En pays chrétien, la Femme a
été glorifiée dans la Vierge (...).
J’entends parfois dire que la
religion catholique est misogyne :
ce n’est pas sérieux.
Une religion qui
agenouille les hommes devant une
femme couronnée manifeste une
misogynie plus que suspecte".
André Malraux
"Le Point",17 mars 1975
PAROLES DE CATHOLIQUES est une association
née en 2010 à l’initiative de paroissiens pour
encourager et aider les laïcs catholiques à
témoigner dans leur vie quotidienne et dans les
médias, par le moyen de la formation (formation à
lEnseignement de l’Eglise, formation à la prise de
parole).
PAROLES DE CATHOLIQUES se fait connaître
dans les paroisses, les mouvements d’Eglise et
les aumôneries. Elle recense et organise des
formations, des conférences, des média-trainings
et publie des communiqués de presse.
d’autres argumentaires sur
www.parolesdecatholiques.org
L’EGLISE EST-ELLE
SEXISTE ?
©paroles de catholiques
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donateur, veilleur ou membre actif !
Dabord spirituelle : les prêtres étant les
serviteurs du Christ, ils se font un devoir de l’imiter.
Or, Jésus n’était pas marié. Ensuite, pratique : la
prêtrise est une charge lourde qui exige un don total
de sa personne. Dès le XIe siècle (Grégoire VII), elle
fut jugée incompatible avec la vie conjugale. Enfin,
financière : le développement de la féodalité touchait
l’Eglise : à la fonction ecclésiastique correspondait un
bénéfice, substantiel selon les paroisses, qui risquait
l’appropriation par des familles sacerdotales en cas
d’existence d’une filiation des prêtres. Le concile de
Latran II évita, ainsi, la patrimonialisation privée des
biens de l’Eglise. Rien à voir, donc, avec la ‘’peur de
la femme’’. D’autant qu’il existe des prêtres mariés
(prêtres anglicans mariés et convertis ou bien
ordination de prêtres mariés dans l’Eglise catholique
de rite oriental…). Idées reçues et argumentaire à l’usage des
conversations en famille ou entre amis
Le 18ème siècle est connu
pour être celui des
Lumières. Ces lumières
n’ont pas bénéficié aux
femmes !
Ainsi Rousseau écrit
dans « l’Emile » que "la
femme est faite pour obéir, doit apprendre de
bonne heure à souffrir, même l’injustice, et à
supporter les torts d’un mari sans se plaindre" !
Malgré Condorcet, c’est ce point de vue qui va
dominer et qui, avec Robespierre, puis
Napoléon Ier, sera codif pour plus d’un siècle.
Le mariage devient soumis au consentement du
père quel que soit l’âge de sa fille. En 1848, la 2e
République rétablit le suffrage universel mais les
femmes sont toujours exclues du droit de vote.
En 1875, la 3ème République confirme la
privation de droits politiques pour les femmes.
Parallèlement on remarque que les 18ème et
19ème siècles furent, par ailleurs, violemment
anticléricaux, or on observe que plus l’Eglise est
influente, plus les femmes ont de pouvoir.
Idée reçue : C’est la
révolution française
et le 19ème siècle
qui ont libéré la
femme
Genèse 1, 27 : « Homme et Femme, Il les créa. »
L’homme et la femme sont différents, mais il
n’y a pas de hiérarchie entre eux sous le
regard de Dieu.
On dit souvent que Dieu est re avec des
entrailles de mère (le mot hebreu pour
« misericorde » vient du mot hebreu pour
« entrailles de mère »)
La foi catholique a élevé une figure humaine
et féminine au rang de mère de Dieu, c’est
Marie
C’est une interprétaon
erronée de la valeur de cee
image. La créaon de la femme
met en avant deux points
essenels de la culture chréenne.
D’abord, la femme est faite de la même matière que
l’homme : cette côte unit l’homme et la femme dans
une égalité de nature. Il n’y a donc pas de
supérieur et d’inférieur : ils sont de même nature.
Ensuite, l’homme et la femme sont destinés à une
complémentarité. La Bible dit : ‘’Voilà maintenant,
dit l’homme, l’os de mes os et la chair de ma chair
(…) C’est pourquoi l’homme quitte son père et sa
mère pour s’attacher à sa femme, et ils ne font plus
qu’une chair’’ (Gn 2,21-24). Plus fort que le lien qui
l’unit à ses parents, le lien de mariage qui unira
l’homme à la femme prime. L’homme cherchera
toute sa vie cette côte qui lui manque et la femme
cherchera toute sa vie à revenir à cette chair qui est
sa matrice. La cellule de base de la vie en société
est créée dès le début dans le respect des deux
sexes.
Idée reçue : Eve
est créée avec la
côte d’Adam, elle
est donc inférieure
et soumise
C’est vrai ! Et c’est justement
ce qui nous prouve que Jésus était
quelqu’un de remarquable.
On voit qu’Eve propose le fruit à Adam. A
ce stade-là, Adam jouit de toute sa liberté
individuelle et peut choisir de dire ‘’non, merci’’.
Mais, ce n’est pas ce qu’il fait. Il croque la
pomme. Eve ne le force pas. Il le fait en toute
liberté. Peu après, Dieu punit Eve mais il punit
aussi Adam. L’exégèse classique du texte de la
chute attribue la responsabilité du péché à
l’homme comme à la femme, en y voyant avant
tout la faute collective de l’humanité pécheresse.
Dieu sait que les deux sont coupables et pas
seulement Eve. Aussi les deux sont punis. Si
seule la femme était coupable, elle seule aurait
été punie. On comprend qu’Eve a mangé la
première, mais l’important n’est pas là. Adam
aurait pu manger le premier, la morale de cette
histoire aurait été la même : le couple aurait été
chassé du Paradis.
Dans cette société
misogyne, il côtoie aussi bien
des hommes que des femmes
(Marthe et Marie, Marie de Magdala..). Il ressuscite
la fille de Jaïre, guérit la Cananéenne, boit avec la
Samaritaine, défend la femme adultère. Il est le
premier de son temps à s’élever contre la
répudiation : ’C’est une lourde faute que de
renvoyer sa femme, et de se marier avec une
autre’’ (Lc 16,18). Enfin, qui choisit-il comme témoin
de sa résurrection, de ce qui va révolutionner le
rapport des hommes à Dieu ? Qui choisit-il pour se
montrer vivant le 3ème jour ? Pierre, qui jouera un
rôle-clef dans le développement de l’Eglise ? Non,
c’est une femme, Marie-Madeleine qui sera le
premier témoin de sa résurrection.
Idée reçue :
La société du
temps de
Jésus est
misogyne
Ne concluons pas trop vite! Que
dit la Bible à propos du fruit
défendu ? ‘’La femme (…)
en prit, en goûta et en
présenta aussi à son mari,
qui était avec elle, et il en
mangea.’’ (Gn 3,6).
Idée reçue : Le
péché originel, c’est
carrément sexiste !
C’est largement faux. Au 1er
siècle après JC à Rome, la
femme n’est pas sujet de
droit. Son re a droit de vie
et de mort sur elle. Au fur et
à mesure de la prédicaon de
l’Evangile, l’égalité de tous les
êtres humains est énoncée.
Idée reçue :
L’Eglise n’a rien
fait pour améliorer
la condition de la
femme
C’est une idée inconcevable pour
l’époque : plus de classes sociales, plus d’esclaves,
plus de nations et plus …de hiérarchie liée au
sexe ! Saint-Paul affirme dans son épître aux
Galates (III, 28) :"Il n’y a plus ni Juif, ni Grec, ni
maître, ni esclave ; ni homme, ni femme. Vous
n’êtes qu’un dans le Christ Jésus" Le mariage
chrétien aussi est révolutionnaire : égalité des
époux et condamnation par l’Eglise de l’adultère du
mari comme de l’épouse (même si dans les faits,
ces concepts ont du mal à s’établir dans la société).
En 390, sous l’influence chrétienne, une loi retire le
droit de vie et de mort au pater familias sur ses
enfants dont les filles faisaient largement les frais.
Après la chute de l’empire romain, le christianisme
se répand chez les peuples barbares la
répudiation (chez les Gaulois et les peuples
germaniques) et la polygamie (chez les Francs)
sont combattues jusqu’à être totalement éradiquées
au Xème siècle. Les femmes gagnent aussi l’accès
au savoir, à l’éducation. Non seulement, les
religieuses sont instruites dans leurs couvents
(lectures, chants, étude des langues anciennes),
mais aussi, elles instruisent les gens du peuple
(dont les fillettes) à cette époque l’enseignement
est mixte et exclusivement assuré par l’Eglise. Ne
nous y trompons pas : si les femmes furent des
auxiliaires très actives et convaincues des grands
saints évangélisateurs (telles Clotilde ou Olga),
c’est clairement qu’elles avaient compris ce que
cette nouvelle religion pouvait leur apporter.
C’est mal connaitre l’histoire de
l’Eglise que de penser cela. La
tradion du célibat a plusieurs
movaons.
(suite au dos)
Idée reçue : C’est par
dégoût et peur de la
femme que l’Eglise
interdit aux prêtres de se
marier
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