LA DEMARCHE DES SES : L’ARGENT DE POCHE ET SON UTILISATION
sur une idée de Marjorie Galy, www.toileses.org
DOCUMENT 1 :
Après l'enfant-roi, l'enfant riche ! À en croire le sondage que vient de réaliser le CSA pour le compte de LCL (nouvelle
appellation du Crédit lyonnais), les tirelires sont pleines à craquer. Réalisée auprès de 501 parents et de 502 enfants
âgés de 7 à 15 ans, cette étude que Le Figaro s'est procurée, révèle que chaque petit Français perçoit en moyenne 23
euros par mois. (…) Selon Jean-Daniel Lévy, responsable de l'étude au CSA, l'enveloppe globale est plus que
rondelette puisqu'elle s'élève à... deux milliards d'euros.
Pas de doute, le budget annuel des enfants a de quoi faire saliver les vendeurs de jeux vidéo, de lecteurs mp3 et de
léphones portables, en tête du hit-parade des dépenses des garçons mais aussi les fabricants de vêtements et de
chaussures dont les produits sont, eux, très prisés des filles. «Pétris d'inquiétude pour l'avenir de leur progéniture, les
parents donnent de l'argent de poche dans un souci pédagogique, révèle Jean-Daniel Lévy. Ils veulent que leurs
enfants sachent très tôt gérer un budget. Ils parviennent plutôt bien à leurs fins car leurs bambins sont plus fourmis
que cigales. Ils ne dépensent pas à tout-va mais thésaurisent pour réaliser des achats importants.»
Si les trois quarts des parents sont favorables au principe de l'argent de poche, dans les faits ils ne sont que la moitié à
en distribuer très régulièrement. (…). Incroyable en 2006 : les filles sont toujours lésées, avec 16 euros d'argent de
poche en moyenne contre 28 euros pour les garçons !
Christine Ducros. Deux milliards d'argent de poche pour les petits Français, Le Figaro, 26 août 2006.
http://www.lefigaro.fr/france/20060826.FIG000000487_deux_milliards_d_argent_de_poche_pour_les_petits_francais.html
Les documents 2 à 4 sont issus de deux sondages réalisés par CSA pour LCL (le crédit lyonnais) (en 2006) et IPSOS
pour l’organisme de crédit SOFINCO (en 2003) pour mesurer l’impact des enfants sur la consommation des parents et
sur le rapport que parents comme enfants entretiennent avec l'argent de poche, son montant et ses usages
DOCUMENT 2 : Pourcentage d’enfants recevant de
l’argent de poche selon l’âge.
http://www.lcl.com/fr/actualites/communiques/sondage-argent-de-
poche.html
DOCUMENT 3 :. Comparaison européenne
http://www.ipsos.fr/CanalIpsos/articles/images/1109/diaporama.htm
DOCUMENT 4 : Montant moyen de l’argent de poche versés aux enfants par mois selon l’âge, le revenu des parents et
la taille de la famille. Base : parents d’enfants âges de 5 à 20 ans. www.ipsos.fr/CanalIpsos/articles/images/1109/diaporama.htm.
Enfants de 5 à 10 ans
16 €
Enfants de 11 à 14 ans
27 €
Enfants de 15 à 17 ans
47 €
Enfants de 18 à 20 ans
62 €
Revenus modestes
30 €
Revenus moyens inférieurs
25 €
Revenus moyens supérieurs
26
Revenus supérieurs
35 €
Enfant unique
31 €
2 enfants
31 €
3 enfants et plus
27 €
Ensemble
31 €
DOCUMENT 5 : Argent : L'argent de poche des petits Européens
Pour les Allemands, c'est important de donner de l'argent de poche. On a un proverbe très connu qui dit : "Was das
Hänschen nicht lernt, lernt der Hans nimmermehr ", ce qui veut dire "Ce que le petit Jean n'apprend pas, Jean
n'apprendra jamais". Selon les Allemands, la gestion de l'argent doit s'apprendre très tôt, et l'argent de poche donne la
possibilité aux petits d'apprendre à le gérer.
D'après une étude réalisée par l'université de Bonn et Eurocard, un argent de poche régulier favorise l'autonomie de
l'enfant, la capacité de prendre des décisions seul et la responsabilité des petits qui décident eux-mêmes de leurs
dépenses.
En plus, le rapport à l'argent est différent dans les pays anglo-saxons et latins. Pour les Allemands, l'argent est une
valeur sûre, c'est rassurant.
On parle de l'argent, des salaires, des comptes... et plus tôt on s'habitue à la gestion de l'argent, mieux c'est.
Contrairement à la France, l'argent est toujours un peu sale. C'est pour cela, par exemple, qu'en Allemagne, on
discute ouvertement de la somme de notre argent de poche avec nos parents.
Mais, le sujet "argent" n'est pas seulement traité en famille avec l'argent de poche. D'autres initiatives montrent son
importance dans la société allemande.
Dans les écoles, des semaines autour de l'argent et la consommation sont organisées pour les enfants, entre 6 et 11 ans.
L'objectif est d'apprendre aux élèves à avoir un regard critique par rapport à la consommation.
Dans le secteur privé, les caisses d'épargne allemandes organisent chaque année un jeu de bourse européen, le plus
important pour les enfants. Depuis son lancement, il y a vingt-et-un ans, plus de sept millions d'enfants y ont participé.
Au départ, les participants (enfants et adolescents en équipe) ont à leur disposition une somme fictive de 50 000 euros.
L'objectif est d'augmenter au maximum ce capital pendant deux mois dans une bourse fictive sur Internet, avec la vente
et l'achat des actions créées par des experts en bourse et des pédagogues.
Chronique proposée par Annette Burgdorf, diffusée sur France 5 le 20 février 2004,
http://www.france5.fr/maternelles/parents/W00318/1/106156.cfm
L’UTILISATION DE LARGENT DE POCHE
DOCUMENT 6 : Lu sur la page Internet d’une entreprise de marketing
Les lycées
Cible : Lycéens de 15 à 17 ans mixte
Potentiel : 2,25 millions de lycéens répartis dans 2 620 lycées généraux ou technologiques et 1 750 lycées
professionnels
Période : de septembre à juin
Couverture Géographique : France métropolitaine.
Description : Les diffuseurs/animateurs sont placés à la sortie du lycée. Ils évoluent au milieu du regroupement des
lycéens qui entrent ou qui sortent de l’établissement. Les animateurs/diffuseurs sont habillés aux couleurs de la marque
et sont présents de 1h à 2h à l’entrée ou à la sortie des cours en logique de Street.
Analyse pertinence : Ce dispositif permet de toucher les lycéens qui représentent un marché de 2,5 milliards à près de
12 milliards d’euros selon que l’on prenne en compte les produits qu’ils achètent directement ou qu’il s’agisse des
produits intéressant plus largement la famille. Ils habitent chez leurs parents, mais disposent d’une autonomie en terme
de mode de vie et de pouvoir d’achat. Les années lycées, sont celles de la sensibilisation accrue aux problèmes de
société, à la relation aux autres, au projet personnel. Consommateurs " hédonistes ", ils sont aussi déjà très
expérimentés et maîtrisent tous les codes.
Mode opératoire : Diffusion de la main à la main par des équipes dédiées et habillées aux couleurs de la marque ou
animations, jeu concours, prises de photos... Les effectifs moyens par établissement sont faibles (1000 élèves en
moyenne). Souvent 1 seul animateur positionné en entrée et sortie permet de toucher l’ensemble des lycéens présents.
Une quantité forfaitaire de 800 documents est attribué par lycée.
Contraintes : Pas de marques et produits alcool et tabac sur ce dispositif.
Source : http://www.studyrama-direct.com/LiveMarketing/article.php3?id_article=32
DOCUMENT 7 : Circulaire n°II-67-290 du 3 juillet 1967 (BOEN n°28 du 3 juillet 1967)
Texte adressé aux recteurs, aux inspecteurs d'académie et aux chefs d'établissement
Il m'est signalé que les représentants de certaines maisons commerciales (..) obtiennent l'autorisation de pénétrer dans
les établissements d'enseignement pour y faire des démonstrations et pour se procurer des adresses en vue de
démarches individuelles au domicile des élèves. Le dernier cas de ce genre porté à ma connaissance concerne une
entreprise qui édite une méthode d'enseignement de langues étrangères par disques.
Je vous rappelle qu'aux termes des instructions données en la matière, en dernier lieu par la circulaire du 8 novembre
1963, il ne saurait être toléré en aucun cas et en aucune manière que maîtres et élèves servent directement ou
indirectement à quelque publicité commerciale que ce soit.
(…) je prie MM. les recteurs de signaler immédiatement au directeur de l'Institut pédagogique national les pressions
dont les chefs d'établissement pourraient être l'objet de leur part pour obtenir recommandations et adresses.
Source : http://eduscol.education.fr/D0028/03_refcomm.htm
DOCUMENT 8 : Quand la publicité entre à l’école
La chaîne Channel One diffuse des émissions avec de la publicité dans les écoles en dépit des critiques: les
annonceurs sont prêts à payer le prix fort pour toucher ce public captif.
Une révolution commerciale s’est produite lorsque la chaîne de télévision Channel One a été lancée au
printemps 1990 dans 400 écoles secondaires à travers les Etats-Unis. […]. Aux Etats-Unis, la publicité était entrée dans
les écoles bien avant Channel One. Les élèves étaient habitués aux tableaux d’affichage sportif sponsorisés par Coca-
Cola ou Pepsi, aux annonces dans les annuaires ou dans les journaux des écoles. Mais la diffusion dans les
établissements scolaires d’un journal télévisé «spécial adolescents» a été une nouveauté qui a fait sensation.
Un pacte avec le diable
Channel One offre à chaque école une antenne parabolique, un magnétoscope, la pose de bles et un téléviseur par
classe, afin de diffuser son émission quotidienne de 12 minutes, dont deux minutes de publicité. L’école signe un
contrat par lequel elle s’engage à ce qu’un maximum d’élèves puisse voir l’émission. Elle peut par ailleurs utiliser le
réseau vidéo à d’autres fins, comme la réalisation par les élèves d’un journal télévisé ou la diffusion de documentaires
éducatifs.
D’emblée, de nombreux détracteurs ont considéré ce contrat comme un pacte avec le diable. A leurs yeux, l’école
cède le contrôle d’une petite partie du temps scolaire et «livre» les élèves aux annonceurs. Presque tous les syndicats ou
associations d’enseignants ont adopté des résolutions hostiles à ce concept. Certains Etats, comme celui de New York,
l’ont carrément interdit dans les écoles publiques; d’autres ont menacé de réduire leurs subventions pour les deux
minutes «cédées» chaque jour par les écoles aux annonceurs. (…)
Quelque 12 000 écoles ont donc été rapidement câblées par Whittle Communications et huit millions d’élèves des
collèges américains ont regardé Channel One tous les jours. La chaîne est devenue rentable […]
Mark Walsh, journaliste au mensuel Education Week (Etats-Unis).Source : http://www.unesco.org/courier/2000_04/fr/apprend.htm
QUESTIONS SUR LE DOSSIER DOCUMENTAIRE
DOCUMENT 1 :
Expliquez le mot souligné.
Pourquoi l’entreprise LCL s’intéresse-t-elle à l’argent de poche des petits français ?
Quelle inégalité est révélée par le texte ?
DOCUMENTS 2 A 4
Faites une phrase expliquant la signification des chiffres entourés (documents 2 et 3) ou en gras (document 4)
Quelles conclusions peut on tirer des 3 documents concernant les inégalités par rapport à l’argent de poche ?
Quelles hypothèses peut on faire pour expliquer ces inégalités ?
DOCUMENT 5:
Comment le document 5 explique-t-il les différences constatées dans le document 3 ?
DOCUMENT 6 A 8
Expliquez les mots soulignés.
Quelles différences existe-t-il entre la France et les Etats-Unis concernant la publicité dans les écoles ?
Synthèse : complétez le schéma ci-dessous :
ARGENT DE
POCHE
Analyse
économique
Analyse
du politologue
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