CONTRACEPTION ORALE ET CONTROLE HORMONAL DE L’OVULATION ET DE LA NIDATION
Type I – Guadeloupe – Juin 2006
L’ovulation et la nidation constituent deux événements essentiels à l’origine de l’établissement de la grossesse. Une connaissance
approfondie de ces mécanismes permet d’envisager la maîtrise de la procréation.
Après avoir présenté les mécanismes aboutissant à l’ovulation et à la nidation, expliquez le mode d’action
d’un contraceptif oral, la pilule oestroprogestative.
L’exposé sera organisé et accompagné d’un schéma localisant l’action du contraceptif. Un seul exemple de contraceptif oral est
attendu.
INTRODUCTION
Depuis l’invention de la reproduction sexuée chez les êtres vivants, la création d’un nouvel individu débute par la fécondation,
c'est-à-dire la fusion d’un gamète male et d’un gamète femelle. Chez la femme, l’appareil reproducteur a un fonctionnement
cyclique : en particulier, lors du cycle menstruel de 28 jours, l’ovaire émet un ovule le 14° jour et l’endomètre, après avoir été
dégradé lors des règles, se reconstitue progressivement.
Après avoir précisé les mécanismes permettant une grossesse, nous verrons comment la connaissance des mécanismes de
régulation de l’appareil reproducteur féminin a permis la mise au point de la pilule contraceptive.
1 – MECANISMES PERMETTANT UNE GROSSESSE
1.1 – Mécanismes aboutissant à l’ovulation
Au début de chaque cycle menstruel, reprise de la folliculogenèse : n follicules III° 1 follicule mûr
il y a multiplication des cellules folliculaires augmentation du taux d’œstrogènes (hormone ovarienne produite par les
cellules folliculaires) pic d’œstrogènes 36h avant l’ovulation RC >0 sur le complexe hypothalamo-hypophysaire
augmentation des productions hypophysaires de LH et FSH pic de LH le 14° jour = « décharge ovulante » déclenche
l’ovulation...
1.2 – Mécanismes aboutissant à la nidation
- Après un rapport sexuel fécondant, fécondation cellule-œuf = point de départ d’un nouvel individu 24h après, 1° mitose =
embryon de 2 cellules descente dans l’oviducte
- Dans l’utérus, développement de l’endomètre sous l’action successive des oestrogènes puis de la progestérone = épaississement
+ vascularisation + glandes tubulaires dentelle utérine pendant phase post-ovulatoire.
Une semaine après la fécondation, l’embryon (qq. centaines de cellules) arrive dans l’utérus et se fixe sur l’endomètre = début
de la grossesse !
2 – MODE D’ACTION DU CONTRACEPTIF ORAL
- Contraceptif oral = pilule contraceptive classiquement, pilule oestroprogestative (combinée) = mélange d’un œstrogène et
d’un progestatif de synthèse – à prendre du 1° au 21° jour du cycle.
- Mode d’action : la prise de la pilule contraceptive entraîne une augmentation des taux sanguins des hormones ovariennes (de
synthèse !) perturbation des régulations naturelles blocage du pic de LH par RC <0 pas de décharge ovulante pas
d’ovulation !
- En plus, cette pilule combinée perturbe le développement de l’endomètre ( gène fortement la nidation) et permet la
production d’une glaire cervicale imperméable ( gène la pénétration des spermatozoïdes dans l’utérus).
CONCLUSION
- Bilan :
o La production d’ovules par les ovaires doit être synchronisée avec le développement de l’endomètre pour, en cas de
fécondation, assurer la nidation et donc le début d’une grossesse.
o La pilule contraceptive oestroprogestative empêche une grossesse fondamentalement en bloquant la production du
gamète femelle, mais aussi en gênant la nidation (dentelle utérine non fonctionnelle) et le passage des
spermatozoïdes (glaire cervicale imperméable).
o + Schéma localisant l’action du contraceptif
- Ouverture (au choix) :
o En cas de grossesse non désirée, il existe d’autres moyens chimiques d’interruption de la grossesse : pilule du
lendemain (qui bloque l’ovulation en imitant l’action de la progestérone), pilule abortive (qui permet une
dégradation de l’endomètre et donc une expulsion de l’embryon...)...
o Système de régulation avec paramètre réglé (oestrogènes et progestérone), système réglant (ovaires, HT-HP) et
fonction réglée (reproduction)...