PES 2010-2011 Chap12 Marché Société 2
collective de la société ; leur consolidation est allée de paire avec celle des pouvoirs régaliens
de l’Etat »
Roger Guesnerie, L’économie de marché, Flammarion, 1996.
* droit de propriété : « Un droit de propriété est le droit garanti par la société, de choisir les
usages d’un bien économique : le propriétaire se voit reconnaître le droit d’utiliser le bien
(usus, par exemple occuper son appartement), d’en retirer un revenu (fructus, par exemple
louer son appartement), d’en disposer (abusus, par exemple vendre son appartement) ; ce droit
s’exerce dans le cadre de la loi (qui permet de posséder une voiture mais interdit les excès de
vitesse). »
C.-D. Echaudemaison (sous la direction de) Dictionnaire d’économie et de sciences sociales,
Nathan, 2006, p 155.
Document 3 Economie de marché et Droit de propriété privé
« L’économie de marché est indissociable de la mise en valeur de la propriété privée tenue
pour inviolable car elle est la garante du juste retour du travail individuel sans que vienne
interférer l’arbitraire du souverain des sociétés hiérarchiques. Le patrimoine ou encore la
richesse accumulée que possède la personne résulte, théoriquement, de son propre travail et
non pas – non plus – de l’arbitraire de la naissance ou d’une redistribution des richesses
décidée unilatéralement par une autorité souveraine. En cela, l’économie de marché ou
capitaliste est pour beaucoup dans l’avènement d’un individu affranchi de dépendances non
voulues et sources d’inégalités économiques et sociales. »
Cyrille Ferraton, La propriété. Chacun pour soi ?, Larousse, 2009, p. 55.
Quelles sont les institutions nécessaires au fonctionnement des marchés ? Pourquoi ?
Peut-on faire ce qu’on veut avec un bien ?
Expliquez le passage souligné.
L’économie de marché a-t-elle besoin d’individus libres ?
13- La pluralité des formes de circulation des produits :
Document 4
« le marché joue un rôle central aujourd’hui, au moins dans la partie du monde qui se dit
développée, mais dominant ne signifie pas unique. Polanyi /…/ faisait remarquer que toute
société humaine relève, à côté du principe de l’intérêt – qui débouche sur le marché -, de deux
autres principes d’organisation : celui de la redistribution et celui de la réciprocité.
La redistribution relève du pouvoir politique, la réciprocité relève des relations privées. La
première est assurée à travers des règles en général contraignantes ; la seconde est produite
par un réseau croisé de liens personnels, qui se traduisent par des dons croisés. Or, la
redistribution a pris une importance inégalée dans les sociétés contemporaines /…/
Quant au don, nos sociétés marchandes l’ont en apparence marginalisé, voire éliminé. /…/
Soutenir cette thèse, c’est cependant oublier que Mauss avançait que ces formes de lien, loin
de n’être que des reliquats d’un monde oublié, constituent une donnée fondamentale de
l’existence humaine. Jacques Godbout et Alain Caillé ont montré à quel point cela reste vrai
dans nos sociétés contemporaines : relations de voisinage, cadeaux de fête ou d’anniversaire,
don du sang, bénévolat… contribuent à tisser des liens sociaux basés sur la réciprocité. Il ne
s’agit pas d’un échange /…/ : certes, il faut rendre, mais aucune règle ne détermine la nature
ou l’ampleur du contre-don et aucun délai n’est fixé. Surtout, alors que le paiement marque la
fin de l’échange marchand (« solder son compte »), le contre-don ne clôt pas la relation, il
l’entretient et la fait durer. »
Denis Clerc, Y a-t-il des relations non marchandes ?, Alternatives économiques hors série,
L’économie de marché, n°77, 3ème trimestre 2008, p 26-27.
Quelles sont les trois modalités de circulation des biens et services selon Polanyi ?
Quelles sont celles qui sont présentes dans notre société ?