Document conférence du 12 octobre Colette Corblin
I- Comment décrire les éléments constitutifs du verbe ?
L’objectif des activités : (faire) découvrir et retenir les désinences flexionnelles (Mode-Temps et
Personne/nombre), appliqué au présent de l’indicatif. Les programmes en vigueur encore en 2008 font
dépendre l’étude de la langue et la conjugaison des objectifs de séquence ; les programmes applicables à
la rentrée 2009 introduisent des séances spécifiques, non nécessairement intégrées à la séquence.
Il est préconisé une méthode analytique réflexive, elle semble essentielle car elle permet de consolider des
avoirs que l’école primaire a cherché à faire découvrir et mémoriser.
Les manuels et les tables de référence, qi sont importantes pour une consultation régulière et rapide,
présentent des tables qui globalisent les terminaisons. La terminaison est souvent mise en couleur dans les
tableaux de conjugaison des manuels, au prix d’erreurs de présentation.
On proposera une démarche d’ensemble différente : plutôt que de mettre en évidence les désinences, qui
sont variables, il paraît plus profitable de (faire) rechercher les éléments communs pour isoler en retour
cette partie du verbe dite désinence ou terminaison, et en comprendre l’organisation, et le sens.
Notions et compétences en jeu
a) Radical et base n’ont pas le même sens, ne réfèrent pas au même élément, bien qu’on observe un
flottement de l’emploi de ces termes, ou plutôt un emploi spécifique aux grammairiens.
(Annexe 2, Document Web), cf doc joint intitulé 3’.
Radical désigne la partie irréductible d’un mot (nom ou verbe) lorsqu’on lui a ôté tous les affixes,
préfixes, ET suffixes flexionnels et dérivationnels.
° SAUT-ILL-ER => « saut- est le radical ou la base
Pour les verbes, les auteurs (depuis 98, Gardes Tamines, Grammaire Larousse (99) parlent plutôt de base
que de radical pour désigner l’élément, qui est en quelque sorte « le plus grand dénominateur commun »
à un ensemble de formes conjuguées à l’indicatif (le plus nombreux en formes). Certains verbes ont deux
bases, d’autres trois et plus. Cependant, C Blanche Benveniste (FA n° 148, 2005) « …dans les tableaux
de conjugaison scolaires…, [le fondement] de la conjugaison est le radical, tel qu’il apparaît à
l’infinitif : on isole –écri-, à partir de écrire… » Elle mentionne alors les radicaux longs et les radicaux
ultra courts (p-u).
Nous choisirons d’utiliser fréquemment le mot base, après avoir précisé le sens de radical.
Prenons l’exemple de certains verbes, pour lesquels il y a concurrence entre 2 formes, à peu près
également réparties dans la conjugaison :
° cas de FINI- et de FINISS- : on parlera alors d’un verbe à DEUX BASES,
« fin- » est le radical. Cette dernière distinction ne va pas être
fonctionnelle dans l’objectif de conjugaison.
La base, ou l’une des bases, est généralement le radical de l’infinitif. (sav-oir, pos-er etc.)
b) désinence et terminaison
A l’école, on utilise généralement le mot terminaison, mais il renvoie souvent pour les élèves, aux toutes
dernières marques de nombre et personne qui « terminent » la forme écrite. Le mot désinence, qui signifie
aussi « terminaison », a une connotation plus spécifique, et réfère à la série des marques (bien sûr en
français à la fin des verbes) qui renseignent sur le mode-temps, et la personne-nombre.
Exemple d’activités types : en 6ème