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≠ gagnants de la crise : fermiers vendeurs, propriétaires (rente↑), intermédiaires (spéculation)
→ p60 « La misère, source de troubles, alimente aussi une lutte de classe rurale »
Troubles : aux limites de départements (point de passage des récoltes), dans les zones où se
concentrent un prolétariat rural ≠ dans les grandes villes, dans les zones où l’industrie est moderne
→ envoi de troupes pour prévenir les révoltes + convoi de blé (Schneider fait venir du blé de
Marseille au Creusot) ► « les initiatives » (=intervention de l’entrepreneur, de la commune)
« accroissent donc les inégalités entre classes populaires de statut différent tout en soulignant les
limites du libéralisme » (p64)
Conséquences politiques : Intransigeance de la classe dirigeante (notables sont perçus comme des
profiteurs)+ incapacité à faire face aux demandes populaires → 1848 succès des républicains ≠
après 1851, la paysannerie soutient de nouveau les notables car les républicains ont pris des
mesures en faveur des ouvriers des villes +↑ impôt (impôt de 45 centimes) + dépression des prix
agri (surproduction)
Les enjeux sociaux de la crise au milieu du siècle
II° République_février 1848 : Les Républicains modérés (bourgeoisie des capacités, classes
moyennes) accèdent au pouvoir (élus au suffrage universel masculin)
→ grève de l’investissement → crise éco, chômage
« mur d’argent » : les notables détiennent encore le pouvoir économique
→ réactions des Républicains qui créent des ateliers nationaux
→ mais la misère et les nouvelles libertés accordés aux ouvriers par la II° République poussent les
ouvriers à s’organiser en assoc. (délégations, pétitions professionnelles) → juin 1848 révolte du
mouvement ouvrier parisien→ la rue ne peut pas gouverner, les Républicains s’appuient
désormais sur la petite bourgeoisie et les paysans / rupture avec les ouvriers mais les Républicains
sont tenus pour responsables des violences → paysannerie + petite bourgeoisie se tournent de
nouveau vers les anciennes élites garantes de la prospérité et de l’ordre
Notables réconciliés et peuple déchiré (p67)
Fin 1848 → retour au premier plan des notables qui s’appuient
→ sur « la force sociale traditionnelle » = régions aux structures archaïques (domination des
notables considérées comme normale
→sur « la force sociale d’union des factions qui autrefois se déchiraient » : paysans propriétaires,
campagnes riches liées au marché (importance du commerce, et donc de la paix et de la prospérité
éco)
MAIS parallèlement renforcement de l’extrême gauche dans certaines campagnes ce qui renforce
la « peur sociale » des notables
Paysans sauveurs ou révoltés
La paysannerie tend à devenir une force sociale et politique autonome (les notables ne peuvent
plus s’appuyer sur la déférence du prolétariat rural)
La « paysannerie rouge » (= « les partageux ») est une classe divisée spatialement (dans ≠
régions) et économiquement (certaines régions sont plus riches que d’autres). Par le suffrage
universel, elle peut s’unir et être représentées. (« contagion démocratique des campagnes par
les villes » p 68) → les notables voient là un danger car les représentants des classes populaires
sont cette fois socialement proches de ceux qu’ils représentent (≠ bourgeois capacitaires) →
manif. d’autonomie politique réprimées, loi Falloux : encadrement des jeunes par l’Eglise, loi mai
1850 : possibilité des se présenter aux élections si on peut justifier de 3ans de résidence (exclusion
des ouvriers et paysans migrants)
Milieux ruraux, ouvriers, membres du patronat, régions avancées économiquement (Nord est,
bassin Parisien) qui ne se reconnaissent ni dans les notables, ni dans l’extrême gauche se tournent
vers le bonapartisme (« majorité négative » p70) → coup d’Etat – Napoléon III – prince-
président
Résistance à ce coup d’Etat :