Merci de confirmer votre présence dès que possible et, au plus tard le 4 février 2011, à Julie Cohen
julie.cohen@iddri.org ou par télécopie : 01 45 49 76 85 avec le bulletin ci-joint.
Séminaire Développement durable et économie de l’environnement
Il ne faut pas sous-estimer l’effet des variables économiques — prix ou subventions — sur les comportements des
agents. Dominique Finon a par exemple étudié en détail les effets de la suppression des subventions à l’énergie,
notamment en matière climatique. Ils s’avèrent d’une ampleur a priori méconnue, à l’image des effets redistributifs,
beaucoup moins unidimensionnels qu’on pourrait l’imaginer : ainsi, les subventions à l’électricité consommée par les
agriculteurs indiens pour pomper dans les nappes phréatiques profondes privent d’eau les agriculteurs pauvres qui
n’ont pas accès aux pompes.
Dominique Finon (CNRS - Cired)*
La suppression des subventions aux énergies fossiles dans
la politique climatique globale :
de la justification aux contraintes de mise en œuvre
Mardi 8 février 2011, de 17h00 à 19h00
à Sciences Po – amphithéâtre Caquot
28, rue des Saints-Pères – 75006 Paris
(M° Saint-Germain-des-Prés)
Résumé
Les subventions à l’énergie sont l’un des instruments utilisés par les gouvernements pour
atteindre des objectifs économiques, sociaux et environnementaux. Les pays non-OCDE — qui
allouent 75 % des 400 milliards de dollars de subventions attribuées dans le monde — les font
porter essentiellement sur la consommation de combustibles fossiles, les pays OCDE beaucoup
moins. Ces subventions œuvrent à l’encontre des objectifs des politiques climatiques, qui font de
leur suppression l’un de leurs axes essentiels, comme le prouve son inscription dans la Convention
climat et dans l’agenda du G20. Mais ceci ne peut se faire au détriment des objectifs poursuivis
initialement, et principalement des objectifs redistributifs.
Dominique Finon présentera les arguments critiques en faveur de la suppression des subventions à
l’énergie, notamment le fait qu’elles sont mal orientées sur les groupes sociaux, et les voies
retenues pour organiser leur réduction par un meilleur ciblage social ou par des mesures
importantes de compensation en substituant des transferts monétaires directs ciblés aux
subventions uniformes.
Une bonne économie politique de la réforme de ces subventions est à inventer dans chaque pays,
tant elles sont un élément important des compromis sociaux. La spécificité des approches crée
nécessairement des limites aux possibilités du multilatéralisme sur cette question.
* Dominique FINON est directeur de recherche au CNRS et chercheur au CIRED (Centre international de recherche sur
l’environnement et le développement), où il travaille sur les politiques technologiques en contexte de marché
libéralisé. Il a dirigé l’Institut d’économie et de politique de l’énergie (IEPE, Grenoble, 1990-2002), puis successivement