Mettre sur pied une épicerie communautaire: voies et défis d’une
mobilisation collective
Proposition de communication au colloque « Secteur non marchand, milieux associatifs,
organismes communautaires : des mondes en recomposition », Centre METICES,
Université Libre de Bruxelles, 27-28 octobre 2014
Auteurs
Miriam Alonso Coto, cand. Ph.D., professeure, Département de travail social, Collège
d’enseignement général et professionnel de Jonquière, Jonquière, Québec
Pierre-André Tremblay, Ph.D., professeur, Département des sciences humaines,
Université du Québec à Chicoutimi, Chicoutimi, Québec
Adresse de correspondance : Pierre-André Tremblay, Département des sciences
humaines, Université du Québec à Chicoutimi, 555 Boulevard de l’Université,
Chicoutimi (Québec) Canada G7H 2B1.
e-mail: pierre-andre.tremblay@uqac.ca; miriam.alonso@cjonquiere.qc.ca
Axe de travail: Axe 1: les vicissitudes du Social
Résumé :
Au Québec, la lutte contre la pauvreté repose en grande partie sur le dynamisme des
organismes communautaires et de leurs partenariats avec l'État. Ce document présente
le processus qui a conduit à la création d'une épicerie communautaire dans la ville de
Jonquière (Québec). La mission de cette organisation est de fournir des aliments de
qualité à un prix abordable pour une population pauvre et marginalisée. Ce projet illustre
les interactions entre les populations locales, les organisations communautaires et les
politiques sociales provinciales qui sont caractéristiques de la situation actuelle de la
société québécoise.
La mise en place de cette épicerie est le résultat d'efforts entrepris depuis longtemps
pour lutter contre la pauvreté et l'insécurité alimentaire (Alonso et al 1998; Tremblay
2010). Ces efforts ont abouti à de nombreux projets fondés sur des partenariats entre
les organismes communautaires, les institutions publiques et parapubliques qui visent à
réduire l'impact de la pauvreté, promouvoir le développement local et d'accroître la
participation des personnes en situation de pauvreté.
Constitué à la suite de discussions tenues à la Table régionale sur la sécurité
alimentaire, le projet d’épicerie communautaire a bénéficié d’un large consensus quant à
sa pertinence, de la présence de programmes publics et de l’expertise présente dans le
milieu. Les finalités différentes de ces divers programmes et les contraintes de ces
nombreux acteurs ont insensiblement gauchi les intentions à l’origine de la démarche.
Peu à peu, le projet est devenu une occasion d’obtenir un financement pouvant servir