La Chatte

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VESTIBULAR/2005
FRANCÊS
La Chatte.
Un soir de juillet qu’elles attendaient toutes deux le retour d’ Allain, Camille et la chatte se reposèrent au
même parapet, la chatte couchée sur ses coudes, Camille appuyée sur ses bras croisés. Camille n’aimait pas ce
balcon-terrasse reservé à la chatte, limité par deux cloisons de maçonnerie, qui le gardaient du vent et de toute
communication avec la terrasse de proue.
Elles échangèrent un coup d’oeil de pure investigation et Camille n’adressa pas la parole à Saha. Accoudée,
elle se pencha comme pour compter les étages de stores largués du haut en bas de la vertigineuse façade, et frôla la
chatte qui se leva pour lui faire place, s’étira et se recoucha un peu plus loin.
Dès que Camille était seule, elle ressemblait beaucoup à la petite fille qui ne voulait pas dire bonjour, et son
visage retournait à l’enfance par l’expression de naïveté inhumaine, d’angélique dureté qui ennoblit les visages
enfantins. Elle promenait sur Paris, sur le ciel d’où, chaque jour, la lumière se retirait plus tôt, un regard
impartialement sévère, qui peut-être ne blâmait rien. Elle bâilla nerveusement, se redressa et fit quelques pas distraits,
se pencha de nouveau, en obligeant la chatte à sauter à terre. Saha s’éloigna avec dignité et préféra rentrer dans la
chambre. Mais la porte de l’hypoténuse avait été refermée et Saha s’assit patiemment. Un instant après, elle devait
ceder le passage à Camille qui se mit en marche d’une cloison à l’autre, à pas brusques et longs, et la chatte sauta sur
le parapet. Comme par jeu, Camille la délogea en s’accoudant et Saha de nouveau se gara contre la porte fermée.
L’oeil au loin, immobile, Camille lui tournait le dos. Pourtant la chatte regardait le dos de Camille et son
souffle s’accélérait. Elle se leva, tourna deux ou trois fois sur elle-même, interrogea la porte close. Camille n’avait
pas bougé. Saha gonfla ses narines, montra une angoisse qui ressemblait à la nausée; un miaulement long, désolé,
réponse misérable à un dessein imminent et muet, lui échappa et Camille fit volte-face.
La Chatte.
Colette.
Grasset. Paris.
À partir du texte signalez l’alternative correcte.
01.
A) Allain attendait le retour de Camille.
B) Camille et la chatte attendaient le retour d’Alain au même parapet.
C) Allain attendait le retour de Camille et de la chatte.
D) Camille, toute seule, attendait le retour d’Allain.
E) Allain et Camille atendaient la chatte qui se reposa sur le parapet.
02.
A) Le balcon-terrasse était réservé à Camille et à la chatte.
B) Dans le balcon-terrasse avait beaucoup de vent.
C) La chatte n’aimait pas le balcon-terrasse.
D) Il y avait une communication du balcon-terrasse avec la terrasse de proue.
E) Le balcon-terrasse ne plaisait pas à Camille.
03.
A) La chatte s’appelait Saha.
B) La chatte s’appelait Allain.
C) La chate s’appelait Camille.
D) La chatte n’avait pas de nom.
E) La chatte s’appelait Accoudée.
04.
A) Saha ressemblait beaucoup à la petite fille qui ne voulait pas dire bonjour.
B) Camille ressemblait beaucoup à la petite fille qui ne voulait pas dire bonjour.
C) Saha promenait sur Paris un regard impartialement sévère.
D) Le visage de Saha retournait à l’enfance par l’expression de naïveté inhumaine.
E) Camille se promenait à Paris.
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05. Dans Elles échangeaient un coup d’oeil de pure investigation...
un coup d’oeil signifie
A) un long regard.
B) un regard ostensible.
C) un regard franc.
D) un lent regard.
E) un regard bref.
06. Dans Camille fit volte–face…
volte-face signifie que Camille
A) se retourna pour faire face.
B) parta.
C) tourna le dos.
D) promena ses yeux sur la ville.
E) resta immobile.
07. Le mot chatte est au féminin. La forme correcte du masculin singulier est
A) chate.
B) chatte.
C) chatt.
D) chat.
E) cha.
08. Dans ...et son visage retournait à l’enfance par l’expression de naïveté inhumaine.
son est un
A) adjectif possessif.
B) pronom possessif.
C) adjectif démonstratif.
D) pronom démonstratif.
E) pronom personnel.
09. Dans Elles échangèrent un coup d’oeil…
le verbe échangèrent est
A) au présent de l’indicatif.
B) au futur de l’indicatif.
C) au participe passé.
D) à l’imparfait de l’indicatif.
E) au passé simple.
10. Dans Dès que Camille était seule...
Dès que est
A) un adverbe et signifie avant.
B) une locution conjonctive et signifie en conséquence.
C) une locution conjonctive et signifie dès l’instant où.
D) un adverbe et signifie après.
E) une locution prépositive et signifie en face de.
11. Dans…Camille lui tournait le dos.
Le verbe tournait est
A) au présent du subjonctif.
B) au passé simple.
C) à l’imparfait de l’indicatif.
D) au plus que parfait.
E) au passé composé.
12. Ce balcon-terrasse est au singulier. La forme correcte du pluriel est
A) ce balcons-terrasses.
B) ces balcon-terrasses.
C) ces balcons-terrasses.
D) ce balcon-terrasses.
E) ces balcons-terrasse.
13. Dans ...elle devait céder le passage à Camille qui se mit en marche d’une cloison à l’autre...
qui est un pronom
A) personnel.
B) possessif.
C) démonstratif.
D) relatif.
E) indéfini.
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14. Dans ...Camille lui tournait le dos.
Lui est un pronom
A) personnel sujet.
B) relatif.
C) indéfini.
D) personnel complément.
E) possessif.
15. Dans Elle bâilla nerveusement...
nerveusement est un (une)
A) adjectif.
B) adverbe.
C) préposition.
D) nom.
E) conjonction.
16. Dans …chaque jour, la lumière se retirait plus tôt,
chaque est un
A) adjectif démonstratif.
B) adjectif indéfini.
C) pronom démonstratif.
D) adjectif qualificatif.
E) pronom indéfini.
Bonne Chance!
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