MANAGER L’INTELLIGENCE D’UNE REGION UN SYSTEME D’INFORMATIONS SUR LES CLUSTERS D’ENTREPRISES FONDE SUR XML __________________________________________________ Dipl.-Ing. Aline Verney, Dipl.-Wirtsch.-Ing. Jochen Müller, Prof. Dr. Paul Müller AG Integrierte Kommunikationssysteme Technische Universität Kaiserslautern Gebäude 36/409 Erwin-Schrödinger-Straße 67663 Kaiserslautern Tél: (0631) 205-2643 ou 2263 Fax : (0631) 205-3056 {verney, jmueller, pmueller}@informatik.uni-kl.de http://www.icsy.de/ Kaiserslautern, 29. Juin 2004 Courte présentation des auteurs Aline Verney a étudié les Mathématiques à l’Université Louis Pasteur de Strasbourg et a obtenu son diplôme de Mathématiques Discrètes en 2000. Elle a ensuite travaillé dans le Département Informatique du Centre de Recherche Hahn-Meitner-Institut à Berlin. Depuis 2002, elle est assistante de recherche dans le groupe AG ICSY où elle est chargée du projet StadtTechnopole Kaiserslautern. Ses domaines de compétences sont la description, la modélisation et l’utilisation de systèmes d’information et de communication. Jochen Müller a étudié le Génie des Systèmes Industriels et est diplômé de l’Université de Kaiserslautern et de l’Ecole Nationale Supérieure en Génie des Systèmes Industriels de Nancy en 2002. Depuis avril 2003, il est assistant de recherche dans le groupe AG ICSY où il est chargé d’un projet E-Government. Ses domaines de compétences scientifiques sont la description, la modélisation et l’orchestration des processus de gestion. Paul Müller a étudié les Mathématiques, les Techniques de l’Information et l’Economie à l’Université de Bochum. Il a ensuite travaillé dans les Universités de Tübigen, St.-Gallen et Ulm, où il a soutenu, en 1983, sa thèse de Mathématiques. Depuis octobre 1995, il est le directeur du Regionalen Hochschulrechenzentrums Kaiserslautern (le centre de calcul régional des Hautes Écoles de Kaiserslautern), du Département d’Informatique et du groupe de recherche AG ICSY. Ses domaines de compétences scientifiques sont les systèmes de communications intégrées et les méthodes qui s’y rattachent. Mots clés : Intelligence territoriale, clusters ou grappes d’entreprises, système d’informations, technopole, XML 1 Résumé Depuis quelques années, il est devenu capital de mettre l’accent sur les points forts et le potentiel économique des structures existantes d’une région. Savoir détecter et valoriser ses atouts est le garant d’une économie locale dynamique. Une région doit alors se pourvoir d’outils performants lui permettant d’appréhender au mieux les mutations de l’économie régionale mais aussi mondiale. C’est sur cette idée que le système d’informations sur les clusters d’entreprises se fonde. Ce système répertorie tous les acteurs des secteurs innovants d’une région ainsi que leurs points forts. Il est alors possible de valoriser les compétences du site mais aussi d’effectuer un suivi des activités économique et de la dynamique du site grâce à un catalogue d’indicateurs tenus à jour. Ainsi, lors de tout changement significatif, le temps de réaction et d’adaptation s’en trouvent considérablement réduit. De plus, la visualisation des compétences du cluster permet de définir un profil pour le site et de renforcer le treillis de relations entre les entreprises présentes sur le site. Ce potentiel accroît alors la valeur ajoutée du site et renforce les communications croisées entre les entreprises et les instituts publics. Ceci augmente aussi les performances et les capacités de compétitions des acteurs du cluster, tout en consolidant à long terme l’économie du site. Le système d’information sur les clusters d’entreprises visualise tout d’abord la masse critique disponible en compétences significatives. Afin de réduire les connaissances aux compétences du site, les clusters proposés seront présentés, dans la phase de développement suivante, avec leur treillis de relations, leurs échanges et leurs contacts. La valeur ajoutée des composants principaux ne pouvant être appréhendé à l’aide des statistiques, le système d’informations se fonde sur les atouts du cluster d’entreprises afin de déterminer au mieux les rapports croisés tissés entre la production, les services et la distribution. De plus, lors de la mise en place du système d’informations sur les clusters d’entreprises, il est fondamental d’élargir l’espace de référence. Les principales relations intra cluster entre les entreprises et les instituts ne doivent pas se limiter au niveau local mais plus se borner aux critères fonctionnels liés à l’expansion du cluster et de sa portée locale. Ce système devient donc l’instrument central de promotion du cluster d’entreprises par son caractère non seulement prévisionnel mais aussi décisionnel. 2 Manager l’intelligence d’une région: un système d’informations sur les clusters d’entreprises fondé sur XML Plan 1 2 3 4 Introduction ............................................................................................................................ 4 1.1 Analyse ........................................................................................................................................ 4 1.2 Le projet „StadtTechnopole“ .................................................................................................... 5 1.3 Structure ..................................................................................................................................... 5 Cluster régional et réseaux .................................................................................................... 5 2.1 Régional contre global ............................................................................................................... 5 2.2 Signification d’un cluster d’entreprises régional .................................................................... 6 2.3 Arguments en faveur d’un système d’informations sur les clusters d’entreprises .............. 7 Notions de base ....................................................................................................................... 8 3.1 Quelques notions de XML ........................................................................................................ 8 3.2 XML, schémas XML et XSL ..................................................................................................... 9 3.3 Utilisation de XML dans la sauvegarde des données des acteurs du cluster ...................... 10 Système d’informations sur les clusters d’entreprises fondé sur XML .............................. 11 4.1 Architecture .............................................................................................................................. 11 4.2 Schéma ...................................................................................................................................... 12 4.3 Exemple..................................................................................................................................... 14 5 Conclusion et perspectives ................................................................................................... 16 6 Bibliographie ........................................................................................................................ 17 3 1 1.1 Introduction Analyse Depuis quelques années, l'économie est entrée dans un processus de changement radical. Les conditions requises par une entreprise pour s’insérer sur les marchés ont changé sur le long terme. Les entreprises doivent s’adapter aux changements en adoptant une dynamique fondée sur les nouvelles technologies et en utilisant la déréglementation des marchés survenue dans de nombreux secteurs d’activités économiques [Fer97]. D’autre part, une politique économique régionale réussie passe par non seulement la détection des mutations de l’économie mais aussi par une amélioration durable des performances locales. Ceci ne peut se réaliser qu’en utilisant au mieux les ressources locales, les transactions boursières et les avantages liés à la spécialisation des activités. Des concepts tels que Technopole [BGFV97] ou Systèmes d’Innovation Régionaux [Coo97] changent la vision du développement urbain : il n’est alors plus seulement perçu comme une simple organisation de l’espace humain mais plutôt comme un processus complexe faisant intervenir tous les secteurs d’activités de la ville. La formation et l’innovation prennent alors une place plus prédominante, afin de créer la synergie nécessaire au développement de la région. Un tel enseignement ne peut se montrer profitable qu’en établissant un réseau de communication et de coopération dense entre les partenaires de l’économie locale : ce dernier a pour but de tisser des relations durables et de confiance entre les entreprises régionales, les centres de recherche, les acteurs de la politique économique et aussi toute autre institution publique [Hei01]. Les réseaux de communication et de coopération régionaux permettent de faciliter les échanges entrepreneuriaux, en relevant de nouveaux défis, en partageant leur expérience et en s’ouvrant à de nouveaux marchés [Krö03]. L’expérience a montré que le développement de stratégies favorisant la formation de clusters ou grappes d’entreprises peut apporter une contribution essentielle en matière de compétitivité nationale et sectorielle [Her00]. Les entreprises regroupées en cluster sont perçues comme une concentration de firmes travaillant dans un même secteur géographique, ayant le même secteur d’activités et de produits et entretenant des relations d’échange et de confiance durables. Ces entreprises sont alors le noyau central d’un réseau et permettent également la création des alliances viables entre toutes les structures disponibles comme par exemple les centres 4 d’enseignement et de recherche, les fournisseurs et les entreprises de services aussi bien que les clients [Mül02]. 1.2 Le projet „StadtTechnopole“ Le développement futur d’une ville est très difficilement prévisible à cause de la complexité des facteurs entrant en jeu. Les chercheurs du futur doivent pour cette raison ne s’attacher qu’aux grandes tendances du développement urbain afin de ne pas se perdre dans les innombrables effets provoquées par les « sous-tendances ». Une analyse ciblée de ces tendances principales permet de déterminer quelles sont celles qui favoriseront un renforcement de l’économie locale ou bien celles qui au contraire engendreront des effets néfastes. Comme beaucoup d’autres pays, l’Allemagne doit trouver actuellement des solutions concrètes aux problèmes des mouvements de population, à l’évolution des modes de vie ou encore à la globalisation. Les répercussions de ces tendances sur la ville de Kaiserslautern ainsi que les possibilités de développement qu’elles offrent ont été analysées dans le cadre du projet « StadtTechnopole Kaiserslautern » [STKL]. 1.3 Structure Le chapitre 2 va se concentrer sur la signification des réseaux et des clusters régionaux. De cette analyse, ressortira la nécessité de concevoir un système d’information sur les clusters d’entreprises. Puis la structure et les fonctionnalités d’un tel système fondé sur le langage XML seront décrits et justifiés. Puis, le chapitre 3 présente les caractéristiques du langage XML sur lequel le système est fondé. Enfin, la réalisation dudit système sera abordée au chapitre 4. 2 Cluster régional et réseaux 2.1 Régional contre global La notion de site économique a pris à cause de la globalisation une nouvelle signification. Dans ce contexte, il est impératif de définir un profil de site attractif et compétitif. Ainsi, les facteurs économiques liés au site ne sont plus seulement vus comme catalyseur du processus de développement mais plus comme des facteurs de complexité et d’interconnexion mutuelle. 5 Le développement des technologies de l’Information et de la Communication ainsi que des moyens de transports semble être le moyen de réaliser un prolongement entre différents secteurs aussi bien au niveau local que régional. Michael Porter a prouvé, qu’un site économique possède une signification particulière au niveau de la compétitivité. Dans ce contexte, la formation de clusters d’entreprises joue, depuis quelques années, un rôle primordial en tant qu’instrument central de promotion d’un site. Ce qui signifie « plus l’économie mondiale devient complexe et dynamique et plus elle repose sur le Savoir » [Port99]. 2.2 Signification d’un cluster d’entreprises régional Les activités innovantes sont les principaux facteurs de développement économique d’un site, de la matérialisation des effets de la croissance aussi bien que de l’augmentation de la création de valeur ajoutée. Les clusters d’entreprises jouent un rôle fondamental dans la stimulation et la progression des facultés d’innovation d’une région: elles regroupent en un lieu donné non seulement une masse critique d’entreprises d’une branche particulière mais aussi les instituts de formation et d’enseignement qui s’y rattachent. Les domaines de compétences expertisés constituent la masse critique disponible offrant un fondement suffisamment stable à l’établissement du site. Il s’agit en fait de valoriser les points forts identifiés dans les structures locales et de mettre en place en pratique le cluster en prévoyant une assistance à long terme. La signification de la réalisation d’un cluster d’entreprises sera soulignée par les résultats obtenus dans l’étude prévisionnelle pratiquée actuellement. Le succès d’une région est dépendant des huit facteurs suivants [Prog02]: „1. Une base solide constituée d’entreprises high-tech actives et expérimentées, 2. la concentration géographique des entreprises et des instituts de recherches concernées (constitution du cluster d’entreprises), 3. un haut potentiel absolu et relatif en Recherche et Développement, 4. un mélange équilibré de branches ou plutôt de technologies, 5. un fort contingent de services orientés high-tech dans la structure économique, 6 6. une participation active sur la scène internationale dans les domaines du savoir, de l’innovation, des biens et des personnes, 7. une focalisation stratégique des politiques économiques et des technologies sur les besoins plus une interconnexion efficace entre les activités des acteurs et des promoteurs, 8. un climat économique agréable et une image d’excellence de la région jouent le rôle de catalyseur dans le processus de développement. “ 2.3 Arguments en faveur d’un système d’informations sur les clusters d’entreprises La stratégie de mise en place d’un système d’informations sur les clusters d’entreprises est présentée comme l’instrument central de la promotion d’un cluster. Ce dernier est conçu aussi bien pour commercialiser les compétences d’un site grâce à un système d’informations complet et actualisé, que pour identifier le plus tôt possible les changements perçus dans le site grâce à un catalogue d’indicateurs tenus à jour. De plus, la visualisation des compétences du cluster permet de définir un profil du site de renforcer le treillis de relations du site. Un immense potentiel compétitif va naître grâce à l’augmentation et à l’optimisation de la valeur ajoutée, qui s’en trouvera encore renforcé par une coopération et une communication croisées entre les entreprises et les institutions publiques. Ainsi, non seulement les performances et les capacités de compétition des acteurs du cluster mais aussi toute l’économie du site seront consolidées à long terme. De plus, lors de la mise en place du système d’informations sur les clusters d’entreprises, il est fondamental d’élargir l’espace de référence. Les principales relations intra cluster entre les entreprises et les instituts ne doivent pas se limiter au niveau local mais plus se borner aux critères fonctionnels liés à l’expansion du cluster et de sa portée locale. Le système d’information sur les clusters d’entreprises permet de visualiser tout d’abord la masse critique disponible en compétences significatives. Afin de réduire les connaissances aux compétences du site, les clusters proposés seront présentés, dans la phase de développement suivante, avec leur treillis de relations, leurs échanges et leurs contacts. La valeur ajoutée des composants principaux ne pouvant être appréhendé à l’aide des statistiques, le système d’informations se 7 fonde sur les atouts du cluster d’entreprises afin de déterminer au mieux les rapports croisés tissés entre la production, les services et la distribution. 3 Notions de base 3.1 Quelques notions de XML Les premiers formats électroniques s’occupaient davantage de la présentation que de la structure ou du contenu d’un document. Les langages de formatage traditionnels peuvent être utilisés pour analyser ou imprimer des documents. Toutefois, il est difficile d’écrire des programmes, de chercher des informations, d’insérer des liens ou de réutiliser des documents dans plusieurs applications. Avec du codage générique utilisant un formatage fondé sur des balises descriptives, ce problème peut enfin être résolu. Un projet IBM dont les pères en sont Goldfarb, Edward Mosher et Raymond Lorie a représenté une étape significative de ce développement : GML (Generalized Markup Language). Dans ce langage à balises, les documents codés peuvent être retravaillés, formatés et examinés à partir de différents programmes, et ce, grâce à leurs balises descriptives . Durant les années 70 et 80, le standard SGML (Standard Generalized Markup Language) (ISO 8879:1986) va alors sur ces bases voir le jour. SGML est en substance un outil permettant de développer des langages à balises spécialisés. Ce langage est vaste, possède une syntaxe très stricte et d’innombrables paramètres abstrus. Mais il est aussi tellement flexible, que le logiciel nécessaire à son traitement est très complexe et onéreux. L’utilisation de SGML est alors limitée à de grosses entreprises, qui peuvent s’offrir non seulement le logiciel mais surtout les frais de maintenance de cet environnement complexe. La percée des codes génériques s’est effectuée au début des années 90 avec l’arrivée de HTML (Hypertext Markup Language). HTML est un type de document SGML pour des documents hypertextes. Ce langage à balise simplifie encore le codage des documents. Pourtant par bien des côtés, HTML est un retour en arrière. Afin de parvenir à une simplification satisfaisante, quelques principes du code générique ont dus passer à la trappe. Par exemple, un seul type de document est utilisé à plusieurs fins et plusieurs balises servent exclusivement à la présentation. Afin de revenir à l’idéal du code générique, certains SGML essayent de s’adapter au Web ou vice versa. Ceci se révèle toutefois difficile. SGML était trop vaste pour s’adapter à un petit navigateur. Il fallait donc trouver un langage plus compact dans lequel le caractère de généralité de 8 SGML était préservé : c’est ainsi que le langage XML (Extensible Markup Language) [GoPr99] est né. 3.2 XML, schémas XML et XSL XML est un langage de description et d’échange de données structurées et il permet de décrire la structure logique de documents à l’aide de balises. Le principe de base de XML est la séparation entre le contenu, la structure et la présentation. [Mic01] Les DTD (Document Type Definition) se trouve au centre du concept. Une DTD se caractérise par un ensemble de règles gérant la structure d’un document. Elle définit une liste d’éléments, d’attributs, de notations et d’entités qui sont contenus ou plutôt doivent être contenus dans un document comme par exemple les relations liant deux composants. Les DTDs présentent l’avantage d’être réutilisables car nombre de DTS définissant des structures complexes sont disponibles sur le web. Les DTD ont cependant l’inconvénient de ne pas permettre d’affecter aux champs un type de données. Par exemple, il n’est pas possible de spécifier qu’un champ donné n’accepte que des nombres. Les types de données tels que les entiers, les booléens, les entiers flottants ou les chaînes de caractères sont inconnus dans les DTD. Tous les caractères sont permis pour chaque champ. Cet inconvénient est surmonté par l’arrivée d’un nouveau format, le schéma XML. Celuici permet non seulement la définition de type de données comme les entiers, les booléens ou les entiers flottants mais aussi la définition de sous-ensembles de ces types. Un autre avantage des ces schémas XML réside dans le fait que celui-ci est rédiger en XML, qu’il offre une vue d’ensemble plus claire et qu’il est plus compréhensible et lisible qu’une DTD pour le commun des mortels. Dans un document XML lui-même, les données désirées sont classées. Un document XML valide doit correspondre aux règles définies dans la DTD ou au schéma XML associé. Les performances de XML en découlent. Du fait qu’une DTD ou un schéma XML commun à plusieurs documents de différentes utilisateurs peut être utilisé conjointement, les données peuvent alors s’échanger, être retravailler et interpréter entre différents utilisateurs et ce sans problème de compatibilité. De plus, la validité du document XML est garantie puisqu’à tout moment il est possible de s’assurer que les règles définies dans la DTD ou le schéma associé, sont bien respectées[Har02]. 9 Paralèllement au contenu et à la structure, différents formats de sortie peuvent être définis pour des documents XML isolés. Le standard en ce domaine est XSLT (Extensible Stylesheet Language Transformation). XSLT permet la représentation des données d’un document XML isolé de plusieurs manières. Par exemple, les documents XML se laissent convertir en code HTML au moyen de règles prédéfinies, afin de pouvoir utiliser les documents sur le Web. Les documents XML eux-mêmes restent inchangés durant ce processus. D’autres formats de sortie sont possibles comme par exemple pdf ou postscript. Ces derniers peuvent être généré des sorties dynamiques sur la base d’un seul document XML par exemple en dépendant de l’utilisateur actuel ou d’autres paramètres. 3.3 Utilisation de XML dans la sauvegarde des données des acteurs du cluster Les acteurs qui sont présent dans la structure du cluster d’entreprises possèdent différentes qualités qui doivent être enregistrés et retravailler de manière significative. De plus, les relations entre les acteurs eux-mêmes doivent être représentés lisiblement. Le langage XML et ses nombreux standard présentent quelques avantages permettant de remplir au mieux ces deux dernières exigences. Un avantage qui résulte de la séparation entre la structure, le contenu et le format est sans aucun doute celui qui permet de générer plusieurs vues à partir des données enregistrées dans un document XML sans changer le document XML lui-même. Ultérieurement, il sera possible d’avoir une indépendance de plateforme grâce à une représentation textuelle. Cela signifie que les documents XML peuvent être portables sur différentes applications et systèmes d’exploitation. De plus, les documents XML sont parfaitement lisibles aussi bien du point de vue humain puisqu’ils se présentent sous forme de fichier texte, que du point de vue machine par leur facilité et efficacité d’analyse et de traitement. Les requêtes définies à l’aide des standards tels que XQuery et XPath permettent de trouver des enregistrements spécifiques dans de grands documents XML ou dans des collections de documents XML. La réalisation et les domaines d’application vont être expliqué au moyen d’un exemple par la suite. Le premier travail est de pouvoir enregistrer les données relative à un acteur du cluster dans un document XML. Puis la structure générale du système d’informations sur les clusters d’entreprises va être présentée. Viendra ensuite la définition du schéma XML correspondant. Avec les données des acteurs du cluster, un document XML correspondant à ce schéma XML 10 sera créé. Avec XSLT, ce document XML sera converti en un document HTML afin de pouvoir le présenter sur le Web. 4 Système d’informations sur les clusters d’entreprises fondé sur XML 4.1 Architecture La figure suivante décrit la structure générale du système d’informations sur les clusters d’entreprises fondé sur XML. La plupart des données concernant le cluster se trouve dans un base de données relationnelles comme Access ou Oracle. Ces bases de données proposent des fonctions permettant d’exporter automatiquement des données au format XML. Ce format générant automatiquement un document XML ne correspond pas dans la plupart des cas au format souhaité. XSLT est utilisé afin de transformer automatiquement les documents XML générés dans le format souhaité. Un document XSLT est composé de règles décrivant la manière de transformer un document donné en un document au format souhaité. Ce fichier XSLT est créé séparément pour tout format XML qui est généré automatiquement par la base de données. Le fichier XSLT et le fichier XML à transformer, seront alors transmis au processeur XSLT. Celuici entre les règles spécifiques dans le fichier XSLT et transforme le document XML suivant ces règles. Il n’est alors pas seulement possible de convertir des contenus existant dans un autre format mais aussi d’insérer des nouveaux contenus comme des balises. Le document XML généré à l’aide du processeur peut alors être validé grâce à un schéma XML.Un schéma XML et le document XML validé correspondant seront alors transmis au valideur. Si les règles définies dans le schéma XML sont transgressées dans le document XML, un message d’erreur approprié sera alors délivré par le valideur. Le document XML validé est alors approprié pour l’échange, le traitement et l’interprétation entre différentes applications, organisations et groupes d’intérêt sans causer de problème de compatibilité. Par exemple, il est possible de générer au moyen de XSLT différents formats comme HTML ou pdf à partir des documents XML validés. 11 Base de donnés des entreprises XML XSLT Processeur XSLT Schéma XML XML Valideur XML XML HTML PDF DOC … Figure1:Vue d’ensemble des différents composants du système 4.2 Schéma Un schéma XML concernant la sauvegarde des données d’un acteur d’un cluster peut ressembler au schéma suivant : 12 <?xml version="1.0" encoding="UTF-8"?> <xs:schema xmlns:xs="http://www.w3.org/2001/XMLSchema" attributeFormDefault="unqualified"> <xs:element name="clusterActeur"> <xs:complexType> <xs:sequence> <xs:element name="nom" type="xs:string"/> <xs:element name="adresse"> <xs:complexType> <xs:sequence> <xs:element name="rue" type="xs:string"/> <xs:element name="numero" type="xs:string"/> <xs:element name="codePostal" type="xs:string"/> <xs:element name="lieu" type="xs:string"/> </xs:sequence> </xs:complexType> </xs:element> <xs:element name="coordonées"> <xs:complexType> <xs:sequence> <xs:element name="longitude"> <xs:complexType> <xs:sequence> <xs:element name="degré" type="xs:integer"/> <xs:element name="minutes" type="xs:integer"/> <xs:element name="secondes" type="xs:integer"/> </xs:sequence> </xs:complexType> </xs:element> <xs:element name="latitude"> <xs:complexType> <xs:sequence> <xs:element name="degré" type="xs:integer"/> <xs:element name="minutes" type="xs:integer"/> <xs:element name="secondes" type="xs:integer"/> </xs:sequence> </xs:complexType> </xs:element> </xs:sequence> </xs:complexType> </xs:element> <xs:element name="cluster" type="xs:string"/> </xs:sequence> </xs:complexType> </xs:element> </xs:schema> elementFormDefault="qualified" Figure2: Schéma « clusterActeur » Ce schéma définit la structure s’appliquant à tout document XML. Chaque document XML doit posséder un élément racine, dans notre cas « clusterActeur ». Cet élément a les quatre souséléments suivants : « nom », « adresse », « coordonnées » et « cluster ». Les éléments « adresse » et « coordonnées » possèdent eux-mêmes des sous-éléments comme par exemple pour l’élément « coordonnées », « longitude » et « latitude ». Ces derniers sont encore divisés en sous-éléments « degré », « minutes » et « secondes ». Chaque élément du niveau inférieur de l’arbre peut être alors rangé suivant un type de données. Dans ce cas, les éléments « degré », « minutes » et « secondes » sont exclusivement représentés par des nombres. Une autre remarque concernant les schémas XML s’appliquent aux espaces de noms ou namespaces. Ces espaces de noms permettent l’utilisation d’éléments ayant le même nom mais diffé- 13 rents rapports et significations dans un document XML. Ils sont définis dans les premières lignes d’un schéma XML. Dans ce cas, un espace de noms est exactement défini dans l’espace de noms standard du schéma XML [Fal01]. Chaque élément existe dans exactement un espace de noms. L’espace de noms dans lequel se trouve un élément sera affecté à l’aide d’un préfixe, même si le choix du préfixe est arbitraire. 4.3 Exemple La figure 2 présente un document XML suivant les règles du schéma définis ci-dessus. <xmlns:xsi="http://www.w3.org/2001/XMLSchema-instance" xsi:noNamespaceSchemaLocation="C:\....\clusterActeur.xsd"/> <clusterActeur> <nom>Technische Universität Kaiserslautern</nom> <adresse> <rue>Gottlieb-Daimler-Straße</rue> <numero>10</numero> <codePostal>67663</codePostal> <lieu>Kaiserslautern</lieu> </adresse> <coordonées> < longitude > <degré>7</degré> <minutes>45</minutes> <secondes>10</secondes> </longitude > < latitude > <degré>49</degré> <minutes>25</minutes> <secondes>26</secondes> </latitude> </coordonées> <cluster>Formation</cluster> </clusterActeur> Figure 3: Exemple de document XML d’un acteur du cluster Grâce au schéma XML, il est maintenant possible de valider un document XML à l’aide d’un valideur. Ce dernier permet de vérifier que la structure donnée par le schéma XML est bien correcte et que les types de données utilisés dans le document XML concordent avec ceux du schéma. Lorsque ces conditions sont remplies, le document XML est validé. Dans l’étape suivante, le fichier XML sera transformé au moyen de XSLT en un document HTML accessible depuis le Web. Le processeur XSLT va alors livrer non seulement le document XML défini ci-dessus mais aussi le document XSLT. La figure suivante illustre le principe de cette transformation : 14 Document XML <clusterActeur> <nom>TU Kaiserslautern</nom> <adresse> <rue> Gottlieb-Daimler-Straße</rue> <numero>10</numero> <codePostal>67663</codePostal> <lieu>Kaiserslautern</lieu> </adresse> <coordonées> Document XSLT … <xsl:template match="clusterActeur"> <html> <head> <title><xsl:value-of select="nom"/></title> </head> <body> <h1>Nom-Acteur</h1> <xsl:value-of select="nom"/> <h2>Adresse</h2> <xsl:value-of select="adresse/rue"/> <xsl:value-of select="adresse/numero"/><br/> <xsl:value-of select="adresse/codePostal"/> <xsl:value-of select="adresse/lieu"/><br/><br/> <longitude> <degré>7</degré> <minutes>45</minutes> <secondes>10</secondes> </longitude> <latitude > <degré>49</degré> <minutes>25</minutes> <secondes>26</secondes> </latitude> </ coordonées > </clusterActeur> <h3>Coordonées</h3> <h4>Longitude Degré: <xsl:value-of select="coordonnées/longitude/degré"/> <br/> Minutes: <xsl:value-of select="coordonnées/longitude/minutes"/> <br/> Secondes: <xsl:value-of select="coordonnées/longitude/secondes"/> <br/> <h4>Latitude</h4> Degré: <xsl:value-of select="coordonnées/latitude/degré"/> <br/> Minutes: <xsl:value-of select="coordonnées/latitude/minutes"/> <br/> Secondes: <xsl:value-of select="coordonnées/latitude/secondes"/> <br/> </body> </html> </xsl:template> … Figure 4: Principe de transformation d’un document XML en un document XSLT À gauche se trouve le contenu du document XML, qui doit être transformé via XSLT en document HTML afin d’être disponible sur le Web. À droite est présentée une partie d’un document XSLT. Ce dernier se compose de code HTML classiques et de balises XSL. Ces balises permettent au processeur XSLT d’extraire les données spécifiques du document XML et de les placer au bon endroit dans le document HTML. Par exemple, entre les balises HTML <title> et </title> se trouve le nom de l’acteur; le processeur XSLT va alors au moyen de la commande <xsl:value-of select:“nom“/> insérer le nom de l’acteur trouvé dans le document XML entre les balises <nom> 15 et </nom> avant de l’insérer dans le document HTML. Le code HTML livré par le processeur XSLT prend alors la forme suivante : <html> <head> <title>TU Kaiserslautern</title> </head> <body> <h1>Nom de l’acteur</h1> TU Kaiserslautern <h2>Adresse</h2> Gottlieb-Daimler-Straße10<br/> 67663Kaiserslautern<br/><br/> <h3>Coordonnées</h3> <h4>Longitude</h4> Degré: 7<br/> Minutes: 45<br/> Secondes: 10<br/> <h4>Latitude</h4> Degré: 49<br/> Minutes: 25<br/> Secondes: 26<br/> </body> </html> Figure 5: Exemple de code HTML livré par le processeur XSLT En dehors de la sauvegarde des données, un autre point important est à souligner : les données enregistrées doivent être facilement retrouvables. C’est à cet effet que le standard XQuey [BCF03] a été développé. Au moyen de ce langage de requête, il est possible de réaliser une recherche rapide soit de documents XML soit d’informations à l’intérieur d’un document même d’un document XML. Par exemple, le rôle joué par la formation de clusters est déterminant du point de vue de la situation géographique des acteurs. Il est également envisageable, dans ce contexte, de générer des requêtes donnant toutes les entreprises dans un certain rayon, et ce, à l’aide des coordonnées enregistrées. 5 Conclusion et perspectives Le système d’informations sur les clusters d’entreprises est un outil puissant au service de la région. Il offre à la force politique locale, les moyens de tirer au mieux parti des ressources régionales, non seulement en réalisant un suivi des performances des entreprises, mais aussi permettant une adaptation rapide aux mutations de l’économie. Par sa structure flexible fondée sur XML, un développement futur du système sera de permettre une interconnexion avec les systèmes des autres régions avoisinantes, afin de promouvoir au mieux les intérêts interrégionaux. 16 6 Bibliographie [BGFV97] Brunet, Roger ; Grasland, Loïc ; Garnier, Jean-Pierre ; Ferras, Robert ; Volle, Jean-Paul : „Montpellier Europole”, Editions GIP Reclus, 1997 [BCF03] Boag, Scott; Chamberlin, Don; Fernández, Mary F.; Florescu, Daniela; Robie, Jonathan; Siméon, Jérôme: „XQuery 1.0: An XML Query Language”, <http://www.w3.org/TR/xquery> (Stand 12.11.2003; Abruf 04.05.2004) [Coo97] Coocke, Philip: „From Technopoles to Regional Innovation Systems: The Evolution of Localised Technology Development Policy”, Centre of for Advanced Studies, Cardiff, 1997 [Fal01] Fallside, David C.: XML Schema Part 0: Primer <http://www.w3.org/TR/2001/REC-xmlschema-0-20010502> (Stand 02.05.2001; Abruf 03.05.2004) [Fer97] Fernau, Alf Karlheinz: „Werkzeuge zur Analyse und Beurteilung der internationalen Wettbewerbsfähigkeit von Regionen“, Deutscher UniversitätsVerlag, 1997, S.1-3 [GoPr99] Goldfarb, Charles F. and Prescod, Paul: „XML Handbuch“, Prentice Hall, 1999 [Har02] Harold, Elliotte Rusty: „Die XML Bibel“, MIT Press, 2.Auflage 2002 [Hei01] Heidenreich, Martin: „Regionale Netzwerke. 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