= D'autre part la période d'inactivité relative qui suit la période de repos peut être
grandement diminuée si des soins d'entretien ont été réalisés pendant la période
d'immobilisation (musculation sous plâtre, immobilisation par coquille permettant de limiter
l'enraidissement articulaire, travail des articulations sus et sous-jacentes... Sans repos il est
illusoire d'imaginer traiter une quelconque pathologie microtraumatique. Il est donc
inopportun de proposer un traitement dans ces conditions, quitte à repousser le début des soins
à une date ultérieure décidée en commun accord avec le sportif.
B - ANTI-INFLAMMATOIRES ET DECONTRACTANTS MUSCULAIRES
Ces deux types de médicaments sont à la base des traitements utilisés dans le domaine de la
traumatologie. L'originalité de leur prescription réside essentiellement dans leurs indications et leur
mode d'administration. Les antalgiques, ne figurent dans ce paragraphe qu'à titre anecdotique. Leur
quasi absence d'indication en médecine du sport, sinon comme "cache misère", donc comme élément
susceptible d'augmenter le facteur de risque traumatique, fait de ces produits des substances à
utilisation exceptionnelle, réservées aux situations hyperalgiques, ou aux "sportifs" à la limite de la
sédentarité. Leur caractère dopant pour la majorité d'entre elles éloigne encore ces produits du
domaine de la thérapie pratiquée en médecine du sport. Pour simplifier l'approche didactique
concernant l'utilisation de ces substances, il a été choisi de présenter ces produits en fonction de leur
mode d'administration.
+ Per os
C'est la principale voie d'administration des substances pharmacologiques utilisées en
médecine du sport.
= Anti-inflammatoires
Les anti-inflammatoires se divisent en deux grandes classes, les anti-inflammatoires non
stéroïdiens (AINS) et les corticoïdes. La prescription de ces derniers ne se justifie
qu'exceptionnellement per os en médecine du sport (ils figurent sur la liste des produits dopants).
. Indications
Elles sont très nombreuses et concernent:
- Les pathologies aiguës (entorse, claquage, fracture de fatigue...), dans le but
d'éviter l'installation secondaire d'un processus inflammatoire.
- Les pathologies chroniques présentant une composante inflammatoire (tendinite,
capsulite, arthrite, névrite...).
Les traitements proposés seront généralement de courte durée (entre 10 et 15 jours).
. Contre-indications
Les principales contre-indications sont en rapport avec les troubles gastro-duodénaux. Chez
les sujets jeunes, les habituelles contre-indications rénales, allergiques, ou par associations avec divers
médicaments sont exceptionnelles. Les traitements par les anti-inflammatoires pratiqués en médecine
du sport, justifient rarement l'utilisation concomitante d'un antisecréteur gastrique. A la moindre
douleur digestive le traitement per os sera interrompu et substitué à un traitement local. Les
corticoïdes, exceptionnellement utilisés per os, contre-indiquent toute compétition de haut niveau, du
fait de leur caractère dopant.