Reprologie –Pathologies des organes génitaux mâles– page 3/4
Elles ne se font que pour prévenir une éventuelle infection urinaire ascendante avec des β–
lactamines à large spectre associées à l’acide clavulanique (SYNULOX) ou des macrolides et
apparentés avec l’inconvénient toutefois d’un spectre étroit pour les bactéries à gram + et les
mycoplasmes.
Orchites et épididymites :
C’est une inflammation de la vaginale du scrotum résultant d’une infection ascendante pvia
l'urètre avec des germes banals (buccaux et fécaux), voire virus de la maladie de Carré ou des
germes spécifiques comme Brucella canis (mais là c’est beaucoup plus rare, le prof nous a à cette
occasion cité un prof de médecine d’Alfort, car si personne n’est parfait, certaines personnes se
rapprochent plus de la perfection que d’autres, et il va de soi qu’un prof de médecine d’Alfort fait
partie de cette élite. Et donc ce monsieur disait : « quand j’entends des bruits de sabots dans la
cours, je ne me dis pas c’est un zèbre », parce qu’il y a bien plus de chance que ça soit un cheval, et
ce n’est que si ce n’est pas un cheval alors on va voir si c’est un zèbre… Nous vous laissons
méditer sur la pertinence de ce passage du cours…)
C’est une atteinte généralement unilatérale.
La forme aiguë se caractérise par des symptômes généraux : une hyperthermie, un abattement, des
difficultés locomotrices, un œdème, de la douleur la palpation (réaction de défense), des symptômes
locaux d'inflammation (augmentation de volume et de température) entrainant d'un point de vue
fonctionnel, une baisse de la production de semence = oligospermie, une tératospermie, ainsi
qu’une leucospermie (augmentation de la concentration de leucocytes dans le sperme). D’autre part
l’hyperthermie peut engendrer des problèmes sur l’autre testicule de par sa proximité. Si
l'inflammation perdure, on observe une dégénéréscence du testicule.
La forme chronique ne se traduit quant à elle généralement pas cliniquement. C'est une
inflammation épididymaire (atrophie et induration) associée plus ou moins à des adhérences, puis
cette inflammation va gagner vers le haut (funiculite), puis on a des spermatocoeles (kystes de
sperme).
On fait un diagnostic clinique par une palpation et une récolte de la semence que l'on analyse.
Il faut par ailleurs faire un diagnostique différentiel avec tumeur, hernie, torsion testiculaire et
ezcéma des bourses. On peut faire une biopsie mais il faut alors faire attention à ne pas généraliser
l’inflammation et provoquer une orchite : il faut travailler proprement !
Le pronostic est sombre pour le reproducteur.
Le traitement se fait avec des antibiotiques à large spectre sur 15 jours minimum, 3 ou 4 semaines
au mieux, ainsi que des anti-inflammatoires (pour le bien être de l'animal et pour faciliter la
diffusion de l’antibiotique). Il faut encore et toujours empêcher le léchage. En cas d’échec du
traitement, et c’est généralement le cas, il faut envisager le plus souvent la castration, qui peut être
unilatérale.
Autres affections :
- blessures : suite à un traumatisme (exemple: séparation brutale à la saillie) ou à des bagarres,
on observe des écoulements sanguinolents du prépuce qui nécessitent une inspection
clinique puis une antisepsie voire de la chirurgie. Il est possible de cathétériser l’urètre pour
que la miction reste possible voire faire une urétrostomie. Empêcher le léchage jusqu'à la
cicatrisation. Amputer si le pénis à commencé à gangréner (complication d’un phimosis
également).
- Fracture de l’os pénien : cela est rare, souvent à l’issue d’une séparation brutale pendant le
coït et chez le chien âgé (ostéodystrophie). On observe un écoulement sanguinolent, une
augmentation du volume du fourreau, une miction difficile voire impossible (œdème voire
rupture de l’urètre), un possible crépitement à la palpation. La fracture est simple en général.
Le diagnostic est clinique, on peut également poser un cathéter urinaire et voir si la miction
est ainsi possible et faire une radio pour confirmer le diagnostic. Le traitement est facile s’il
n’y a pas de rupture urétrale, sinon il suffit alors de laisser la sonde pendant quelques jours