LYCÉE Thème 1-B-4 Correction fiche d’exercices n°9, ex 8, 9 p. 226 S. Dalaine Exercice n°8 p.226 : une roche latéritique, la bauxite Doc 1 : on constate que la bauxite est une roche qui affleure en surface, qualifiée de latéritique, cette roche est notamment riche en alumine et oxyde de fer. Doc 2 : coupe en milieu tropical, la bauxite repose sur différentes strates, que sont du haut vers le bas : l’argile, l’arène granitique et le granite. Or l’arène granitique provient de l’altération du granite, par différents agents notamment l’eau de pluie. Or la bauxite présentée au doc 2 est celle trouvée en climat tropical donc très humide. Doc 3 : solubilité des ions dans le diagramme de Goldschmidt variable selon leur rayon ionique et leur charge. L’aluminium et le fer ferrique Fe3+ sont des cations précipitants. Lorsqu’ils sont extraits de la roche mère, le granite, par altération de celle-ci, ils ne sont pas transportés mais précipitent sur place. Ainsi, lorsqu’un granite, par le jeu de l’érosion, parvient à l’affleurement, il est soumis à des facteurs d’altération tels que l’eau de pluie. Cette eau emporte avec elle et donc transporte des ions solubles, et laissent sur place les ions précipitants. Ces ions précipitants, Al3+ et Fe3+, de rayons et de charges intermédiaires, réagissent avec l’O 2 atmosphérique et donnent de la bauxite (Al2O3) (doc 1). Synthèse : le granite, roche magmatique plutonique, affleure en surface suite à l’érosion des massifs. Une fois à l’affleurement, cette roche subit une altération par différents agents tels que l’eau de pluie. Cette altération poursuit l’érosion, et est particulièrement intense en climat tropical, car très humide et chaud. Or les éléments constitutifs du granite n’ont pas le même comportement face au transport (conditionné par leur solubilité). Certains, cations, Al3+ et Fe3+ précipitent sur place sans être transportés. Cette précipitation donne lieu à la création d’alumine, et d’oxydes de fer constitutifs de la bauxite. La richesse en bauxite dans la région des Bauxde –Provence permet de reconstituer un paléoclimat à la fin de l’ère secondaire, (Mésozoique) : les roches à l’affleurement étaient granitiques et soumises à un climat tropical (la tectonique des plaques, et donc le déplacement des continents permet d’envisager ce paléoclimat au secondaire). Ex 9 p.226 : Le massif armoricain Le massif armoricain présente une topographie relativement plane => il ne peut s’agir d’une chaîne de montagne récente, à forts reliefs positifs On y observe des roches magmatiques plutoniques de type granite en surface. Or ces roches peuvent être nées en profondeur par subduction (fp de la péridotite hydratée du manteau de la plaque chevauchante), ou par collision suite à une anatexie crustale. Leur présence à l’affleurement, ne peut s’expliquer que par l’érosion de l’ancienne chaîne de montagnes au sein de laquelle ces granites sont nés, qu’il s’agisse d’une chaîne de collision ou de subduction. La présence de roches métamorphiques de type micaschistes et gneiss, permet de confirmer l’existence dans le massif armoricain d’une ancienne chaîne de collision et non de subduction. En effet, ces roches métamorphiques sont typiques des chaînes de collision, lorsque l’empilement des nappes de charriage conduit à des réactions métamorphiques, augmentant la température plus que la pression et aboutissant à une anatexie crustale, i.e. une fusion partielle du gneiss, donnant un magma qui cristallise en profondeur et crée ainsi des plutons granitiques. Les roches sédimentaires, attestent l’existence d’une ancienne chaîne de montagne. En effet, les particules sédimentaires naissent de l’érosion d’un ancien relief. Ces particules sont transportées par les cours d’eau et sédimentent selon leur granulométrie et la vitesse du courant. Synthèse : le terme massif armoricain trouve son explication dans l’existence d’une ancienne chaîne de montagne de collision, attestée par la présence de roches métamorphiques ayant donné naissance par anatexie à des roches magmatiques plutoniques. L’érosion et les réajustements isostatiques, ont participé à la disparition de cette chaîne, aboutissant à l’affleurement des roches métamorphiques et magmatiques plutoniques et produisant des roches sédimentaires.