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Pendant la période d’utilisation de la voie veineuse centrale :
- Par débranchement accidentel de la tubulure de perfusion ou arrachement du cathéter, en
raison de l’état confusionnel du patient, et de son ignorance des dangers des voies
veineuses centrales (patient qui se lève), ou du fait d’une non-utilisation de raccords à vis,
ou d’une méconnaissance du type de raccord (avec ou sans blocage).
- Par bris de raccords en cas de vissage trop puissant.
- Par défaut de matériel mal serti.
- Par défaut du respect de l’anse de sécurité au-dessous du plan dorsal du patient.
- Par mise en pression de flacons de verre par injection d’air (cette pratique est
éminemment dangereuse et interdite).
- Par mauvaise utilisation de poches souples en matière plastique mises sous manchon de
pression et dans lesquelles de l’air a été injecté malencontreusement.
- Par blessure ou section du cathéter.
Lors de l’ablation de la voie veineuse centrale : ce risque d’accident, souvent méconnu, est de
plus en plus fréquent. Après l’ablation du cathéter, un chenal perméable à l’air peut persister
quelques minutes entre l’orifice cutané et la veine. Plus le patient est maigre, plus le chenal est
court et donc à risque majoré. De plus, l’élasticité de la peau est variable en fonction de l’âge et
des sujets. Il a été montré que 100 mL d’air peuvent entrer en une seconde à travers un chenal de
2,3 mm de diamètre si une pression négative de 5 cm d’eau est appliquée au point de ponction
(situé 5 cm au-dessus de l’oreillette droite). Ceci représente un débit d’air mortel.
Le patient doit être installé en position déclive de 20°, sans oreiller, avec les membres inférieurs
surélevés. Cette manœuvre permet d’augmenter la pression veineuse centrale et d’obstruer le
chenal par un thrombus. Après ablation du cathéter, le point de ponction et les tissus sous-cutanés
doivent être massés au moyen d’un tampon de façon à écraser le chenal. Un pansement occlusif
étanche de type Opsite * ou Tegaderm * doit être mis en place. Enfin, le patient doit rester en
position de Trendelenburg pendant une dizaine de minutes.
Dans le cas d’un patient supportant mal la position de Trendelenburg (insuffisant cardiaque ou
respiratoire), il convient de mettre le patient le plus à plat possible afin de défaire le pansement
(en veillant à ce que le cathéter soit bien fixé), puis au moment d’enlever le cathéter, le patient est
placé comme précédemment en position de Trendelenburg, membres inférieurs surélevés. Une
fois le cathéter enlevé, le point de ponction est massé, le pansement occlusif installé. Le patient
peut à nouveau être installé en position assise alors qu’on appuie sur le point de ponction pendant
5 minutes environ.
Il peut arriver de façon exceptionnelle qu’il soit nécessaire de fermer l’orifice de ponction à l’aide
d’un point cutané.
Les symptômes
La symptomatologie peut être parfois retardée par rapport à l’accident. Aussi, l’absence initiale
de symptômes ne doit pas faire négliger l’embolie gazeuse.
Les signes cardio-respiratoires : les formes mineures sont caractérisées par un malaise brutal
associant pâleur, cyanose périphérique, diminution de la tension artérielle et gêne respiratoire
avec présence d’une toux sèche. Les formes graves associent un tableau de détresse respiratoire
aiguë avec œdème pulmonaire, un effondrement de la tension artérielle, des troubles du rythme