Il faut philosopher car la pratique de la philosophie est la condition de l’accès à la « santé de
l’âme » ; condition nécessaire au bonheur. Il n’y a pas d’âge pour philosopher et il faut aussi
« s’appliquer assidûment à tout ce qui peut procurer la félicité » . La pratique de la
philosophie à pour fin de nous rendre heureux.
§§3,4 ,5
Il faut se défaire des idées fausses sur les dieux : Ils sont immortels et bienheureux leur
nature est donc bien différente de la notre et c’est de cette nature particulière que découle leur
béatitude : ils sont sans passions et rien ne peut les atteindre. En cela, la conception du divin
défendue ici est assez proche de la représentation que nous nous en faisons. Ils sont des
constructions mentales. Ils existent mais ne sont pas comme nous ou comme la nature en
général, composés d’atomes . Ils sont abstraits, immatériels, ils ne peuvent donc avoir aucune
influence sur tout ce qui est matériel et rien de matériel ne peut les atteindre, raison pour
laquelle ils sont indifférents aux hommes et ne peuvent leur causer aucun bien ni aucun tort.
Ils ne sont pas à craindre : seule la matière à la possibilité d’agir sur la matière.
Atomisme
Pour Epicure, la matière, la nature est composée d’atomes. Ces atomes se définissent comme
les plus petites parties de la matière, celle qu’il est impossible de couper (les atomes sont
insécables)
Cette conception de la matière est héritée de Démocrite (460-370 av. J.C)
Pour Démocrite, la nature est composée dans son ensemble de deux principes: les atomes (ce
qui est plein) et le vide L’existence des atomes peut être déduite de ce principe : « Rien ne
vient du néant, et rien, après avoir été détruit, n’y retourne. » Les atomes sont des corpuscules
solides et indivisibles, séparés par des intervalles vides, et dont la taille fait qu’ils échappent à
nos sens. Décrits comme lisses ou rudes, crochus, recourbés ou ronds (ils sont définis par leur
forme, figure et grandeur), ils ne peuvent être affectés ou modifiés à cause de leur dureté. Les
atomes se déplacent de manière tourbillonnaire dans tout l’univers, et sont à l’origine de tous
les composés Les atomes se meuvent éternellement dans le vide infini. Ils entrent parfois en
collision et rebondissent au hasard ou s’associent selon leurs formes, mais ne se confondent
jamais. La génération est alors une réunion d’atome, et la destruction, une séparation, les
atomes se maintenant ensemble jusqu’à ce qu’une force plus forte vienne les disperser de
l’extérieur. C’est sous l’action des atomes et du vide que les choses s’accroissent ou se
désagrègent : ces mouvements constituent les modifications des choses sensibles. Ces
agglomérations et ces enchevêtrements d’atomes constituent ainsi le devenir. L’être n’est
donc pas un, mais est composé de corpuscules.
Cette conception de l’atome diffère donc de la notre. Un atome (grec ancien ἄτομος [atomos],
« indivisible ») est la plus petite partie d'un corps simple pouvant se combiner chimiquement
avec une autre. La théorie atomiste fut disputée jusqu'à la fin du XXIe siècle, mais n'est plus
au XXIe siècle l'objet de la moindre controverse. C'est sur cette notion d'atome que reposent