naturel, au magique. Cela entraîne ce qu’on appelle le « désenchantement du
monde » ou la « désillusion ».
Le fait secondaire de ce nouvel état d’esprit de l’homme est l’arrivée de nouvelles
valeurs comme le profit, l’individualisme et le positivisme. La conséquence est que
le monde est condamné à vivre le pluralisme des valeurs et donc le relativisme des
valeurs.
Weber est le premier à avoir analysé les faits sociaux sous différents angles. Selon
lui, on ne peut plus penser le réel à partir de lois universelles ; il faut prendre en
compte la diversité des valeurs. On ne peut donc plus parler de sociologie mais de
microsociologie (on déplace notre façon de penser du collectif à l’individu). Weber
va chercher à comprendre les actions individuelles et surtout les interactions
individuelles.
III. LA SOCIOLOGIE DE L’ACTION SOCIALE
A. LES FAITS SOCIAUX
Pour Weber, un fait social n’est pas une chose ou un mécanisme, c’est l’ensemble
des interactions entre les individus obéissant à des motivations, des intérêts, des
raisons qu’il s’agit de reconstituer.
B. L’ACTION SOCIALE
Selon Weber, une action est toute conduite à laquelle un individu associe une
signification.
Cette action devient sociale quand le sens de l’action individuelle est rapporté aux
actions d’autrui ou d’autres acteurs.
Tout acteur social motive son action en anticipant celles des autres. Si chaque action
a un sens, il est probable que l’on puisse anticiper les comportements individuels.
En raisonnant de cette façon, Weber se rend compte qu’il y a deux écueils :
- l’agrégation des actions individuelles n’amène pas forcément à une action
collective ayant le même sens.
- la signification de toute action individuelle peut évoluer avec le temps.
Ces deux écueils font dire à Weber qu’il est vain de rechercher des lois universelles
dans l’analyse du réel, par contre il est possible d’établir des régularités dans telle ou
telle situation avec plus ou moins de probabilité.