
Entreprendre sans risque (ou presque)
Entre 2008 et 2014, 18.500 personnes ou micro-collectifs ont ouvert une (très) petite
entreprise au sein de Smart (appelée chez nous Activité) dont +/- 6.500 sont actives
chaque année (au moins une facturation à un client).
A côté de plusieurs milliers d’Activités qui ont une existence économique régulière (de
quelques centaines d’euros facturés chaque année à plus de 100.000€ de recettes
annuelles), un nombre important d’Activités sont irrégulières, parfois au point de rester
« en sommeil ».
La vie d’une TPE (très petite entreprise) Smart peut être irrégulière, fonction de la
conjoncture ou des choix de son administrateur : cette irrégularité n’a pas de
conséquences dommageables, ni au niveau personnel, ni au niveau de l’entreprise.
L’arrêt momentané ou définitif d’une TPE est sans conséquence.
Autrement dit, le risque de faire faillite, inhérent à toute entreprise, est neutralisé chez
Smart. Une fois ouverte, une Activité dispose d’un compte et d’un mandat au sein de
Smart dont l’administrateur use à sa guise et à son rythme (ou au rythme de ses
marchés et de sa production).
L’on peut aisément imaginer les profils d’utilisation d’une Activité :
Préserver une activité d’indépendant à titre complémentaire, en utilisant Smart
pour rester inscrit dans le régime salarié à titre principal ;
Ou vice versa, préserver son inscription dans le régime salarié (par exemple
lorsque l’on a un emploi salarié par ailleurs), sans devoir ouvrir une activité
d’indépendant à titre complémentaire pour des activités de type « free-lance »
ou de ventes occasionnelles
Lancer une startup en utilisant Smart comme « bureau social et fiscal » étendu,
sans devoir prendre aucun risque personnel (indépendant) ni libérer le moindre
capital (société) ;
Entreprendre une activité d’indépendant, de free-lance, en compensant le
risque de clientèle par un revenu complémentaire issus des allocations de
chômage ou d’insertion, ou encore d’un revenu d’intégration, et ce dans le
temps long ;
Lancer son association en s’évitant la gestion TVA et les échéances ONSS
(cotisations sociales), mortelles en cas de retard de paiement d’un partenaire ou
d’un Pouvoir public (subsides, factures, etc.) ;
Etc.
Autant d’options, de choix de fonctionnement pour reprendre des termes d’Amartya
Sen, qui semblent légitimes, mais qui sont en porte-à-faux avec les pratiques
administratives, et parfois les prescriptions légales.
L’on sait – à travers les statistiques sur les faillites des PME (et particulièrement des
TPE), mais aussi sur celles relatives aux dispositifs de Coopératives d’activités et autres
« Job’In » - qui vise à encadrer pendant 18 mois généralement le passage
qu’entreprend un demandeur d’emploi vers une activité d’indépendant, que le taux de