chirurgie- chirurgie intestinale–– page 5/6
c. Gastrectomie
1) Les trois premières étapes sont les mêmes que pour la gastrotomie.
4) On identifie la zone d’intervention à la vue. Il faut bien faire attention, si le contenu se
déverse, il est possible de se tromper dans la zone à explorer, surtout si la couleur prête à
confusion. Si c’est vert, il est difficile de savoir précisément ce qui est viable ou non. Pour
nous aider, on peut utiliser un dopler ou un oxymètre de pouls, mais c’est infaisable sur un
chien car la vascularisation est trop petite. On peut aussi utiliser la fluroscéine pour suivre la
circulation, mais en cas de vasoconstriction, la fluroscéine aura du mal à passer.
5) On fait ensuite une ligature vasculaire.
6) On place ensuite des pinces de Doyer : la première est placée en limite de zone
pathologique, la deuxième en zone physiologique, pour éviter que le contenu ne se déverse.
7) On détache l’omentum par exérèse.
8) On inspecte les nœuds lymphatiques, surtout en cas de suspicion de tumeur.
9) On incise en tissus sain (comme Cyrille)
10) Après incision, on inspecte et on lave abondamment.
11) Les étapes de suture (9 à 12) sont les mêmes que pour la gastrotomie, en deux plans.
3- Intestin grêle
a- Entérotomie : ressemble beaucoup à l’œsophage
1) On peut extérioriser quasiment tout l’intestin de l’abdomen. De plus, il est recouvert d’une
séreuse, ce qui facilite la cicatrisation. Le problème est de trouver la zone pathologique :
c’est facile quand elle est de taille importante, c’est un peu plus dur quand c’est la paroi.
2) On extériorise la zone.
3) On protège la cavité abdominale avec des champs et des compresses.
4) On expulse le contenu intestinal doucement avec les doigts, au ras du corps étranger.
5) On isole la portion avec des pinces de Doyer, qui ne sont pas tellement atraumatiques : on
peut placer une compresse entre l’intestin et la pince. Ou sinon on peut utiliser les doigts de
l'aide opératoire! On place des pinces de Doyen dans la zone abîmée et les doigts de notre
cher aide dans la zone saine, il y a donc moins de traumatisme. Et sinon on peut aussi
utiliser des drains de Penrose : on fait une ponction mésentérique pour faire passer le drain
er on le serre au maximum, on maintient ce serrage par une pince hémostatique : on fait
ainsi une occlusion externe ; cela permet de libérer l’aide opératoire.
6) On incise, sur le bord antimésentérique, pour éviter la vascularisation. L’incision est distale
au corps étranger, on la réalise au bistouri. On extériorise le corps étranger.
6) ' Si le corps étranger est linéaire (fil de laine, fil de pêche), et si on voit ce fil qui sort par
l’anus ou par la bouche, il ne faut surtout pas tirer dessus car l’intestin est en circonvolution,
cela risque de se passer comme avec un fil à couper le beurre (Fanny Palissier -calme toi
ximun- a fait 20 points d’entérotomie aux cliniques cette année pour un cas comme celui-là.
Elle est trop forte Fanny, n’est ce pas ximun ?). Pour résoudre un cas comme celui-là, on
utilise une sonde urinaire : dans le trou de la pointe de la sonde, on passe le fil du corps
étranger, et on le fixe avec un nœud. Ensuite, on rentre cette sonde par le trou d’entérotomie
dans l’intestin, et on l’envoie le long du fil. A l’endroit ou ça s’arrête, on fait une nouvelle
entérotomie, et on récupère la sonde, donc le fil. On ne réalise ainsi que deux entérotomies.
7) Exérèse, biopsie, inspection de la totalité de la muqueuse et de la région.
8) Laver.
9) Les contractions de la musculeuse éversent la muqueuse. Avant de suturer, on est obligé de
réséquer la muqueuse au bistouri ou aux ciseaux.
10) On procède ensuite à la suture. On fait une suture longitudinale si la plaie est très longue ou
si le diamètre est important. C’est une suture bord à bord, surtout pas sténosante, en un plan
unique : on prend la totalité de l’épaisseur de la paroi, on essaie d’éviter de passer dans la
lumière. On utilise un fil monobrin acapillaire résorbable, décimale 4-0 à 3-0, on fait des
points coniques : on prend plus de musculeuse que de muqueuse.