Les Guerriers mycéniens
Les Mycéniens étaient un peuple de guerriers. Ils devaient, à peu de chose près, comme le
confirment les découvertes archéologiques, apparaître semblables à la description des
guerriers achéens faite par Homère dans l’Iliade. Ils portaient des casques à dents de sanglier
cousues sur une calotte de cuir et parfois des armures de bronze. Leur bouclier en forme de 8
était en cuir durci.
Leur comportement au combat est particulièrement codifié. Le guerrier arrive sur le champ de
bataille monté sur son char, conduit par un valet d’arme. Puis il attaque l’ennemi avec ses
armes de jet (lance, javeline) avant de descendre de son char pour combattre à pied avec son
épée à lame étroite et allongée ou avec son poignard. Il commence par effectuer un véritable
carnage (aristeias) parmi les ennemis avant d’affronter en duel le seul adversaire digne de son
rang.
Coutumes funéraires
Le rituel funéraire décrit dans l’Iliade est celui du bûcher funéraire alors que les découvertes
archéologiques démontrent que c’est l’inhumation qui était de loin la plus pratiquée. Le
défunt, couvert de bijoux et d’ornements, était entouré d’un riche mobilier composé de toutes
sortes d’objets lui ayant appartenu. le texte homérique est par contre confirmé par les
découvertes archéologiques de Lefkandi datant de l’époque proto-géométrique.
On a retrouvé des tombes mycéniennes de deux types : des grandes fosses rectangulaires
creusées à même le rocher, comme à Mycènes, et des tombes à tholos. Les tombes
rectangulaires étaient recouvertes de dalles ou d’une couche de branchages ; les parois sont
doublées de petits murs et le fonds était recouvert d’un cailloutis. Il s’agit alors de sépultures
collectives ; quand la place vient à manquer les ossements les plus anciens sont entassés dans
un coin. Dans les tombes à tholos, le corps est déposé à même le sol. Au-dessus, on élève un
puits, rempli de terre, lui même recouvert d’un tumulus surmonté d’une stèle.
Les Mycéniens
Des Achéens...
Les Achéens apparaissent sur le continent grec aux environs de 1900 av. J.-C. Originaires des
régions plus septentrionales, arrivés par l’ouest, ces premiers Grecs s’arrêtent d’abord en
Epire, puis passent en Thessalie et dans le Péloponnèse. Les Achéens qui s’installent en
Attique, appartiennent au même groupe que celui qui forme la population ionienne d’Asie.
Les similitudes linguistiques sont là pour le prouver.
Ils s’installèrent dans les grandes plaines du pays et imposèrent leur présence aux populations
de Béotie, d’Attique et du Péloponnèse. On ne sait pas exactement ce qui causa la rapide
montée en puissance des Mycéniens vers 1600. Attirés par la renommée de ses richesses, ils
passèrent en Crète et ruinèrent l’empire minoen. Enfin, ils poussèrent jusqu’à Chypre.