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ECONOMIE INDUSTRIELLE ET COMPETITIVITE
Cours 1 / 18-01-2010
Le premier élément déterminant et fondamental du cours, c’est donc le regard (et l’action) de la
puissance publique sur l’ensemble des différents niveaux de territoires: Métropoles, Collectivités
(intercommunalité), Etat (politique industrielle française), Europe (Stratégie de Lisbonne), Région
continentales (Alena, Mercosur, ASEAN) ou ensembles économiques (OCDE). La territorialité est un
élément important car la mondialisation c’est avant tout un processus de métropolisation et de
compétition entre les territoires. L’exemple de l’intercommunalité sera une illustration pratique de ce
processus.
INTRODUCTION
Plan de l’intro :
1 - Compétitivité des entreprises :
L’entreprise mono-produit :
Les notions :
Compétitivité-prix
Compétitivité hors-prix
Compétitivité organisationnelle
Les indicateurs de compétitivité
Multi-production et notion de marché
Les approches multicritères de la compétitivité
2 - Les analogies « puissantes » : compétitivité des nations et des territoires
Compétitivité des nations
Le passage du commerce des nations au commerce des firmes
Le passage du commerce des nations au commerce des firmes n’a pas fait disparaître
l’influence des Etats
Le diamant de Porter
La notion de service est floue service aux ménages services à l’industrie
On est toujours dans une dynamique où les industries sont compétitives, même si la part d’emploi a baissé
(délocalisation, progrès technologiques)
Seule difficulté de définition aujourd'hui par rapport à l’aspect financier, les entreprises sont d’origine
française mais ne sont plus française = le capital est dispersé.
Jean-Louis LEVET = la nationalité des entreprises n’a plus de sens
EX : RENAULT l’Etat y participe, mais c’est une entreprise internationale avec des capitaux multiples sont
soumis aux lois fiscales mais pas aux obligations politiques.
Emplois en Turquie, délocalisation.
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Automobile = Par rapport aux évolutions de la demande (véhicules propres, etc.) l’Etat doit soutenir les
modèles obsolètes ou doit aider au renouvellement de l’économie = l’argent public se fait rare, l’Etat doit
peut-être aider les petits constructeurs qui proposent de nouvelles technologies (électrique, hydrogène, etc.).
« Le problème du national … c’est compliqué » Rizouzou
Il faut se méfier du discours des politiques quand ils parlent d’économie = aspect stratégique du politique,
mais attention à ce qu’ils disent et ce qu’ils font ils n’ont pas que des préoccupations économique.
Le domaine de l’industrie est lié à d’autres aspects environnement, il y a toujours des gens lésés
lorsqu’une usine ou un incinérateur est installé, aspect politique, etc.
Historiquement La France est un paysage étrange,
- qui a été depuis Colbert très interventionniste dans l’industrie (« l’Etat colbertiste »)
- 2GM il y a eu beaucoup de nationalisations,
- 60’ 70’, notamment Pompidou = grande structuration de l’industrie, puis BEREZINA !! Fin de la
planification,
- 80’ libéralisation (surtout par la gauche !).
La France reste un petit pays au niveau industriel, malgré quelques fleurons, mais a toujours une
importance diplomatique.
Situations et histoires très différentes en Europe entre les différents pays c’est pour cela qu’il est difficile
aujourd'hui de parler d’une voie européenne industrielle et compétitive, car les situation sont hétéroclites.
Aujourd'hui on parle de ville-monde, on veut faire de grandes métropoles (grand Paris, grand Lyon, Grand
Marseille) il faut être dans le « top 10 » des villes européennes pour pouvoir continuer à se développer,
créer une émulation et la crise n’a pas changé grand-chose à ce niveau là.
Il faut étudier tous les niveaux = cluster, ville-monde, région, etc.
Région : La dimension économique est importante du point de vue de la structuration d’une région car avec la
notion de « chef de file » le politique a placé la dimension économique au premier plan MAIS ce n’est pas
adapté, il faudrait des euro-régions (statut particulier juridique etc.) pour financer les grands aménagements
structurants = c’est un outil intéressant, mais il manque d’application et d’adaptation (ex : le rôle du préfet est
paradoxal).
Pour l’instant c’est flou, mal adapté, mais demain la région sera un acteur majeur = la question importante :
ce sera une région déconcentrée ou décentralisée ? Plutôt déconcentré.
La mondialisation c’est un problème de délocalisation ? on est dans des classifications, de grands
organismes donnent des notes aux agglomérations = la mondialisation est surtout un phénomène de
métropolisation.
Pentagone européen = entre Londres, Paris, Milan, l’Allemagne (équivalent de la banane bleu-qui a po
problème car ça n’incluait pas Paris-, l’axe Rhénan) concentration de l’activité et de la richesse en Europe
dans une zone réduite.
Il y a des efforts pour atténuer ce phénomène, mais c’est difficile car il y a une inertie, et les firmes se placent
là où c’est le plus stratégique L’Etat ne peut interdire les firmes à s’installer dans un endroit, il ne peut que
tenter d’influencer en offrant des avantages à d’autres endroits, MAIS c’est difficile, car les BRIC (Brésil Chine
Inde) sont aussi attractifs et proposent des avantages aussi.
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Le concept de Compétitivité
- Le passage du commerce des nations au commerce des firmes
- Attractivité & compétitivité, métropolisation
- Désindustrialisation & délocalisation
- Métropolisation et développement durable
- Quelles échelles de politique publique ? Aller vers une Europe plus politique
Jean-Louis MUCHIELLI
Mouhoud el MOUHOUB un grand monsieur de la DATAR
Compétitivité : Capacité, pour une entreprise ou un pays, d’augmenter sa part de marché (somme du
marché intérieur et des marchés extérieurs). La compétitivité ne se mesure pas seulement par la
pénétration des marchés intérieurs : elle inclut également la capacité à substituer une production
nationale aux biens et services importés. On distingue en théorie la compétitivité prix de la compétitivi
structurelle (hors prix).
La compétitivité c’est une notion d’entreprise elle va se mesurer avec une batterie d’indicateurs
technologiques, financiers, etc. on parle de compétitivité :
- coût ou prix effet prix (dépend du prix des matières premières, composants, prix final du produit,
main-d’œuvre, etc.)
- hors-coût
Compétitivité coût
Problème = une entreprise ça vit, se développe, et peut changer d’activité principale donc problème de
représentation de la compétitivité coût, car les entreprises sont multi-produit (les entreprises sont définies par
leur activité principale auprès des tribunaux de commerce).
EX : Apple au niveau compétitivité coût est mauvais car il est plus cher que les autres.
Il y a aussi des effets de communauté = dans la publicité, le design, l’architecture ça le fait d’avoir un Mac
La compétitivité coût est délicate une entreprise à un instant T : quels sont ses produits, quelle est sa
position, etc. ?
La compétitivité hors-coût
Comprend les aspects technologiques, avec l’immatériels, les brevets, les marques difficile à évaluer.
La dimension marque depuis les 80’ a pris une importance énorme.
EX : la marque Coca-Cola vaut plus cher que toutes les usines Coca dans le monde.
Le brevet : complexe car il faut savoir qui l’a développé dans le domaine pharmaceutique, la recherche
coûte cher et est souvent faite en commun = des contrats définissent la répartition des retombées, mais on est
jamais sur des retombées un brevet peut être utilisé en automobile finalement !
Il vaut mieux parler de coopétition = coopération + compétition c’est un monde policé, avec des
syndicats professionnels très puissants (comme le monde de l’électronique), il y a beaucoup de règles.
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Dans le monde industriel, la compétition frontale est plutôt rare, elle ne concerne que certains produits,
certaines niches elle n’est jamais globale.
EX : dans l’électronique, si on est fort en audio ou vidéo on se concentre dessus, et le reste on l’achète
situer alors la compétition ?
Espionnage industriel = très contrôlé, mais la France avant a été très intense dans ce domaine !
La compétitivité est très présente dans l’esprit public, de l’Etat, mais très peu dans l’esprit dans chefs
d’entreprises.
On est dans un monde d’interdépendance telle qu’il y a moins de conflit guerriers entre pays riches qu’avant,
même s’il y a toujours des tensions, qui sont importantes au niveau politique mais pas au niveau économique.
On est dans un monde où les choses sont assez policées, et les désordres sont à la marge des pays de
l’OCDE.
Afrique = c’est devenu le terrain de jeu de beaucoup de multinationales, aujourd'hui les chinois sont forts pour
ça, et la France recule.
Dans les restructurations mondiales, avec une explosion dans les années 2000 des fusions-acquisition,
l’énergie et l’eau sont les secteurs clés = ça assure un développement important à l’avenir.
Le monde actuel est en train de se durcir dans l’économie de la connaissance, si l’Europe a perdu, dans le
domaine sécuritaire elle se maintient.
Le monde de BUSH = technologie de sécurité très perfectionnée, limitant le commerce aux pays « surs » ce
monde n’a pas existé, mais ce n’est pas exclu à l’avenir = c’est une protection sur les barrières non tarifaires
(sécurité sanitaire, technique, etc.) ça pourrait aboutir à des autoroutes maritimes ultra sécurisées. Les
américains labélisaient des ports, des clusters, etc.
L’Office International des Douanes peut obliger les pays à rentrer dans ce schéma il y aura ceux qui entrent
dans la chaîne logistique, et ceux qui sont à l’extérieur = libéralisme très dur de BENTHAM la limite du
mépris des libertés individuelles).
Compétitivité = concept multiforme.
Autres éléments :
Coût du travail = coût nominal du travail / productivité
La compétitivité des entreprises joue sur la compétitivité du travail
Des pays comme la GB se sont pas entrés dans le système de l’euro, donc peuvent encore jouer sur la
politique monétaire et créer une compétitivité artificielle.
A l’échelle internationale :
La France n’a pas vocation à perdurer dans des activités à faible valeur ajoutée nous ne sommes plus dans
le monde de Ricardo avec le jeu à somme positives, mais plutôt dans le monde des mercantilistes nous
sommes dans un jeu à sommes nulles, c’est pourquoi la compétitivité est importante pour tirer son épingle du
jeu.
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On est passé du commerce des nations au commerce des firmes, et les seules protections qui restent sont les
protections non tarifaires.
Firme globale firme multinationale
Mondialisation glocalisation, montée en puissance du local (unions régionales) intégré à la globalisation.
On est plus dans la compétitivité coût : on est dans la compétitivité hors-coût, et l’UE joue sur ce tableau là,
SAUF lorsqu’on subventionne une activité parce qu’il ne faut pas être dépendant face à l’étranger.
EX : acier utile pour l’armement, donc il faut rester indépendant, garder ce genre d’activité en interne
Il y a des stratégies d’Etats dans les domaines sensibles, des stratégies industrielles dont dépendent la survie
et/ou la domination à moyen-long terme.
Il faut distinguer la compétitivité coût et hors-coût, mais les deux se combinent pour arbitrer les
choix d’orientations de l’entreprise Il faut mettre tout en balance.
La France ne peut se situer uniquement sur une compétitivité coût : dans le paysage industriel, la puissance
publique a intérêt à aider des activités stratégiques en leur donnant des avantages hors-coût.
Les délocalisations
Il y a peu de territoires sinistrés en France niveau attractivité zéro. Ce sont des territoires fragiles, donc
médiatiquement intéressant = on en fait une dramatisation pour l’opinion publique. Opzasa
Les villes attractives en Europe sont assez peu nombreuses accentuation du phénomène de
métropolisation.
L’univers industriel est mouvant par définition
2 - Les analogies « puissantes » : compétitivi des
nations et des territoires
Compétitivité des nations
Le passage du commerce des nations au commerce des firmes
La notion de guerre économique, d’intelligence économique, d’a pas beaucoup de sens, car l’univers industriel
a des frontières floues, il n’utilise plus les frontières comme un élément pertinent les droits de douanes
sont peu utilisé, la globalisation financière est telle, la dérèglementation, etc. Il ne peut pas y avoir de véritable
guerre commerciale entre les EU et la Chine, ou entre les EU et l’Europe, car on est trop interdépendants.
Le passage du commerce des nations au commerce des firmes
n’a pas fait disparaître l’influence des Etats
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