langage chiffré, selon un code international unique, sont transmises immédiatement à
des stations régionales puis nationales; ces dernières procèdent aux premiers
traitements, en s'appuyant aussi sur les données provenant des satellites et des pays
étrangers voisins. Certains de ces centres regroupent et diffusent les données à
l'échelle continentale (par exemple Nairobi pour l'Afrique) avant de les transmettre aux
centres mondiaux des traitements que sont Washington et Bracknell près de Londres.
L'objectif est d'obtenir un instantané de l'état de l'atmosphère, pris au-dessus du plus
grand nombre de points possible de la planète afin de prévoir les mouvements des
masses d'air. En 1 heure, approximativement, les données de surface et d'altitude de
l'ensemble de l'hémisphère Nord sont traitées et les résultats diffusés auprès des
centres régionaux de nombreux pays. En 2 heures, les cartes météorologiques des
centres nationaux, dessinées à partir des données recueillies, sont transmises par
télécopie et disponibles dans les bureaux de météorologie des aéroports et des
grandes villes. Certaines analyses des conditions en altitude sont aujourd'hui
préparées automatiquement par des ordinateurs, qui, grâce à des périphériques
supplémentaires, peuvent traduire et stocker des informations de télétype codées,
faire des calculs mathématiques, et cartographier les résultats. Ces analyses sont
transmises par télécopie aux différents centres et utilisées dans des procédures
météorologiques numériques.
On connaît depuis longtemps l'ensemble des équations qui régissent les conditions
physiques de l'atmosphère. Mais il a fallu attendre ces dernières années pour que des
équipements informatiques rapides et suffisamment puissants permettent leur
exploitation. Par exemple le centre Suitland, aux États-Unis, exploite sur ses
ordinateurs, 2 fois par jour, 4 types de modèles météorologiques, 2 pour couvrir le
monde, et 2 autres pour couvrir l'Amérique du Nord. On utilise des types de modèles
différents pour des problèmes météorologiques spécifiques comme les ouragans. À
l'échelon mondial, le centre de données météorologiques le plus important est le
Centre européen de prévision météorologique, situé à Bracknell, en Angleterre.
Cependant, la complexité des phénomènes atmosphériques et l'inégalité de la densité
du réseau de mesures à travers le monde ne permettent pas d'établir une prévision
directe. Il est possible à l'heure actuelle de faire des statistiques mathématiques
analogues ou de reproduire des modèles de l'atmosphère. Dans le modèle le plus
simple, on ne fait que des prévisions à un seul niveau. On peut faire des descriptions
plus proches de la réalité en utilisant simultanément plusieurs niveaux. Le modèle le
plus sophistiqué en comporte 9. Grâce à ces équations, on peut calculer les variations
des propriétés atmosphériques de chaque niveau sur une période de temps brève, à
condition de connaître l'état initial de l'atmosphère avant d'effectuer les calculs. En
résolvant les équations, il est possible d'informatiser l'état de l'atmosphère pour
chaque niveau 10 minutes après les observations. Les données prévues sont alors
substituées aux données initiales observées et ce processus est répété pour chaque
période de temps jusqu'à 72 heures. Les prévisions à 12, 24, 36, 48 et 72 heures
après le temps initial sont automatiquement tracées sur des cartes qui décrivent les
conditions prévues pour chaque niveau et sont transmises par télécopie aux différents
centres et à d'autres utilisateurs qui ont accès au service de télécopie.