CAT EN CAS D’URGENCE : EVALUATION DU PATIENT 4 notions : protéger, évaluer, alerter, secourir Protection des victimes, témoins et intervenants Contre l’environnement, le suraccident, les individus ET les contaminations (AES) Par la coopération avec les autres intervenants et la protection individuelle (gants, masques, lunettes ++) Evaluation = ABCDE Victime : bilan vital PUIS lésionnel Circonstance : cinétique importante +++ = bilan circonstanciel But : identifier détresses vitales Stabiliser fonctions vitales Identifier les patients critiques Bilan au médecin régulateur renforts matériels et humains Dans l’évaluation ABCDE, tout se fait en même temps Ex : le faire parler = vérifie libération VAS, trouble neuro, respiration Evaluation primaire A B C D E en 1 min A = airway = dégagement des voies respiratoires et stabilisation du rachis cervical Bascule tête en arrière / sub-luxation mandibule / traction menton / ablation corps étrangers / canule oro et naso-pharyngée / aspiration Stabilisation manuelle / collier cervical / immobilisation globale Le collier cervical seul ne permet pas une immobilisation du rachis. (Maintien axe tête – cou – tronc). Toujours garder cet axe. B = Breathing = respiration Fréquence / amplitude / élocution / auscultation / cyanose / sueurs O2 / intubation trachéale C = Circulation et contrôle hémorragie Pouls / peau (coloration, chaleur) / temps de recoloration capillaire > 2s / recherche hémorragie externe active O2 / contrôle hémorragie externe (compression, garrot) D = Déficit neurologique Conscience (Glasgow : de 3 à 15) Zone limite à 7 (PLS, canule, O2 car aucun réflexe de protection des VAS) Pupille (PERL = pupille égale et réactives à la lumière) E = Exposer / environnement Exposer rapidement à victime (recherche lésions vitales) Protéger contre l’environnement : réchauffer +++ lutte contre hypothermie (trouble coag si > 34°) Evaluation secondaire ABCDE toutes les 3 à 5 min Signes vitaux : FC, TA, FR, SaO2, dextro, T°C AMPLE : allergie, médicaments, passé médico-chirurgical, lunch (dernier repas), événement Examen de la tête aux pieds Traitement approprié et transport CAT EN CAS D’URGENCE : DYSPNEE Interrogatoire ATCD, facteurs de risque ventilatoire Caractéristique de la dyspnée ++ Signes accompagnateurs Examen clinique Idem douleur thoracique ECG, peak flow Definition dyspnée 1)Défaillance de l’appareil respiratoire compromettant l’apport d’O2 ,pouvant entraîner la mort par hypoxie, hypercapnie 2)Sensation subjective de respiration gênante, pénible et quasiment douloureuse. La dyspnée peut être une polypnée, une tachypnée, un tirage….les difficultés du diagnostic étiologique sont variables mais réelles Orientation pathologique Clinique Traitement Asthme ATCD, environnement FR > 30 /min Dyspnée expiratoire, sueur, cyanose, difficulté à parler ECG normal trouble de la conscience Surveillance ++ et hospit OAP assis, polypnée > 30/min grésillement laryngé (crépitant) expectoration mousseuse rosée Douleur angineuse/ thoracique Agitation, torpeur, cyanose, marbrures I ventriculaire G DEP > 120 l/min (répéter après traitement) Pouls paradoxal > 20mmHg TA à inspiration, collapsus cardio vasculaire, pause ventilatoire ATT arrêt cardio-respiratoire proche. Atcd, régime sans sel, chirurgie récente, $ grippal, TTT. Regarder mollet : phlébite ? Position ½ assise, O2, Intubation difficile car bronchospasme Nébuliseur de salbutamol et atrovent + peak flow SAP de salbutamol; corticoïde; terbutaline (bricanyl) REA ½ assis O2 Diurétique Surveillance SaO2 TA, Pouls Dyspnée Conscience Traitement SaO2 Pouls, TA Evolution signes clinique et traitement CAT EN CAS D’URGENCE : DOULEUR THORACIQUE Interrogatoire ATCD (patho, famille), facteur de risqué cardiovasculaire Caractéristiques de la douleur +++ Signes accompagnateurs Examen clinique Recherche signe détresse hémodynamique, respiratoire, neurologique Pouls, TA (aux 2 bras), coloration, T°C, FR, conscience (glasgow), temps de recoloration ECG Orientation pathologique Patho Syndrome coronarien Dissection aortique Embolie pulmonaire Signes Interrogatoire ++ Douleur : intensité, propagation Dyspnée, sueur, pâleur ECG anormal Interrogatoire : HTA ancienne TA différentes aux 2 bras Douleur intense et prolongée Etat de choc (collapsus), HTA, souffle vasculaire ECG : hypertrophie ventricule G si HTA pouls et TA asymétrique Interro : Contexte patho thrombo-embolique Alitement, chir ortho, uro, accouchement, phlébite, chir petit bassin Traitement perf, thrombolyse, P2 CPK + troponine (augmente dans les 20 mi) Coronarographie +/chirurgie perf NaCl 0.9°/000 chirurgie Autres : - Péricardite TA pincée, signes ECG, choc cardio, syndrome cave ( vol jugulaire) - Pneumothorax Dyspnée, douleur à l’inspiration - patho abdominale irradiant vers le thorax cholescystite (droite), pancréatite aigue (Gauche) Douleur latéro-thoracique, vive, inspiration Tachycardie, TA, cyanose, malaie ECG : tachycardie Dyspnée, hémoptysie, toux, foyer GDS : PaO2 = PaCO2 O2, ECG continu, perf thrombolyse, chir Anticoag à vie CAT EN CAS D’URGENCE : Fréquence et Survie En France : 160 personnes par jour ARRET CARDIAQUE Taux de survie 2 à 5% Causes de l'ACR Cardiaques : 80% des cas Fibrillation ventriculaire, asystolie, activité électrique sans pouls Maladie coronarienne (Cholestérol, tabac, hypertension, diabète, obésité, sédentarité, anomalies lipidiques, stress ) Autres : Respiratoires, neurologique (AVC), toxiques L'ACR chez l'enfant : Secondaire à un trouble métabolique (hypothermie, hypoxie +++, hyper/hypokaliémie, hypovolémie, intox médicamenteuse… Reconnaissance de l'ACR Inconscience : Aucune réponse aux ordres simples et Aucune réponse à la douleur Absence de respiration : Aucun mouvement thoracique normal ou gasp pendant au maximum 10 secondes Absence de circulation : Aucun pouls carotidien pendant au maximum 10 secondes CAT si ACR 1. Evaluer et alerter Vérifiez la conscience puis criez à l’aide Basculez la tête en arrière Relevez le menton (si pas de suspicion de trauma) Vérifiez l'intérieur de la bouche Vérifiez la respiration sur 10 secondes En absence de respiration Pincez le nez Réalisez 1 insufflation en 1 seconde Laissez l’air s’évacuer puis 2ème insufflation Recherchez les signes de circulation Recherchez le pouls CAROTIDIEN pendant au plus 10 secondes Alertez les services de secours 2. Gestes de survie et réanimation La réanimation = les gestes d’urgence de base pour pallier la défaillance de la respiration et de la circulation Libérer les voies respiratoires Insuffler dans les poumons de la victime Comprimer le thorax pour faire circuler le sang PLS si reprise MCE Repérez le sternum et Placez les mains entre les seins 100 compressions thoraciques / min 8 à 10 insufflations / min (1 min chacune) le cerveau est endommagé dans les 5 minutes de l’arrêt cardiaque Les gestes de réanimation maintiennent une oxygénation cérébrale en attendant le DEA ou les services de secours spécialisés Fréquences de la RCP adulte 2 minutes de RCP = 5 cycles 30/2 Recherchez le pouls CAROTIDIEN pendant au plus 10 secondes PLS si la victime inconsciente respire RCP chez enfant et nouveau-né Réaliser 5 insufflations dès ACR constaté Nouveau-né âge de 0 à 1 an : 30/2 utilisation des doigts pour les compressions, les mains entourent le thorax, pouls brachial Enfant âge de 1 an à la puberté : 30/2 3. La défibrillation définition : délivrer un choc électrique avec un appareil appelé “défibrillateur externe automatique” (DEA) si le patient est en fibrillation ventriculaire Une Fibrillation Ventriculaire dure 10 minutes Le Défibrillateur Externe Automatique ou DEA analyse le rythme cardiaque de la victime et décide si un choc électrique est nécessaire Suivre les instructions et personne ne touche la victime pendant l’analyse et le choc Faire 2 minutes de RCP immédiate 5 cycles 30/2 après le choc Si un choc n’est pas conseillé : Démarrage immédiat de 2 minutes de RCP avec 5 cycles de 30:2 La vérification du pouls se fera à 2 minutes si absents RCP immédiatement jusqu’a ce que le DEA vous demande de l’interrompre si présents contrôlez la ventilation Si absente, insufflez 8 à 10 fois/min si présents (respiration normale incluse) position latérale de sécurité et contrôle régulier Bon à savoir Séchez la peau avant d’appliquer les électrodes Rasez ou coupez les poils excessifs si nécessaire Enlevez les patchs médicamenteux du thorax Ne collez pas les électrodes sur un stimulateur cardiaque (pacemaker) Pas de mouvement pendant les analyses et les chocs Éloignez les sources de produits inflammables ou explosifs Eloignez les radiotéléphones Eloignez les électrodes de 10 cm Attention aux conducteurs métalliques 4. Soins avancés réanimation cardiaque Drogues selon ECG, traitement causes réversibles (hypoxie, toxique…) Obstruction des voies respiratoires victime consciente : tapes dans le dos et compressions abdominales victime inconsciente : réalisez des compressions thoraciques CAT EN CAS D’URGENCE : TRAUMATISE GRAVE L’énergie cinétique : masse x vitesse² / 2 La vitesse est un facteur aggravant 3 collisions : - véhicule percute le pilier, la personne continue son mouvement vers l’avant - la surface antérieure percute le volant - les organes sont compressés contre les parois du corps Mécanismes de blessure : compression ou cisaillement (section) - Phénomène du Up and Over = Véhicule haut (4x4, monospace) Lésions : trauma crânien, du rachis, du thorax, abdo et du bassin - Phénomène du Down et Under = autres véhicules si non ceinturé (basse sous le volant) Lésions : trauma pelvis, dislocation hanches, fractures fémur et genoux et MI Impact arrière Flexion/extension du rachis Attention au rangement du véhicule et appui tête Impact latéral Impact avec les structures du véhicule, entre les passagers, par projection des portières dans l’habitacle Plus dangereux car moins de protection Lésions : fracture clavicule, bassin, cotes Impact successif dans l’habitacle Tonneaux 75% éjecté du véhicule DC +++ Impact frontal Lésions selon position de la ceinture lésions internes possibles Apnée réflexe lors de l’accident risque pneumothorax Air bag : efficace pour le 1e impact seulement éraflures, projection visage Désactivé pour siège BB 2 roues : pas de protections, choc successifs, éjection ++ chutes : grave si >3 fois sa hauteur, selon nature du sols et réception (pied, poignet, tête) explosion : brûlures, fracture, éjection armes blanches ou objets empalés : recherche arme pour déterminer la longueur et largeur : zone de lésions possibles. Ne pas retirer, ne doit pas bouger autres lésions. Arme à feu : points d’entrée et de sortie PEC : cf. évaluation du patient O2 MHC pour SaO2 >95% TA > 80, peau (rose, chaud, sec) Hémorragie : compression manuelle puis pst compressif, surélever le membre Gestion état de choc : - préserver T° corporelle : couverture, chauffage du véhicule - immobilisation membre fracturés Neuro : patient agité ou non coopérant = hypoxique Patient critique ? VA obstruée ou menacées Ventilation inadaptée Hémorragie ++ Etat de choc Déficit neuro Trauma pénétrant Amputation ou subamputation Trauma + facteur aggravants PEC Critique Gestes urgences fait Immobilisation rachis Transport précoce Réévaluation Examen secondaire ou traitement pendant transport Non critique Examen secondaire Réévaluation Traitement lésion, analgésie Immobilisation transport 2 VVP de gros calibres + RAI et groupe + glycémie Solutés : surveiller T°C, noter quantité passée Ne jamais quitter le malade des yeux Hémorragie interne selon trauma Cote 125 ml Radius, cubitus 250 à 500 ml Humérus 500 à 700 ml Tibia, péroné 500 à 1000 ml Fémur 1à2l Pelvis, bassin 1l à ……….. CAS PARTICULIERS Femme enceinte : 2 victimes, particularités physiologique (TA, FC et volémie , pression diaphragmatique), compression de la veine cave Enfant : bonne compensation mais décompensation brutale et rapide PA : moins de compensation, polypatho CAT EN CAS D’URGENCE : TROUBLE DU RYTHME 4 critères - fréquence : - régularité : - largeur complexe QRS - onde P avant chaque QRS normale régulier fin oui lente < 50 irrégulier large non rapide > 100 Evaluer le tracé et le patient (comment il le supporte) Saturomètre Permet de détecter une hypoxie Intox au CO non détectable Anémie, TA et débit cardiaque lecture difficile SE REFERER TOUJOURS A LA CLINIQUE CAT EN CAS D’URGENCE : ETAT DE CHOC Définition Syndrome clinique qui traduit une insuffisance circulatoire aiguë La baisse de débit cardiaque brutale et importante entraîne une anoxie et une souffrance multiviscérale URGENCE VITALE Différents types 1 ) CHOC CARDIOGENIQUE: Défaillance aiguë de la pompe cardiaque (IDM massif), ou obstacle sur le système circulatoire (embolie pulmonaire). Cf. cours sur douleur thoracique 2 ) CHOC HYPOVOLEMIQUE: - a) traumatique: perte de sang due aux différentes fractures hémorragique dans AVP (recueil info++) - b) médicale : DSH, hémorragie non extériorisée chute brutale de la volémie engendrant une hypoperfusion des tissus. 3) CHOC INFECTIEUX: - En phase initiale: hypovolémie relative par vasoplégie. - En phase secondaire: hypokinésie cardiaque, chute de la TA. Diagnostic clinique Précoce Classification Perte de sang FC TA FR Diurèse Classe 1 < 750 ml Normale Normale Normale Normale Classe 2 750 ml à 1l > 100 / min Normale > 20 à 30 30 à 50ml Classe 3 1,5 à 2l > 120 / min Diminuée 30 à 40 5 à 15 ml Signes neuropsychiques: - obnubilation, somnolence, agitation(âgées) - lipothymie, syncope.(Glasgow) Signes cutanées: - cyanose, marbrures (vasoconstriction majeure) Surveillance IDE Pré-hospitalier ou urgences: 1) VVP gros calibre > 18 G (vert, gris, orange) 2) MONITORING: ECG, FC, SaO2, FR 3) TA: brassard (5mn), si non KT artériel (constant), pouls 4) DIURESE: pénilex + poche, sonde urinaire (toutes les heures voir 30 mn) 5) CUTANEE: cyanose, marbrures membres inférieurs. 6) PANSEMENTS: quantifier les pertes. 7) TRAITEMENT: pousses seringues, perfusion Classe 4 > 2l > 120 +++ Diminuée ++ > 40 ++ 0 Phase compensée ou décompensée ? Compensé FC Peau TA Conscience Tachycardie Pale, moite Normale Normale Décompensé Tachycardie ++ ou bradycardie Pale, froide, cireuse Diminuée ++ Altérée, désorienté, coma Examens complémentaires Rx thorax, ECG (fonction cardiaque), GDS: hypoxie, hypercapnie, PH (acidose compensée) NFS, IONO (K, Na, Cl), créatinine (fonction rénale) SGPT, SGPT, Gamma GT, Phosphatases alcalines, TP (fonction hépatique altérée). Attention CIVD: surtout choc infectieux, thrombopénie, fibrinogène, facteur V, RAI + groupe Etat de choc hypovolémique Hémorragique parler à la victime, observer: pâleur, FR, fractures, couleur des conjonctives, soif. Surveiller: TA, FC,FR, SaO2, Diurèse, saignement médicale idem +/_ sonde gastrique Etat de choc infectieux hypovolémie relative: Bilan: idem + hémocultures, prélèvement de tous les orifices naturels (identifier germe) PEC : idem + asepsie +++ Traitement 1) première intention: Cf. surveillance IDE salle de déchocage: plateau d ’intubation, macro molécule, défibrillateur, KT central, artériel, drain thoracique, sonde urinaire, sonde gastrique, pansement…….. Médicaments: amine pressive: adrénaline, noradrénaline, dobutrex, dopamine, xylo, cordarone, furosémide lasilix…... 2) deuxième intention: si décompensation le patient arrive en REA: sédation, monitorage, VVC, intubation…. CAT EN CAS D’URGENCE : TROUBLE DE LA THERMOREGULATION HYPERTHERMIE MALIGNE D’EFFORT Définition : Liée à une augmentation extrême de la température centrale suite à un travail musculaire intense. Altération des métabolismes cellulaires Souffrance ischémique des grandes fonctions pouvant conduire au syndrome de défaillance multiviscérale DC Circonstances Epreuve physique intense et prolongée Conditions climatiques, T°, hygrométrie obésité, manque d’entraînement stress, surmotivation, fatigue vêtements inadaptés prise d’alcool, médicaments Cliniques Céphalées, vertige, vomissements Tachypnée, tachycardie TA normale puis diminuée Peau rouge, sèche et chaude puis grise et cyanosée, pli cutané Convulsions, contractures... + ou - CHOC et COMA T° corporelle sup à 40°C Diagnostic différentiels Crampes musculaires Suite à un effort important, épuisement musculaire, métabolisme anaérobie et production de lactates. La température normale signes cliniques musculaires. Epuisement déshydratation avancée lié à une perte des sels minéraux et d’eau Hypotension orthostatique malaises lypothymiques hypoglycémie, soif intense T° centrale légèrement Insolation Provoquée par une charge thermique externe sur l’enveloppe cutanée par radiation solaire et par convection Pas de signes neuro et musculaire isolée de la T° centrale Prise en charge : urgence Endroit frais et sec Retirer les vetements Décubitus dorsal Refroidir : Aspersion d’eau fraîche, O2 9 à 15l/min Réhydratation : le plus tôt : 1 à 2l NaCl en 1 à 2h Perfusion refroidie à 4°C Surveillance La Température corporelle Fréquence cardiaque, Tension Artérielle Fréquence respiratoire, auscult., SpO2 Evaluation neurologique continue Intubation oro-trachéale possible préparer matériel Eviter aspirine, paracétamol, célocurine ESI sur le foie ATTENTION au choc thermo-différentiel HYPOTHERMIE ACCIDENTELLE Contexte Sans domicile fixe noyade en eau froide chute à domicile pers. âgées accident, avalanche intox médicamenteuse, coma Cliniques Entre 35 et 32°C dysarthries, frissons +++ vasoconstriction ++, tachycardie, HTA, extrémités pâles et froides, cyanosées Entre 31 et 30°C stupeur, troubles de la conscience, disparition des frissons bradypnée, bradycardie Entre 29 et 28°C COMATEUX hypertonie ++ des membres sup MYDRIASE En dessous de 28°C COMA Trismus, hypertonie Hypotension Risque FV PEC Mesure continue de la T° centrale Management des fonctions vitales ECG : élargissement des complexes Aucun intérêt de la SpO2, car vasoconstriction périphérique Le moins agressif possible, Mobilisation très prudente Décubitus strict Réchauffer ++ : déshabiller, sécher, couvrir, chauffé véhicule VVP avec solutés réchauffés 40 à 43° pas de remplissage intempestif Pas de TTT IV si T° inf à 30° Pas de VVC, risque de FV Intubation si nécessaire Respect de la bradycardie HYPOTHERMIE ET ACR Transport précoce vers un centre adapté Continuer MCE et Ventilation Envisager une CEC, lavage péritonéal Mesure de la kaliémie, si K+ inf à 10mmol/l arrêt de la RCP Si T° sup à 35°C et échec de la Réa DC CAT EN CAS D’URGENCE : COMA Définition : Abolition de la conscience et de l’éveil comportemental non réversible sous l’influence des stimulations. Glasgow > 7 intubation Se définit par : pas d’ouverture des yeux / Absence de parole / Absence de mouvements volontaire Souffrance cérébrale résultant de lésions anatomiques ou fonctionnelles Solutés : sérum phy PAS d’hypo-osmolaire ni de glucosé Patho mimant un coma Hypoglycémie (dextro) Trauma rachis Hystérie (simulation) Hypothermie Intox CO Chronologie du bilan détresse ventilatoire et circulatoire compensée à écarter Diagnostic Bilan circonstanciels Bilan vital Bilan lésionnel témoin, parents, amis ABCDE lieu de prise en charge trauma : chute avec PCI symptôme prémonitoire : céphalée, angor, vertiges, vomissements terrain et ATCD : diabète, cardio, dépressif traitement Examen clinique à répéter + surveillance (pupille +++) Complications immédiates Risque d’inhalation (abs réflexe déglutition) Arrêt cardio respi (hypoxie) Trouble neurovégétatif (dysrégulation) PEC Traitement base - libération VA et blocage rachis - oxygénation / ventilation Alerte : SAMU bilan complet Spécialisée - protection VAS (intubation, O2, ventilation après drogue) - protection cérébrale HTIC lutte et correction œdème Crane, scalp, face, Rachis ++ (toujours supposé), Thorax, abdomen, bassin, membre, cutané, vasculaire distale Complications tardives Souffrance cérébrale Engagement HTIC Séquelles (dépression, trouble mémoire) Syndrome de détresse respi aiguë DC Surveillance clinique et biologique - bilan sang, HGT, Gazo (PaCO2), Toxique, PL, ECG, surv monito - glasgow - pupilles coréactives et symétriques - constantes toutes les 5min en SMUR, 10 min en déchocage, 1h en réa - monitoring - soins des tuyaux - surveillance sédation CAT EN CAS D’URGENCE : CRISE CONVULSIVE Définition Dysfonctionnement cérébral entraînant une hyperexcitabilité et une décharge excessive de neurone. Crise convulsive (plusieurs étiologies) crise d’épilepsie (cause neuro) Physiopatho Suite à une agression cérébrale - crise isolée - état de mal convulsif : activité convulsive prolongée et répétitive (2 à 3) sans retour à la conscience ou convulsion unique qui dure plus de 20 min Entraîne œdème souffrance coma Diagnostic différentiel - état de mal épileptique non convulsif convulsion cérébrale et non physique - syndrome confusionnel peut convulser - syncope trouble rythmique scope Causes - épilepsie primaire idiopathique (1/vie sans raison) - épilepsie secondaire : cause intracrânienne (trauma, méningo-encéphalite, AVC), ou extra-crânienne (Hypoglycémie, anoxie, intoxication, éclampsie) Bilan (Cf. coma) Chute +++ avec perte de connaissance trauma rachis - phase tonique pendant 20 sec (figé, bleu) - phase clonique - récupération 15 min (torpeur) Surv +++ du nombre de crise récidive ?? Complication Risque de récidive Hypoxie Hypersécrétion salivaire Risque d’inhalation Arythmie hypoxique Rhabdomyolyse Souffrance cérébrale Œdème PEC : ABCDE Anti-épileptique : BZD (valium), phénitoine (dilantin), phénobarbital (gardénal) CAT EN CAS D’URGENCE : BRULURES Définition : Lésion plus ou moins grave de la peau et des tissus sous-jacents sous l’effet de la chaleur. Le pronostic vital et/ou fonctionnel peut être compromis d’emblée. Evaluation primaire : D : évaluer état de conscience Recherche des lésions plus tard (anisocorie, paralysie faciale, déficit sensoriel, moteur) et SaO2 B : poly ou bradypnée, signes associé (tirage, sibilant, sueur), difficulté d’élocution, voix transformée (= œdème), suie dans les VAS PEC : immédiate O2 MHC ou BAVU Intubation trachéale si : détresse respi (inhalation fumée ++) / œdème laryngé + crachat de suie et hémoptysie / coma avec Glasgow < 9 (sédation antalgique) C : signes état de choc Après TA, scope et ECG (trouble du rythme) Evaluation rapide de la brûlure : Gravité selon profondeur (degré), superficie (>20% ou 10% enfant), localisation (périnée, face, mains), age (> 60 ans), lésions d’inhalation (fumée, suie, vapeurs d’eau), patho associée (I cardiaque) Coup de soleil phlyctène Nécrose Superficie : Tête : 9% Tronc : 18% Bras : 9% Abdomen : 18% Calcul selon la surface de la Main du patient : 1% 3e degré : atteinte terminaison nerveuse diminution de la douleur Jambe : 18% PEC immédiate : morphinique +/- hypnotique et surveillance ++ Réhydratation si > 10% (2 VVP gros calibre ou VVC fémorale si impossible) ringer ou NaCl 0.9% 20 ml/kg de ringer la 1e heure Refroidir la brûlure (>10%) pas le brûlé !!!(limiter extension en profondeur et diminuer douleur) Traitement brûlure : entourer de champs stériles les zones brûlées ou utilisation de Flammazine + compresses stériles Compresses de gel d’eau si < 10% pendant 5min Enlever bijoux Brûlures périnée : sonde urinaire SNG Couverture iso-thermique Prévention ulcère de la cornée : sérum phy + fermeture paupière Evaluation secondaire : Lésions associées, T°C, AMPLE Complication : coma (intox CO ou cyanure associé), IRA (brûlure face ou VAS), hypovolémie (évacuation liquide), hypothermie (peau = protection thermique) CAT EN CAS D’URGENCE : ACCIDENT ELECTRIQUE Définition : Conséquences physiopathologiques du passage du courant électrique à travers le corps humain (électrocution = décès) 200 morts /an – 10% foudre – 50% 220V Brûlures électriques - arcs électriques : ne traverse pas le corps – brûlures cutanées thermiques -atteinte oculaire (cataracte) – basse tension ++ - électrothermiques : traverse le corps Effet Joules – points d’entrée et de sortie – trajet – brûlures profondes (muscles, vaisseaux, nerfs) Clinique Signes cardio-vasculaires : - cardiaques : ACR (asystolie – F.V), IDM, contusion myocardique (effet Joules) – troubles du rythme retardés hospitalisation systématique – grossesse (mort fœtale) - vasculaires : hypovolémie par brûlures profondes (crush), chutes d’escarres vasculaires… Signes respiratoires :obstruction V.A.S (brûlures buccales), tétanisation diaphragme …. Signes neurologiques : crises convulsives, troubles de la conscience ….. Séquelles +++ CAT Sur place : Couper le courant (risque de chute) - >1000 V = E.D.F Evaluation ABCDE enzyme cardiaque Aux urgences : - surveillance et hospitalisation systématique de tout électrisé (scope) - lésions associées (brûlures, crush, blast, fractures) - rachis cervical CAT EN CAS D’URGENCE : NOYADE Définition Asphyxie aiguë par inondation broncho-pulmonaire, consécutive à une immersion ou submersion. La quantité d’eau n’est pas importante mais inhibe les échanges gazeux Causes Surestimation de ses capacités Sous estimation des risques Méconnaissance du milieu Mauvaise utilisation du matériel Défaut de surveillance Physiopatho Eau avalée Possibilité d’avaler de 2 à 5L Diarrhée ++ Eau et sel passe dans le sang hypervolémie Risque de régurgitation et d’inhalation Eau inhalée Faible quantité Œdème de la paroi alvéolaire par destruction du surfactant échange impossible Conséquences (3 stades) Spasme laryngé au contact de l’eau Déglutition : Hypoxie déglutition réflexe sous l’eau Inhalation : levé du spasme inspiration en immersion Influence de la nature de l’eau Eau douce : eau passe dans la circulation (NaCl ++ dans sang) surcharge vasc I cardiaque Eau de mer : Fuite liquidienne du sans à travers la paroi alvéolo-capillaire (NaCl ++ eau) OAP Mécanisme et clinique 1. Noyade primaire asphyxique noyade bleue (5 phases) - agitation - apnée réflexe - reprise de la respiration eau passe - convulsion par hypoxie et hypercapnie - DC Aquastress Petit hypoxique Grand hypoxique Peu d’eau avalée Légère inhalation Eau avalée ++ et conscience, respi et conscience et circulation inhalation circulation normale normale Somnolence / agitation Angoisse, petite gène respi et encombrement ++, peau froide, encombrement cyanose lèvres et épuisement Peau froide, extrémités épuisement, anxiété tachycardie Estomac pleininhalation réchauffer, idem, URGENCE perf, libération VAS, Libération VAS, rassurer, O2 surveillance SaO2, aspiration digestive, O2 hôpital pouls, TA, conscience, MHC, préparer intubation aspiration digestive, Perf, réchauffer, surv csce ++, SaO2, pouls, TA Bilan: iono, NFS, GDS 2. Noyade secondaire syncopale noyade blanche coma, respiration faible ou nulle, arrêt circulatoire CAT : Cf. arrêt cardiaque Anoxique Eau dans estomac et poumon ++ Coma, Pas de respiration Pouls filant ou arrêt état de mort apparente URGENCE ++ Libération VAS, intubation, aspi gastrique, perf , Amine pressive, RCP avec MCE Sondage, Traitement OAP Surveillance constantes CAT EN CAS D’URGENCE : INTOXICATION Evaluer et stabiliser les fonctions vitale + O2 + Scope + VVP PUIS Evaluation qualitative et quantitative du produit - interrogatoire : victime, famille, témoins, secouristes, médecin traitant - contexte : suicide, ingestion accidentelle - traitement en cours, antécédents - heure d’ingestion - autres toxiques associés ? Evaluer les risques centre anti-poison Chloroquine PALU C.A.P Marseille : 04 91 75 25 25 BZD Lexomil®, Rivotril®, Stinox®, Myolastan®, Valium®, Toxicité Bénignes sauf si cardiovasculaire intoxications précoce (1 à 3h) massives, Inotrope - , associations, vasoplégie, troubles insuffisance du rythme respiratoire chronique Risques : troubles de la conscience, dépression respiratoire, effet myorelaxant Carbamates Equanil® ,Mépronizine® AD tricyclique Paracétamol Risques cardiovasculaires (inotrope -, vasoplégie), neurologiques (troubles de la conscience) Risques cardiovasculaires (troubles de la conduction et de l’excitabilité), neurologiques (troubles de la conscience, convulsions) SCOPE Dose toxique : 5g Intérêt de ANEXATE® l’association (flumazénil) Adrénaline, Valium, ventilation mécanique dans les formes graves 4 gr 5 à 15 gr Pas d’ANEXATE® N-Acétylcystéine per os ou IV (Fluimucil® ,Mucomyst® ) Toxicité hépatique, action retardée (1224h) Intérêt de la paracétamolémie Traitement diminue l’absorption du toxique (lavage gastrique ou vomissement provoqué) CI lavage (dans les 6h) - liées aux produits : caustiques, moussants, hydrocarbures pétroliers - liées au patient : troubles de la conscience augmente l’élimination du toxique (urinaire, digestive, pulmonaire, extrarénale Oxygénothérapie Traitement à visée cardiovasculaire : remplissage vasculaire, catécholamine, anti-arythmique antidotes Naloxone (Narcan) : Opiacés Oxygéne : CO - Cyanures Glucagon : B-Bloquants Ethanol : Ethyléne glycol, Méthanol