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Le vecteur le plus important, le plus dynamique tant pour la mondialisation que pour la marchandisation est la
télévision. La société est entrée dans l’aire de la vidéo sphère. C’est une société de l’image. Il y a aujourd’hui 1.1 milliards
de téléviseurs dans le monde. Il y a 4 milliards de téléspectateurs potentiel. Les français passent 3h20 par jour devant la
télévision. La télévision donne donc au spectacle sportif sa dimension universelle et le sport fournit au monde entier les
possibilités d’identification et de constitution de mythe. Il y a 2 ruptures dans les rapports télévision/sport qui vont être
engendrés par l’évolution de la télévision, avec en 1974 la disparition de l’ORTF(office de radiodiffusion et de télévision
française), cette disparition institue un 1er niveau de concurrence(peu élevé) entre les chaînes qui commencent à se
disputer les droits de retransmettre les spectacles sportifs en passant des accords préférentiels. La 2ème rupture est en
1987, on assiste à une réalité qui va s’exacerber avec la création en France des chaînes privées(privatisation de TF1, puis
la création de canal+). A partir de ce moment là débute la grande course à l’audimat et aux exclusivités.
EXPLOSION DU MARCHE DES EMISSIONS SPORTIVES :
AU NIVEAU DU VOLUME DE L’OFFRE TELEVISE :
Voir tableau 2 et graphique 3
De 68 à 99, l’offre a été multipliée par 142. c’est grâce au développement de la télévision à péage et
développement du paiement à la séance.
AU NIVEAU DE L’EXTENSION DE LA DEMANDE POUR LES GRANDS EVENEMENTS :
Voir tableau 4.
Aux Etats-unis, dans les 50 émissions de télé les plus regardées de tout les temps, on retrouve 19 finales de
superbowl. En europe, sur les 20 émissions les plus regardées, il y a 6 matchs de foot. Peu de genres télévisés
peuvent prétendre fédérer un public aussi large que le spectacle sportif.
EXPLOSION DES DROITS DE RETRANSMISSION : LE JEU DES CARTELS :
LA CARTELLISATION DE LA DEMANDE :
Une confrontation au sens de relation économique s’est donc mise en place, où s’oppose les actions engagées par les
offreurs et les demandeurs qui se cartellisent pour modifier le libre jeu du marché des droits de retransmission. En
France, comme dans les autres pays européens, la télévision est née sous la tutelle publique, échappant ainsi pendant
plusieurs décennies aux mécanismes de l’économie de marché. Les années 80 ont vu apparaître une obligation de
résultats du fait de la multiplication des chaînes, l’apparition d’un secteur privé et la différentiation entre chaînes non
privées, hertziennes et gratuites est généraliste. Et à côté de ça, des diffuseurs câblés, cryptés, à péage et ciblés font
leur apparition. Il en résulte une lutte acharnée entre diffuseurs pour acquérir l’exclusivité des évènements, ceci ayant
pour conséquence une inflation exponentielle des coûts du spectacle sportif.
Un cartel est habituellement défini comme une association où entente d’entreprise ayant une même activité, portant
sur un prix de vente minimum(cartel d’offreurs)ou d’achat maximum(cartel de demandeurs).
La cartellisation de la demande a précédé la cartellisation de l’offre. Au départ, cette situation peut s’expliquer au
niveau français par une situation de monopole publique de diffusion(ORTF). Au niveau européen, on a l’union
européenne de radiodiffusion qui est un cartel car il est constitué du regroupement des chaînes nationales au niveau
européen. Cette situation perdure jusqu’en 1974, c’est à dire que l’ORTF, acheteur unique faisait face à des clubs qui
négociaient de façon isolée et individuelle. Les droits de retransmission pour le foot étaient quasi inexistants, La
fédération envisageant même de payer une indemnité aux chaînes pour bénéficier d’un temps d’antenne sous forme
de magazines spécialisés.