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Pathologies de l’appareil génital mâle des carnivores domestiques_25 /02 /09
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Les pathologies de l’appareil génital mâle
des carnivores domestiques
Ces pathologies concernent surtout le Chien, les chats étant plus fréquemment castrés cela
limite les problèmes de reproduction mais augmente un peu le risque d’urolithiase.
I- Rappels
a) Rappels morphologiques
- Le chien :
Il a une seule glande accessoire,
une prostate globuleuse qui
partage la même conformation
que l’homme. Un pénis avec un
os pénien. De plus il possède
des bulbes érectiles très
volumineux.
- Le chat :
Il a un pénis particulier puisque celui est
recouvert de papilles kératinisées (aie aie
aie les pauvres chattes !!) qui permettent le
maintient du pénis dans le vagin. Le chat
possède aussi une glande bulbo-urétrale,
une prostate, ainsi qu’un bulbe érectile.
Lucie et marie
25/02/2009
Reproduction
14h-15h
Jennifer, Hélène, claire
Mr Berthelot

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b) Régulation hormonale
Il faut insister sur le fait que le
comportement acquis n’est pas à
négliger.
La prolactine agit à tous les niveaux,
surtout sur les glandes annexes.
Le cortex est stimulé par divers
stimuli ainsi que l'hypothalamus qui
est le chef d'orchestre de la
régulation hormonale qui via la
sécrétion de GnRH va stimuler
l'hypophyse qui va elle sécréter les
hormones hypophysaires (FSH, LH
et PRL). Les testicules produisent
des androgènes.
c) Composition de l’éjaculat
L’éjaculat du chien est composé de trois fractions:
- la fraction pré-spermatique (urétrale) : fugace, avec presque pas de spermatozoïdes, de
faible volume. En résumé fraction inintéressante pour l’évaluation de la fonction.
- La fraction spermatique : intéressante ! Elle est rapide environ 1 min, d’un aspect
laiteux et épais, et contient environ 1million de spz/mm3 pour un volume de 3,5mL.
- La fraction post-spermatique (ou prostatique) : elle est libérée pendant une grande
partie de l’accouplement (5 à 30 min) et contient peu de spermatozoïdes et a une
consistance plus aqueuse.
Pour effectuer une assistance à la saillie on récupère les trois fractions séparées et on dilue la
fraction spermatique avec la fraction post spermatique pour l’insémination.
On note encore une fois que l’acquisition comportementale est importante pour l’expression
de la libido. En effet si un chiot a été frappé chaque fois qu’il tentait de monter une chienne, il
ne le tentera plus !!! le pauvre !!!
Chez le chien la durée de la saillie est de 10 à 30 min avec retournement « cul à cul » des
partenaires (c’est dégueulasse !!).
Remarque : si ce retournement n’a pas lieu il n’y aura alors pas de fécondation possible.
Chez le chat l’éjaculat est de 0,5mL maximum avec 1,5 milliards de spz dans celui-ci. La
saillie est bien plus courte puisqu’elle ne dure que 10 secondes (oui oui j’ai bien dit secondes,
les chats sont des précoces !!). La saillie stimule l'ovulation de la chatte.
La première éjaculation a lieu à la puberté. La fertilité est la maximale 15 à 20 semaines après
que les premiers spermatozoïdes soient apparus dans l’éjaculat.
La testostéronémie quant à elle va avec le développement de la prostate. Chez le chien elle est
de 2 à 6 ng/ml après la puberté. Il n’y a pas de développement si elle est < 1mg/ml.
II- Malformations des organes génitaux
a) L’infantilisme

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C’est la même chose que chez les femelles. Le développement de l’appareil génital est
incomplet. Oui oui l’animal garde un petit membre toute sa vie mais pas seulement …il garde
aussi son comportement de chiot. Par exemple il continue à s’accroupir pour uriner. On peut
aussi avoir une alopécie bilatérale.
Le fourreau peut dans certain cas être normalement développé, le chien urine donc dans ce
dernier puisque le pénis lui est peu développé ce qui entraîne une réaction inflammatoire.
Il n'y a pas de traitement, on espère juste que sa s'arrange avec l'âge.
On peut cependant faire une chirurgie en effectuant une reconstruction du fourreau adapté à la
taille du pénis.
b) Les états intersexués
Il n’a pas dit grand-chose à part qu’on peut tout trouver entre l’état mâle et l’état femelle. Les
animaux ne peuvent alors pas se reproduire. (Mêmes causes et conséquences que chez la
chienne)
c) Anomalies du fourreau
- Absence de développement : ce n’est pas le plus fréquent heureusement car le pénis n’est
alors pas protégé (exposé à la dessiccation, aux léchages et aux lésions)
On utilise comme traitement la chirurgie pour reconstruire un fourreau ou on ampute le pénis
(aie aie aie !!!)
- L’imperforation du prépuce : la miction est alors impossible, le fourreau gonfle par
accumulation d’urine dans le fourreau. L’état général du chiot se dégrade et ceci peut aller
jusqu’à la mort.
On intervient chirurgicalement en rétablissant l’ouverture du fourreau à l’extérieur. Attention
il faut faire une incision suffisante pour ne pas provoquer de phimosis ou de paraphimosis (cf.
définition plus loin).
Si dans une portée on a plusieurs cas il ne faut plus faire reproduire les parents ensemble
puisqu’il y a sûrement une composante héréditaire. De même, on ne fait pas reproduire les
chiots atteints.
- Phimosis : c’est une insuffisance d’ouverture prépuciale, l’érection est alors impossible et
souvent la miction se fait dans le fourreau. On fait le diagnostique en essayant d’extérioriser
le pénis manuellement. C’est une pathologie qui peut être congénitale ou acquise à la suite
d’une inflammation, d’une lésion chirurgicale ou d’une tumeur.
Le traitement consiste à libérer l’orifice prépucial par une incision en V à l’extrémité du
fourreau, on retire un triangle cutanéo-muqueux. On effectue ensuite un surjet et on applique
une pommade, un antiseptique et un antibiotique. Il faut l’extérioriser pour éviter les
adhérences.
ATTENTION à ne pas faire une incision ni trop grande ni trop petite. Et éviter le
paraphimosis qui est une impossibilité de rétractation du pénis.

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- Paraphimosis : C’est le contraire : ici on a une impossibilité de rétractation du pénis par
étranglement prépucial. Les causes sont multiples : une correction insuffisante d’un phimosis,
une fracture de l’os pénien (ATTENTION à ne jamais séparer violemment un chien et une
chienne pendant l’accouplement qui pourrait provoquer chez la chienne un collapsus), un
priapisme chronique, une balanoposthite grave (inflammation du pénis).
Les conséquences sont alors un risque d’infection, un risque d’œdème par constriction et stase
veineuse, un léchage intempestif et une compression locale qui entraine une rétention urinaire.
Ça n’est pas une urgence mais c’est à prendre au sérieux, s’en occuper dans les 24h.
Cette anomalie est à distinguer de la paralysie du pénis.
Le traitement consiste à réintégrer le pénis dans le fourreau avec un lubrifiant. On peut
également essayer d’utiliser de l’eau froide afin d’entraîner une vasoconstriction. Sinon on est
obligé de passer par la chirurgie en incisant pour libérer l’orifice prépucial. Si on s’y prend
trop tard il ne reste plus qu’à amputer le pénis car la gangrène a déjà commencé.
- Persistance du frein prépucial : La bandelette fibreuse entre le prépuce et le gland empêche
l’érection ou la rend douloureuse. Le traitement consiste simplement à sectionner cette
bandelette fibreuse aux ciseaux. On ajoute de la pommade antibiotique et on vérifie que
l’hémostase est bonne.
d) Anomalies du pénis (tous les types sont possibles)
 Micro pénis : C’est le plus classique. Cf. infantilisme
 Macro pénis : c’est comme chez l’homme ça ne pose aucun problème tant que le fourreau
est autant développé que le pénis. Sinon problème de dessiccation donc on ampute le
pénis.
 Hypospadias : c’est un abouchement anormal de l’urètre qui se fait en dessous au lieu de
se faire à l’extrémité.
Epispadias : idem mais au dessus.
Les causes sont congénitales au moins ou héréditaires peut être. Exemple : si la mère a
reçu du progestagène en début de gestation. Il n’y a rien à faire.
 Déformation de l’os pénien : soit congénitale soit après une fracture de l'os avec une
cicatrisation qui s'est mal faite. Cela entraine une difficulté à l’érection ainsi qu’à la
saillie. On peut envisager plusieurs solutions avec le propriétaire dont l'amputation du
pénis.

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e) Ectopie testiculaire
La plus fréquente des anomalies de l’appareil génital mâle du chien, 2 à 10 %, mais
plus rare chez le chat avec seulement 1 à 2 %.
On observe l’absence d’un ou des deux testicules en position normale (=scrotale).
Chez le chiot il faut attendre 70 jours pour le considérer comme une anomalie, mais il y a
toujours des exceptions…
Attention à différencier de l’anorchidie qui correspond à une absence totale des testicules.
L’ectopie prend le nom de cryptorchidie lorsque les deux testicules sont dans l’abdomen. Ils
peuvent également être en position inguinale ou encore inguino-scrotale.
Mais les testicules peuvent aussi être différemment développés avec atrophie de l’un ou des
deux testicules (perte des fonctions endocrine et exocrine=> la spermatogénèse ne se fait
plus).
Les causes sont multiples :
- Il ne semble pas y avoir d’étiologie liée à la race mais cette anomalie est quand même
plus fréquente chez les chiens pure race puisqu’il y a plus de consanguinité : 8,7%
chez les chiens à pédigrée contre 3,9% chez les batards selon une étude anglaise.
- Génétique : polygénisme ou gène autosomal récessif.
- Liée à d’autres anomalies (dysplasie de la hanche chez le berger allemand)
- Beaucoup d’hypothèses anatomiques. Par exemple si le scrotum n'est pas assez
développé les testicules ne peuvent pas y aller.
- Causes endocriniennes = insuffisance hypothalamique et/ou hypophysaire, on a un
défaut de stimulation de la cible par la testostérone qui participe à la migration des
testicules.
- Causes iatrogènes comme un traitement hormonal précoce et surtout l’utilisation
d’anabolisants.
Clinique : l’ectopie unilatérale est la plus fréquente, 85%. L’ectopie bilatérale, elle, est
présente dans 15% des cas. Quand il y a une ectopie bilatérale, l’animal est stérile avec
éventuellement une absence de puberté. (= chien urine accroupit, il attire les mâles...)
A terme, on observe une dégénérescence testiculaire si les testicules sont dans l’abdomen.
L’ectopie testiculaire augmente le risque de tumeur lié à des troubles endocriniens, comme les
sertolinomes et les seminomes.
A noter que certaines fois les testicules sont dans l’abdomen mais le mâle est normal, c’est-à-
dire qu’il n’y a pas de perturbation de la fonction endocrine par la température élevée mais
seulement une perte de la fonction de semence. Ainsi le mâle peut saillir mais pas féconder.
Le diagnostic se fait à 10 semaines (après 70 jours) par la clinique, l’inspection et la
palpation.
Il faut différencier un animal castré d’un animal cryptorchide : pour cela on peut doser la
testostérone. On dose l’œstradiol si on suspecte un sertolinome. Enfin on peut réaliser un test
de stimulation par l’hCG en faisant une prise de sang avant et une après : si le chien est non
castré la testostérone augmente dans les 30 min et est multiplié par trois.
[se fait au laboratoire de l’école de de Nantes et de Lyon]
Conséquences de l’ectopie testiculaires :
- Risque de tumorisation augmente car la température est trop élevée.
- La reproduction est impossible (attention la monorchidie se transmet donc ne pas
mettre les animaux à la repro)