EDITO : L’HUMANISME, VOUS Y CROYEZ ?
Sauf à vivre enfermés ou cachés sur une île, comment ne pas être
violemment interpellés par les appels du monde dans lequel nous vivons ?
Près de nous, la crise : paradis fiscaux pour les uns, enfer pour les
autres ; violences du chômage persistant, de la misère, de l’insuffisance des
logements ; marché florissant des drogues et des armes ; litanie des « affaires »
d’hier et d’aujourd’hui ; scandales financiers et sexuels, y compris dans l’Eglise ;
récupérations ambiguës de la loi sur le « mariage pour tous » ; montée des
intégrismes … Les droits de beaucoup de femmes, d’hommes, d’enfants du monde
sont en danger.
A l’extérieur : guerres au Mali, en Syrie, etc … Même le climat est
détraqué : la pluie a noyé les six premiers mois de 2013… Même la nomination-
surprise d’un nouveau pape, différent et ambigu, ne réussit pas à chasser les
nuages ! Locataires d’une planète incertaine, nous sommes pour beaucoup dans
le brouillard.
Pour lutter concrètement contre ces crises multiformes, les décisions et les
moyens politiques ne suffisent plus. L’intensification de la lutte contre la misère
s’impose. Mobilisation générale !
Tous les humanistes sont appelés à s’engager concrètement ! Tous n’ont
pas oublié l’appel de l’Evangile : « Lève-toi et marche !», ni celui de Stéphane
HESSEL à s’indigner.
Beaucoup se lèvent, se mettent en marche. La résistance s’organise. Sont
prises des initiatives humanitaires nombreuses, de toutes les couleurs,
multiformes : ONG, organismes caritatifs, Associations multiples : Emmaüs, restos
du cœur, ATD Quart-Monde, CCFD, Secours catholique, Secours populaire,
RESF, Aide aux devoirs, micro réalisations, etc..
« La fraternité n’est pas une option, c’est une nécessité » déclare le
rassemblement chrétien « Diaconia » à Lourdes 2013.
Un autre monde « respire déjà ». Il nous inquiète parfois, faute de
comprendre qu’il est une chance inouïe.
Avec les femmes et les hommes d’action, de réflexion, de foi, directs,
compétents, nous sommes invités à la vie, à l’audace, à l’espérance, à la rencontre
avec les autres et avec nous-même. Avec l’Autre.
En partageant la vie des hommes d’aujourd’hui,
les mains, les yeux et le cœur ouverts, nous décidons,
comme le « Bon Samaritain, de vivre le « sacrement du frère ».
Marie-Christine et Yves GRELET