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Pour des niveaux lumineux scotopiques (Graphe 1), seule la Rhodopsine est capable d'absorber les
photons donc seuls les bâtonnets fonctionnent. Il y a donc codage des longueurs d'onde en fonction
des différentes probabilités d’absorption des photon par la rhodopsine. De plus, on voit qu'avec
de faibles niveaux lumineux, les longueurs d'ondes supérieures à 650nm ne seront pas vu.
On voit d'autant plus clair que la probabilité d'absorption est élevé, maximale à 510nm. Les deux
longueurs d'onde indiqués seront vu avec la même intensité...
Pour des niveaux lumineux photopiques (Graphe 2), seuls les cônes codent. Le photopigment S a
une probabilité d'absorption maximale à 420nm, le M à 530nm et le L à 600nm. (ds l'ordre: ça fait small...^^)
On remarque qu'avant 400nm et au-delà de 700nm, on n'a pas de photopigments.
Le problème c'est qu'en 445 et 475nm, les pigments S ont la même probabilité d'absorption, ils
perçoivent donc ces deux longueur d'onde comme identique (même polarisation). Mais la
probabilité d'absorption en M et L sont différentes pour ces longueurs d'onde. C'est ce qui fait qu'on
a une sensation différente, c'est à dire que l'on voit des couleurs différentes.
En fonction de la culture, la gamme des couleurs est différente. Par exemple, les Inuits ont plus
d'une centaine de noms de blancs différents. Pareil pour le marron en Afrique.
C) Pathologies
- Dyschromatopsie: déficience de la vision des couleurs généralement due à l'incapacité de
distinguer deux longueurs d'onde qui ont la même probabilité d'absorption (absence de cônes M...)
- Daltonisme: absence de fonctionnement de cônes M, L ou des deux (mais il en reste au moins 1)
- Achromates: privés de l'utilisation des cônes; ne perçoivent pas les couleurs
IV. Voies des cônes et des bâtonnets
A) Voie des cônes (K, P et M)
On va voir se qui se passe après le photorécepteur, c'est à dire aux 2e et 3e étage rétinien. On
rappelle que les cônes sont suivis des cellules bipolaires puis des cellules ganglionnaires.
Il faut distinguer la voie des cônes M et L qui est complexe: ce sont les voies P (comme Parvo) et
M (comme Magno), nommées ainsi car elles finissent aux couches parvocellulaire et
magnocellulaire des corps géniculés latéraux et la voie des cônes S, beaucoup plus simple: c'est la
voie K (comme Konio) qui se termine à la couche inter laminaire des corps géniculés latéraux.
Ces voies ne fonctionnent qu'avec des Niveaux lumineux photopiques
- La voie P concerne les cônes L ou M. Chacun est lié à 2 cellules bipolaires de type naines On et
Off, elles même reliées aux cellules ganglionnaires naines On et Off
Les cellules bipolaires naines On vont se dépolariser et les Off s'hyperpolariser en cas de
stimulation.
- La voie M concerne aussi les cône L et M. Chacun est lié à 2 cellules bipolaires de type diffuses
On et Off, elles même reliées aux cellules ganglionnaires parasols On et Off. La différence est que
les cellules bipolaires entre en contact indifféremment avec les cônes L ou M alors que les
bipolaires naines séparent bien les cônes L des M. De plus, plusieurs cellules bipolaires sont
connectés à la même cellule ganglionnaire.
Au centre de la rétine, la voie P lie un cône à 2 cellules bipolaires. Il y a une divergence et donc une
amplification de l'information, ce qui pourrait expliquer la bonne acuité visuelle de cette zone. Pour
la voie M, plusieurs cônes sont liés à une seule bipolaire, il y a donc convergence de l'information.
En périphérie, les voie P et M sont toutes les deux convergentes. Il y a donc un certain degré de
compression de l'information. Il y a donc une moins bonne performance: pas d'amplification.
On comprend ainsi pourquoi les gogols qui ont regardé le soleil pendant l'éclipse et qui ont grillé