (avec ses filiales du secteur naval : Thales
Naval Systems Support Canada et Thales Geosolutions), Degrémont,
Essilor (petite unité de production de matériel optique : Eastern Optical
Laboratories Limited), Alstom Power (Dartmouth, services techniques),
Areva, Servisair (Halifax).
OpenHydro, filiale de DCNS spécialisée dans les hydroliennes, et son
partenaire canadien Emera ont annoncé la création de Cape Sharp Tidal,
société chargée de développer des projets en baie de Fundy. Elle y
installera cette année une ferme pilote d’une capacité de 4 MW, raccordée
au réseau électrique local.
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Mise à jour par : Erika Montagnac
Validé par : Fabrice Blazquez
Version de juillet 2016
Sources : Gouvernement de la Province de la NouvelleEcosse, RBC, Statcan
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