Note aux lect eurs : Pour respecter l’usage recommandé par l’Ofce de la langue française, nous employons dans les textes et les tableaux les symboles k, M et G pour désigner respectivement les milliers, les millions et les milliards.
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François Dupuis Yves St-Maurice 514-281-2336 ou 1 866 866-7000, poste 2336
Vice-président et économiste en chef Directeur principal et économiste en chef adjoint Courriel : desjardins.economie@desjardins.com
Mathieu D’Anjou
Économiste principal
LE bull market A DÉJÀ CINQ ANS
Au début de l’année 2009, les investisseurs avaient de quoi
être déprimés. Rien ne semblait pouvoir calmer la crise
nancière débutée par l’éclatement de la bulle immobi‑
lière américaine et grandement ampliée par la faillite de
Lehman Brothers en septembre 2008. La correction bour‑
sière, débutée à l’automne 2007, prenait de plus en plus
l’allure d’une hécatombe alors que le S&P 500 atteignait un
creux de 676 le 9 mars 2009, ce qui représentait une perte
de plus de 55 % en l’espace de 17 mois.
Un énième plan des autorités américaines pour soutenir le
secteur bancaire a nalement été l’étincelle qui a mis n à la
crise et remis le marché boursier sur une tendance haussiè‑
re. Plus de cinq ans plus tard, cette tendance se poursuit et
la Bourse américaine, après une autre poussée spectaculaire
en 2013, a continué d’établir de nouveaux sommets au cours
des dernières semaines. À ce stade, il semble normal de se
demander si la tendance haussière peut encore se poursui‑
vre bien longtemps.
COMMENT DÉFINIR UN MARCHÉ HAUSSIER?
Il est extrêmement difcile de prévoir les points de retour‑
nement du marché boursier, en particulier le début d’une
tendance baissière. Parfois, comme en 1980 ou en 2007, ils
sont causés par un retournement de la conjoncture économi‑
que. À d’autres occasions (1987, 2001), ils ont été causés par
des retournements brutaux du sentiment des investisseurs.
Finalement, des chocs extérieurs (crise pétrolière, crise ‑
nancière) ou des problèmes sectoriels peuvent mettre n à
des marchés haussiers. Tous ces types d’événements sont
extrêmement difciles à prévoir. Pour cette raison, nous
n’avons pas la prétention dans cette étude de pouvoir identi‑
er avec précision le moment du prochain retournement du
marché boursier.
Malgré cela, il paraît intéressant de comparer le cycle haus‑
sier actuel avec ceux observés depuis la Seconde Guerre
mondiale pour voir si la hausse actuelle semble très étirée
d’un point de vue historique.
Pour faire cette comparaison, il faut tout d’abord bien dé‑
nir un marché haussier. Nous utiliserons la dénition tradi‑
tionnelle d’un bull market, soit une hausse de plus de 20 %
par rapport au précédent creux boursier. De la même façon
pour identier un marché baissier, il faut une baisse de plus
de 20 % par rapport au précédent sommet. Le graphique 1
à la page 2 illustre les marchés haussiers et baissiers du
S&P 500 depuis 1945. Notez que tous nos calculs sont basés
sur les niveaux de clôture en n de journée.
Cette étude portera essentiellement sur la Bourse améri‑
caine. L’indice S&P 500 est souvent considéré comme le
meilleur indice de référence du marché des actions aux
États‑Unis. Contrairement au S&P 500 qui est en marché
haussier depuis le 10 mars 2009, la Bourse canadienne
2 avril 2014
La Bourse américaine pourra-t-elle poursuivre sa tendance
haussière?
La poussée du S&P 500 amorcée à la n de l’hiver 2009 vient de fêter son cinquième anniversaire. En étudiant les autres
marchés haussiers, on constate que la hausse actuelle dépasse la moyenne tant en ce qui concerne sa durée que l’ampleur
des gains. Il y a quelques raisons de penser que la tendance haussière pourrait se poursuivre encore un certain temps,
mais les investisseurs qui choisissent aujourd’hui la Bourse américaine doivent s’attendre à vivre un marché baissier à
un moment ou un autre. Ce risque est toutefois toujours présent sur le marché boursier et il n’empêche pas cette classe
d’actifs de demeurer un choix intéressant pour les investisseurs ayant une certaine tolérance au risque.