Effroyables Jardins
d’après Michel Quint
Mise en scène de Geneviève Robin
Compagnie Paris Atlantique
1, rue Proud’hon
29200 Brest
Contact : Erwan Nicolas JACQUIN administrateur
06 16 46 45 49
Dossier de production
Effroyables Jardins
De Michel Quint
Mise en scène de Geneviève Robin
Interprétation de Alain Maillard
Musique de François Thouément
Décor de Jean-Michel Appriou
Lumière de Emilie Pehlivanian
Compagnie Paris Atlantique
1, rue Proud’hon
29200 Brest
Administrateur
Erwan Nicolas JACQUIN
Tel : 06 16 46 45 49
Fax : 02 98 46 18 70
Compagnie Paris Atlantique :
de Erwan-Nicolas Jacquin - Administrateur
Créée en 2002, présidée par Robert Martin ancien administrateur du Théâtre de l’Oeuvre à
Paris, La Compagnie Paris Atlantique a pour but la création et la diffusion de spectacles
théâtraux dirigés artistiquement par Geneviève Robin.
Depuis sa création, Paris Atlantique travaille entre Brest et Paris pour tisser des liens et
permettre la diffusion et la circulation de ces créations scéniques. Cette particularité, unique
dans le domaine associatif sur la ville de Brest, permet à la compagnie de travailler sur
plusieurs productions en même temps et d’organiser sur de longues périodes les tournées des
futurs spectacles et donc la diffusion des créations.
Le 7 Février 2004, avec l’aide de la Maison du Théâtre en Finistère et de partenaires privés,
Paris Atlantique a produit la lecture des “Monologues du Vagin” de Eve Ensler dans le cadre
du V-DAY. Cette soirée fut une réussite et la salle comble a rendu hommage au courage de
ces femmes anonymes lectrices d’un jour.
Depuis sa création, la Compagnie travaille avec des partenaires parisiens au montage de la
pièce “Le Voyage d’Eva” initialement intitulée “Kindertransport”. A l’heure actuelle Paris
Atlantique réunit la distribution de la pièce.
En 2005, la Compagnie souhaite travailler sur la région Brestoise avec toujours cette volonté
de prolonger le propos de la mémoire, mémoire des gens, des actions mais aussi mémoires des
événements... C’est pour cette raison que Paris Atlantique se chargera de la mise en place du
V-DAY 2005 sur Brest, mais également de la mise en scène de “Effroyables Jardins” tout en
continuant son action sur “Le Voyage d’Eva”.
Notes d’intentions :
de Geneviève Robin metteur en scène.
En l’an 2000, sortait sans tapage, un petit livre dense d’une soixantaine de pages intitulé
“Effroyables Jardins”, que le bouche-à-oreille allait en quelques mois transformer en
phénomène d’édition. Dans un style lumineux, Michel Quint, romancier jusqu’alors méconnu,
y conte l’histoire d’un garçon tellement honteux de son papa clown de pacotille à ses heures
perdues, et instituteur “qu’il l’aurait refilé au premier orphelin venu”. Ce même garçon
apprendra plus tard que son gugusse de père”, eut pendant la guerre de 39-45, une attitude
héroïque. Il lui rendra alors hommage en se rendant habillé en Auguste, au procès Papon.
C’est un petit fait de l’histoire qui bouscule nos petitesses et transforme l’homme mesquin en
homme debout. C’est un texte de théâtre, écrit avec pudeur, sans atermoiement, en pensant
aux modestes, aux discrets, aux fragiles qui savent se montrer fort au moment où il faut et qui
savent aussi retourner à leur place le temps venu. C’est une leçon de dignité d’êtres humains
qui disent non au mal, et au pouvoir fasciste.
Ce grand texte, qui me “travaille” depuis que je l’ai lu, je désire le proposer comme spectacle
“tout public” mais aussi vers les collégiens et les lycéens à deux titres :
- Comme authentique oeuvre littéraire;
- Comme leçon d’histoire de gens humbles qui accèdent par leurs actes au statuts de héros
ordinaire.
Le Comédien qui défendra ce texte sera soutenu par la présence sur scène d’un musicien ainsi
que par des projections vidéos.
Extrait :
Effroyables Jardins
Michel QUINT
Editions Joelle LOSFELD.
Mon père était un joyeux drille, voila tout. On disait : un sacré. André, c’est un sacré!
Combien de fois l’ai-je entendu, avant qu’on ne s’aperçoive de mes tourments et qu’on se
taise devant le gamin du sacré... Un sacré quoi? Ceux qui employaient l’expression ne
savaient pas plus que moi, je pense, et nul ne supposait que le doigt de Dieu se fût un jour
posé sur mon père pour le sanctifier, mais le qualificatif, généreusement octroyé, faisait de lui
un être à part.
De fait, je le sais aujourd’hui, il méritait la distinction, la légion d’honneur de la
reconnaissance, et ceux qui croisaient au trottoir son regard doux auraient se découvrir.
Parce que lui, il a passé sa vie à rendre hommage, à payer sa dette d’humanité, le plus
dignement qu’il croyait. Trente ans durant il a eu le chapeau à la main, il a salué bas. Passé
l’époque primaire, il me fut confusément sensible qu’il accomplissait ses tours de piste par
devoir, rituel expiatoire, et aurait ri de l’ahuri qu’il lui aurait reconnu un talent d’Auguste. il
se savait mauvais clown, n’éprouvait nulle honte à cet échec et prenait quand même plaisir à
ses minableries. Mon père était un homme de douce obstination et d’intérieure nécessité.
Avec certitude, je ne l’ai su qu’après. Quand il a jugé qu’il était temps de m’affranchir.
C’est pas lui, mon père, qui m’a raconté le pourquoi, délivré de la malédiction de l’Auguste.
son cousin Gaston s’est acquitté de la mission. Ou de la corvée...
1 / 12 100%
La catégorie de ce document est-elle correcte?
Merci pour votre participation!

Faire une suggestion

Avez-vous trouvé des erreurs dans linterface ou les textes ? Ou savez-vous comment améliorer linterface utilisateur de StudyLib ? Nhésitez pas à envoyer vos suggestions. Cest très important pour nous !