1 - INTRODUCTION Le terme le plus exact de ce cours serait « l

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INTRODUCTION
Le terme le plus exact de ce cours serait « l’histoire sociale du capitalisme au 19ème et 20ème siècle ».
Nous y verrons :
les théoriciens du capitalisme. Ce capitalisme sera étudié en tant que système économique,
social, de valeurs de d’idéologie.
L’Histoire du capitalisme qui s’inscrit dans l’histoire des sociétés occidentales.
La notion de la révolution industrielle. On y expliquera la naissance du système usinier.
Les catégories ouvrières ; c'est-à-dire l’émergence de catégories de populations issues
directement du système capitaliste + la prise de conscience d’un sentiment d’appartenance à
cette catégorie.
Les catégories dirigeantes ; c'est-à-dire les dirigeants de grandes sociétés capitalistes. D’abord,
la reproduction de cette catégorie par l’héritage, puis professionnalisation de cette catégorie.
Ces catégories de classe sont issues de rapports sociaux ancrés.
La condition spécifique de la femme et le rôle qu’elle a eu dans l’économie, dans la société +
le mouvement d’émancipation qui accompagne le mouvement de transformation de la
condition de la femme. La particularité de la condition des femmes c’est qu’elles sont
considérées comme socialement et économiquement une minorité, tandis qu’en tant qu’effectif
elles se trouvent majoritaires.
Le rôle de l’Etat. Les manières dont il va se composer en tant que régulateur économique et
social : les prémices de l’intervention de l’Etat (1ère moitié 19ème) ; la transformation du rôle de
l’Etat (mi 19ème-mi 20ème) ; la crise de l’Etat social.
Le problème des sociologues c’est qu’ils voient toujours de la nouveauté (une nouvelle CSP, etc.). Ils
découvrent de nouveaux problèmes de société, tout simplement parce qu’ils n’ont pas puisés dans le
contexte historique, les antécédents historiques.
Charles Wright Mills, dans « l’imagination sociologique » (1997) : « il est impossible de poser
convenablement les problèmes de notre temps, si l’on perd de vue que l’Histoire est le nerf des
sciences sociales et s’il n’aborde pas des phénomènes sociaux avec un esprit historique, le sociologue
n’est pas en mesure de poser convenablement les problèmes qui doivent orienter ses recherches ».
D’où l’importance d’être dans une perspective de longue durée.
C’est ce à quoi faisait référence Durkheim dans « les règles de la méthode sociologique » il
mentionne la nécessité des individus à s’inscrire dans l’Histoire : « le monde social dépasse infiniment
l’individu dans le temps et dans l’espace ; si loin que nous remontions dans le temps, nous ne perdions
jamais le présent de vue ». Nous sommes dans les inscriptions historiques mais de façon infime et
essayer de repérer les faits du présent et les comparer avec la façon dont les mêmes types de faits se
formalisait dans le passé. Le but : rompre avec les évidences.
Cf. : c’est ce que Durkheim a tenté de faire avec « le Suicide ».
C’est le processus historique qui permet de déconstruire la réalité sociale.
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Chapitre 1 les théoriciens du capitalisme
I Définition du capitalisme
Sur les 20 dernières années, quels sont les évènements historiques qui ont modifiés notre vision de
l’économie ? La chute du mur de Berlin et le 11 Septembre 2001.
La chute du mur à lieu en novembre 1989, ça va modifier durablement les 2 rapports de force
dominant le 20ème siècle (capitalisme et communisme), le capitalisme va devenir hégémonique et à
l’implosion de l’URSS (une des forme les plus pure du capitalisme) entraîne l’impossibilité pour l’Etat
de contrôler l’économie comme autrefois. Même la Chine est devenue capitaliste depuis quelques
années (rejoint l’OMC) qui entraîne la croissance économique de l’industrie.
Aujourd’hui, le capitalisme est le seul système économique capable de se reproduire sur une grande
échelle, il n’y a pas d’alternative. Ça peut paraître préoccupant pour l’avenir car les modèles
hégémoniques ont toujours entraînés une remise en cause car c’est proche d’un système totalitaire
dans le sens où ça s’impose dans la totalité des sociétés.
Le 11/09/2001 a été largement médiatisé d’où la difficulté de tout voir. Beaucoup de sociétés se sont
rendues compte de ce que signifiait le terme d’impérialisme américain mais depuis ça modifie l’ordre
social avec l’imposition d’une idéologie principalement fondée par un système économique et c’est le
1er empire global à l’échelle de la planète (on est intégré à ce système).
Les définitions des théoriciens du capitalisme : elle a une origine et une forme concrète diverse donc
c’est difficile à comprendre ; mais aussi parce que c’est un système qui existe avant que les penseurs
prennent conscience de son existence systématique, c'est-à-dire il a fallu penser avant de voir son
antériorité dans l’histoire. Le terme apparaît en 1842 seulement.
D’un point de vue économique, c’est un système économique dans lequel les capitaux (source de
revenu) n’appartient, en règle général, pas aux salariés mais aux agents économiques (entrepreneurs au
sens large). Ces entrepreneurs sont les détenteurs des moyens de production et ils permettent aux
productions d’être échangées sous forme de transaction monétaire. C’est donc un système économique
dont la caractéristique majeure est la propriété privée des moyens de production.
D’un point de vue social, Michel Beaud dit que le « capitalisme c’est le secret d’obliger les riches à
faire travailler tous les pauvres », il relève donc les antagonismes des classes ; c'est-à-dire que le
capitalisme créé un système de pensée du monde économique, ça conduit un nombre de personne à
considérer que c’est normal de faire travailler une certaine catégorie de personnes à son profit.
D’un point de vue de valeurs, c'est-à-dire un esprit d’acquisition, un individualisme assuré, un esprit
de libéralisme et de concurrence et sans doute peut être un goût du risque.
3 principaux auteurs : Immanuel Wallerstein (élève et compagnon de recherche de F. Braudel), Marx
et Weber.
A) Le capitalisme en tant que système économique
Pour comprendre la dimension économique, il faut comprendre que les moyens de productions et
d’échanges sont privés. La plupart des objets produits sont des marchandises dont le but est de les
vendre (finalité : échange et non consommation directe). Les individus sont « libres » de vendre et
d’acheter en suivant la voie qui est la plus favorable à leur intérêt propre qui s’exprime souvent à
travers la recherche d’un profit maximum car il va être la finalité essentielle de la production.
Une fraction importante de la population va vendre sa force de travail contre une rémunération.
Wallerstein nous dit que le terme de capitalisme est tiré de capital qui est donc un élément clé du
capitalisme. Le capital est une richesse accumulée qui correspond à des accumulations d’un résultat de
travail passé mais pas encore consommé. En disant cela, le système capitaliste n’a rien de différent
avec ceux d’avant.
Wallerstein dit que ce qui fait la réelle spécificité du capitalisme c’est que le capital a fini par être
investis d’une manière très particulière. Selon lui, le capital en est venu a être employé dans un but 1er
et délibéré de son auto expansion : dans ce système, les résultats de l’accumulation passée ne devenait
du capital que dans la mesure il était réutilisé en vue d’une accumulation supplémentaire de
richesse, c’est le principal objectif du capitalisme mais pas l’objectif exclusif. Le capitalisme doit
recourir à une forme de travail c'est-à-dire qu’il doit exister des gens attirés par ce travail ou contraint
de l’effectuer : ça réclamera l’existence d’un réseau de distribution, d’acheteurs disposant d’un
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pouvoir d’achat suffisant et ensuite il faut dégager du profit. C’est une idéologie qui a du s’imposer
dans l’histoire car les autorités politiques dirigeantes mais aussi religieuse ont considéré que c’était un
comportement amoral, c’est un risque pour le pouvoir et toutes les nations n’avaient pas tout ce qu »il
fallait pour l’accueillir.
B) Le capitalisme en tant que système social
Karl Marx est le 1er à définir le capitalisme comme ça. C’est le plus talentueux critique du capitalisme
idéologique : il va penser à une alternative à Adam Smith. Marx s’appuie sur le fait que le capitalisme
est comme un système idéal qui n’a jamais existé dans l’histoire et qui n’est jamais pur dans les
sociétés pour comprendre la réalité sociale.
Marx est très influencé par les transformations sociales auxquelles il assiste après la révolution
industrielle et il va penser que les conditions de vie des familles ouvrières sont presque insupportables
et elle mène à des révoltes très violentes qui sont tout aussi violemment réprimées. Le capitalisme va
dans le sens de l’individualisme plutôt que dans le sens du collectif car la majeure partie de la
population urbaine se retrouve dans des conditions plus précaires.
Le capitalisme a des effets sociétaux historiquement situés : le capitalisme est envisagé comme une
étape dans l’histoire de l’humanité mais on est pas dans l’ordre du naturel, il y a un avant (le
féodalisme) et un après. Le féodalisme entraîne une catégorie de la population à avoir le pouvoir et
construire le capitalisme.
Contrairement à ce que l’on pense, il n’est absolument pas critique vis-à-vis des progrès liés au
capitalisme, cette étape est un progrès au niveau politique, économique et social : on est dans une
vision progressiste de l’histoire. Marx dénonce juste l’usage qui est fait de la forme d’exploitation à
travers les salariés car ce salariat suppose la séparation entre le prolétaire et le capitaliste qui achète
son travail. Or, cette force de travail est la seule marchandise qui va produire plus de valeur qu’elle
n’en coûte (la plus value), ce point de vue est particulier car on ne peut le comprendre qu’avec les
rapports de production et les relations qui en découlent qui sont profondément formateurs d’inégalités
(rapport de classe).
Cette perception est une connaissance historique des classes ; mais à ce moment là, ce n’était pas
évident car on considère que l’ordre entre les riches et les pauvres est naturel et que la production elle-
même ne consiste pas à satisfaire les besoins (ordre naturel) mais à réaliser du profit par le travail :
pour Marx le capitalisme est avant tout un rapport social qui s’engage.
C) Le capitalisme en tant que système de valeurs ou moral
L’analyse de Weber est intéressante puisqu’il est le 1er à envisager le capitalisme comme un mode de
pensée mais ce n’est pas éprouvé par les sciences sociales de cette manière. Le travail part d’une
question simple : a quel enchaînement de circonstances doit-on l’apparition du capitalisme dans les
sociétés occidentales et dans elles seules ? C’est à partir de cette question qu’on met en relation le
protestantisme et le capitalisme, il va faire plusieurs constats :
les foyers de développement du capitalisme sont des foyers protestants (Hollande, GB, US).
Les changements historiques du système économique sont toujours concomitants avec les
changements religieux (ex : le schisme luthérien au 16ème)
Au 16ème et 17ème, les couches supérieures des sociétés anglaises et hollandaises sont
protestantes en majorité.
Si l’esprit capitaliste se développe chez les protestants d’abord et non pas chez les catholiques c’est
parce que, d’après weber, le catholicisme, qui est pas essence contemplatif, ne parvient pas à
l’accumulation de richesses où il y en a, cette accumulation est coupable, culpabilisante contrairement
au protestantisme qui offre une moral la richesse est déculpabilisé (prône le travail désintéressé).
Ce travail peut être lié à une ressource de richesse qui ne va vaut que si elle est réinvestie, c’est le cas
de la noblesse. Les valeurs morales du protestantisme permettent à la bourgeoisie dans ces deux pays
de conserver leur morale : adoption d’une nouvelle manière de se comporter socialement et
économiquement, il vont donc s’engager dans la voie du profit. Grâce au protestantisme, cette
bourgeoisie va pouvoir s’émanciper du traditionalisme économique et religieux.
Comment les caractériser ? Weber essaie de déterminer leur pratiques sociales qui va s’opposer aux
pratiques des catholiques principalement et c’est le repérage de comportement entre les catholiques et
les protestants : ces derniers scolarisent davantage leurs enfants que les catholiques et alors que les
catholiques orientent leurs enfants vers le littéraires, les protestants vers le commercial et l’industriel.
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Alors que les catholiques valorisent les formes 1ères du travail (la terre), les protestants s’orientent
vers les formes modernes (grandes entreprises, usines).
Ce que conclue Weber, c’est que la cause de leurs comportements économiques se trouve dans le
caractère de leurs croyances religieuses qui a pu créer le capitalisme. Cette morale cultive 3 aspects :
le bienfait du travail ascétique (richesses), la non consommation des richesses et l’individualisme. Car
le travail ascétique offre le salut de l’âme car c’est un bienfait pour l’entourage donc en développant sa
propre capacité à travailler on œuvre dans le sens du capitalisme, ça a conduit à confondre intérêt
collectif avec l’individuel : c’est contesté.
II Le capitalisme comme processus historique
C'est à partir du fait que le capitalisme c’est progressivement imposé dans les sociétés occidentales et
les autres, à partir de la transformation économique et social, qu’on arrive à situer son apparition dans
le temps. La principale question des historiens c’est : dans quelles zones géographiques et à quel
moment dans l’Histoire le capitalisme est devenu un système cohérent et durable ? C'est-à-dire capable
de s’auto reproduire et de se développer jusqu’à sa globalisation actuelle.
Les historiens admettent que les origines du capitalisme se situent dès le 16ème (moment de la conquête
du continent US) et les pillages de ressources seraient l’origine de la richesse des sociétés occidentales
et plus particulièrement l’Europe Occidentale (développement négoce, etc.) : c’est le début de la fin de
la noblesse car l’afflux de richesses entraîne que les richesses possédées ont moins de valeurs au
dépend de la noblesse qui va se retrouver appauvrie.
Quelques repères historiques :
Avant le 16ème, il existe déjà des sociétés et/ou monétaires mais très localisées donc pas le pouvoir de
s’auto reproduire sur la base de leur système économique (Braudel).
Au 17ème, affirmation de la bourgeoisie négociante et commerçante (détient les moyens de production),
montée du capitalisme dans les foyers protestants la bourgeoisie va s’opposer frontalement au
pouvoir de la noblesse (Hollande).
Au 18ème, tout les facteurs de développement capitaliste vont être reproduits pour son auto
reproduction : période de l’élargissement du commerce, progrès technique qui va annoncer la
révolution industriels, de croissance et de stabilité démographique et géographique de la population
paysanne qui va être une main d’œuvre disponible pour l’industrie naissante. Fin Dans la société
anglaise, il y a un facteur en plus : la stabilité politique et des modes de gouvernement. A partir de la
situation anglaise, on a une entrée du capitalisme dans une phase de croissance permanente : le
capitalisme va se confondre avec un processus d’industrialisation.
A) de l’économie monde à l’économie mondiale (Braudel)
Il a eu la prétention de produire une Histoire presque totale en introduisant les faits historiques de la
vie quotidienne : économique et sociale. C’est un précurseur, il s’oppose à une Histoire à travers des
évènements politique. Or, ce courant de pensée cherche à comprendre l’Histoire des sociétés à travers
une micro histoire sociale et économique car les évènements politiques ont un très faible impact sur les
transformations des civilisations sur le long terme : il faut donc mobiliser l’Histoire et les matières des
sciences sociales pour appréhender le capitalisme. Ce projet est précisé par la publication de 3 tomes :
« économie et capitalisme : socialisation matérielle et le temps du monde », c’est une réflexion sur
l’espace et le temps. Les deux autres tomes sont « les structures du quotidien » et « les jeux de
l’échange ».
L’objectif de Braudel est de lier le capitalisme son évolution et ses moyens à une Histoire générale
du monde. Et pour se faire, Braudel va réfléchir sur la longue durée mais aussi sur l’espace mondial en
essayant de repérer les racines du capitalisme à travers son présent et mieux saisir son présent à travers
ses origines. Il va réussir à établir une différence fondamentale entre le capitalisme du 19ème et du 20ème
avec les autres systèmes économiques qui lui sont équivalents dans leurs formes mais pas du tout dans
leur ampleur donc la question pour lui est finalement spatiale.
Pour comprendre la nature des différentes sociétés marchandes qui ont traversées l’Histoire, il propose
2 notions : l’économie monde et l’économie mondiale (inspiration par Wallerstein).
Comment peut-on définir l’économie monde ? Elle ne concerne qu’un fragment des sociétés de la
planète, ces sociétés sont économiquement autonomes et capables de se suffire à elles-mêmes pour la
plupart. Et dans ces économies monde, on voit des signes de l’apparition du capitalisme (essor des
villes et des échanges, apparition d’un marché du travail, densité de la société, diffusion de la
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monnaie, montée de la production, apparition commerce et commerce international). Toutes ces
sociétés ne vont pas avoir les mêmes signes annonciateurs :
Braudel en établie une typologie en 3 points principaux :
elles sont délimitées dans l’espace, c'est-à-dire que les limites sont géographiquement
repérables, mouvantes mais toujours possibilité de les définir,
elles ont un centre de développement et c’est dedans que dominent des formes de capitalisme
(grandes villes au cœur des échanges économiques et commerciaux),
ces économies monde sont hiérarchisées, c'est-à-dire constituées géographiquement avec un
noyau central souvent riche avec des zones périphériques qui sont plus souvent plus pauvres
que le centre et qui sont souvent subordonnées par rapport au centre.
Dans ces espaces périphériques, la somme des systèmes économiques est un peu différenciée mais
dont le centre le développement est capitaliste : ça établit des inégalités économiques et sociales qui
sont au cœur du mode de développement de ces économies monde. Ce qui est intéressant dans son
analyse, c’est que ces sociétés peuvent coexister dans l’histoire mais sur des territoires différents et si
il existe des échanges entre 2 pays capitalistes c’est toujours superficiel. Autour de cette idée de centre
de développement capitaliste avec des zones périphériques dominés avec un système économique tel
que le servage et l’esclavagisme : on a des systèmes qui existent au moment de servages donc on n’est
pas dans une approche diachronique de l’histoire du capitalisme (idée que des systèmes se succèdent
les uns les autres) mais ils existent au sein d’une même économie et lui sont nécessaires.
La spécificité de l’économie mondiale est différente de l’économie monde, elle s’étend à la terre
entière : ça concerne la totalité du genre humain qui commercent et ne forment qu’un seul marché,
c’est le « marché de tout l’univers ».
Quand les économies monde constituent un ordre parmi d’autres existantes (quand opposition),
l’économie mondiale a la capacité de régner sans partage. Braudel va revenir à une approche
historique, il nous dit de l’économie monde capitaliste qu’elle est devenue mondiale en 4 siècles
d’existence : durant ces 4 siècles, les centres d’impulsion économique ne vont pas cesser de changer,
ça commence en 1500 avec la découverte du nouveau monde qui entraîne une perte d’influence de la
méditerranée au profit de l’Europe occidentale.
2 grandes villes, 2 centres névralgiques et de développement. Au 18ème et 19ème en GB avec une
particularité : les grandes cités vont devenir des pôles de développement au niveau d’une nation car
elles trouvent les moyens de développer son marché intérieur qui conduit à la révolution industrielle.
Et enfin les Etats-Unis sur le modèle anglais tout au long du 20ème.
Walt Whitman Rostow les étapes de la croissance économique » 1963) envisage de détailler les
phases historiques qui conduisent les sociétés vers une croissance économique de type capitalistique.
Rostow a une vision biachronique, évolutionniste et c’est contesté chez lui. 5 grandes étapes qui
apparaissent à des périodes historiques différentes selon l’avancement économique et social de ces
sociétés. Ce qui est intéressant dans son modèle, c’est qu’il s’intéresse aux sociétés qui ne sont pas
considérées comme économiques.
1) la société traditionnelle.
Caractérisé par une économie dominante régionale (traditionnelle), par une instabilité profonde des
régimes politiques qui a pour conséquence directe d’entraîner des changements économiques et
sociaux. La population est démocratiquement peu stable (période de déclin démographique) donc on
ne peut pas compter sur la population au développement économique et social. La main d’œuvre
disponible est essentiellement agricole : on vit principalement de l’agriculture (large part d’auto
consommation). Il y a l’absence d’innovations techniques et si il y en a, on ne les utilise pas dans la
production des biens. Les capitaux issus de la production ne sont pas systématiquement réinvestis.
2) les conditions préalables au démarrage.
Situation européenne fin 17ème jusque début 18ème : transformation des mentalités avec l’idée selon
laquelle les progrès économique ne sont pas seulement possibles mais représentent un intérêt général.
Il y a une influence croissante de nouvelles catégories d’individus animée par l’industrie (bourgeoisie
marchande). Développement du secteur bancaire, augmentation des investissements mais
principalement dans les transports, communications et extractions des matières premières. Les
capitaux sont utilisés pour l’individu et entraîne la création d’industrie de transformation (textile).
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