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Alors que les catholiques valorisent les formes 1ères du travail (la terre), les protestants s’orientent
vers les formes modernes (grandes entreprises, usines).
Ce que conclue Weber, c’est que la cause de leurs comportements économiques se trouve dans le
caractère de leurs croyances religieuses qui a pu créer le capitalisme. Cette morale cultive 3 aspects :
le bienfait du travail ascétique (richesses), la non consommation des richesses et l’individualisme. Car
le travail ascétique offre le salut de l’âme car c’est un bienfait pour l’entourage donc en développant sa
propre capacité à travailler on œuvre dans le sens du capitalisme, ça a conduit à confondre intérêt
collectif avec l’individuel : c’est contesté.
II – Le capitalisme comme processus historique
C'est à partir du fait que le capitalisme c’est progressivement imposé dans les sociétés occidentales et
les autres, à partir de la transformation économique et social, qu’on arrive à situer son apparition dans
le temps. La principale question des historiens c’est : dans quelles zones géographiques et à quel
moment dans l’Histoire le capitalisme est devenu un système cohérent et durable ? C'est-à-dire capable
de s’auto reproduire et de se développer jusqu’à sa globalisation actuelle.
Les historiens admettent que les origines du capitalisme se situent dès le 16ème (moment de la conquête
du continent US) et les pillages de ressources seraient l’origine de la richesse des sociétés occidentales
et plus particulièrement l’Europe Occidentale (développement négoce, etc.) : c’est le début de la fin de
la noblesse car l’afflux de richesses entraîne que les richesses possédées ont moins de valeurs au
dépend de la noblesse qui va se retrouver appauvrie.
Quelques repères historiques :
Avant le 16ème, il existe déjà des sociétés et/ou monétaires mais très localisées donc pas le pouvoir de
s’auto reproduire sur la base de leur système économique (Braudel).
Au 17ème, affirmation de la bourgeoisie négociante et commerçante (détient les moyens de production),
montée du capitalisme dans les foyers protestants où la bourgeoisie va s’opposer frontalement au
pouvoir de la noblesse (Hollande).
Au 18ème, tout les facteurs de développement capitaliste vont être reproduits pour son auto
reproduction : période de l’élargissement du commerce, progrès technique qui va annoncer la
révolution industriels, de croissance et de stabilité démographique et géographique de la population
paysanne qui va être une main d’œuvre disponible pour l’industrie naissante. Fin Dans la société
anglaise, il y a un facteur en plus : la stabilité politique et des modes de gouvernement. A partir de la
situation anglaise, on a une entrée du capitalisme dans une phase de croissance permanente : le
capitalisme va se confondre avec un processus d’industrialisation.
A) de l’économie monde à l’économie mondiale (Braudel)
Il a eu la prétention de produire une Histoire presque totale en introduisant les faits historiques de la
vie quotidienne : économique et sociale. C’est un précurseur, il s’oppose à une Histoire à travers des
évènements politique. Or, ce courant de pensée cherche à comprendre l’Histoire des sociétés à travers
une micro histoire sociale et économique car les évènements politiques ont un très faible impact sur les
transformations des civilisations sur le long terme : il faut donc mobiliser l’Histoire et les matières des
sciences sociales pour appréhender le capitalisme. Ce projet est précisé par la publication de 3 tomes :
« économie et capitalisme : socialisation matérielle et le temps du monde », c’est une réflexion sur
l’espace et le temps. Les deux autres tomes sont « les structures du quotidien » et « les jeux de
l’échange ».
L’objectif de Braudel est de lier le capitalisme – son évolution et ses moyens – à une Histoire générale
du monde. Et pour se faire, Braudel va réfléchir sur la longue durée mais aussi sur l’espace mondial en
essayant de repérer les racines du capitalisme à travers son présent et mieux saisir son présent à travers
ses origines. Il va réussir à établir une différence fondamentale entre le capitalisme du 19ème et du 20ème
avec les autres systèmes économiques qui lui sont équivalents dans leurs formes mais pas du tout dans
leur ampleur donc la question pour lui est finalement spatiale.
Pour comprendre la nature des différentes sociétés marchandes qui ont traversées l’Histoire, il propose
2 notions : l’économie monde et l’économie mondiale (inspiration par Wallerstein).
Comment peut-on définir l’économie monde ? Elle ne concerne qu’un fragment des sociétés de la
planète, ces sociétés sont économiquement autonomes et capables de se suffire à elles-mêmes pour la
plupart. Et dans ces économies monde, on voit des signes de l’apparition du capitalisme (essor des
villes et des échanges, apparition d’un marché du travail, densité de la société, diffusion de la