ACCIDENTS DU TRAVAIL
Abréviations :
- AT-MP : Accident du travail Maladie professionnelle.
Introduction :
Quelques dates :
- En 1898 : Première loi sur les accidents du travail.
- En 1919 : Apparition des premiers tableaux de maladie professionnelle (plomb, mercure).
- En 1946 : L’assurance AT-MP est prise en charge par l’assurance maladie.
Les AT-MP font partis d’une branche à part de la sécurité sociale. Toutes les prestations et
dépenses faites au titre des AT-MP sont inscrites dans un compte à part de celles faites pour
les maladies ordinaires. C’est donc un système censé être auto financé par le monde du travail
par le biais de cotisation patronale (95%).
Le taux de cotisation varie en fonction des AT-MP déclarés, ainsi plus il y a d’AT-MP plus il
y aura de cotisation patronal.
De plus le taux de cotisation est différent en fonction de la taille de l’entreprise, ainsi pour les
petites entreprises (jusqu’à 19 salariés) le risque est mutualisur la branche (tarification
collective) ce qui implique une dilution de la facturation dans le secteur en cas de sinistre
déclaré. En revanche pour les grandes entreprises (minimum 150 salariés) la tarification est
individuelle et toutes les dépenses engagées pour les salariés de l’entreprise sont financées par
les cotisations de l’entreprise. Entre les deux on trouve une tarification mixte pour les
entreprises de 20 à 149 salariés.
Enfin le taux de cotisation diffère également en fonction du secteur d’activité et de la
sinistralité des 3 années précédentes.
En ce qui concerne l’organisation de la sécurité sociale on distingue différents régimes :
-Le régime général (vu aujourd’hui) est le plus gros des gimes, il correspond à celui des
salariés. Il fonctionne de la même façon que le régime agricole pour les AT-MP.
-Les régimes spéciaux sont ceux de la fonction publique.
- Le RSI est le régime des artisans et des indépendants. Ils ne cotisent pas pour les AT-MP
(mais ils cotisent pour le reste), et n’ont donc pas de réparation dans le cas d’AT MP (sauf si
assurance volontaires supplémentaire).
Cas du régime général et du régime agricole :
I) L’accident du travail :
a) Définition
« Est considéré comme accident du travail, quelle qu'en soit la cause, l'accident survenu par le
fait ou à l'occasion du travail à toute personne salariée ou travaillant, à quelque titre ou en
quelque lieu que ce soit, pour un ou plusieurs employeurs ou chefs d'entreprise. »
Ce qu’il faut retenir :
-1) Il s’agit d’un fait accidentel (première différence avec la maladie professionnelle
l’exposition est habituelle) qui se définit donc par un repère temporel (jour / heure) à l’origine
d’une lésion corporel ou psychique.
-2) Il doit exister un lien de subordination entre la victime et son employeur au moment de
l’accident (exemple de l’employé sur le lieu de travail alors qu’il ne devrait plus l’être et qui
continue à travailler, même si l’accident a lieu en dehors de son heure standard de travail il y
avait subordination donc l’accident du travail est reconnu).
On parle de présomption d’imputabilité.
Les rechutes et les lésions secondaires ne bénéficient pas de la présomption d’origine.
Ex : traumatisme d’un membre avec peu de lésion au départ. Si par la suite on a des
complications comme des infections, ces lésions secondaires ne néficient pas de la
présomption, et un avis secondaire d’un médecin est nécessaire.
Il y a également possibilité pour l’employeur ou l’Assurance Maladie de renverser la
présomption, en prouvant (pas à savoir d’après le prof)
pour l’employeur, une rupture du lien de subordination (l’action était donc
étrangère à ce qui doit normalement être effectué pendant le travail).
pour l’Assurance Maladie, que la lésion est étrangère au travail (maladie
préexistante).
b) Accident du travail et accident de trajet :
Il existe des accidents du travail proprement dit et les accidents de trajet.
Pour les médecins ou les patients il n’y a pas de différence entre les deux. Mais pour
l’entreprise l’accident de travail a une influence sur ses cotisations alors que l’accident de
trajet n’en a pas.
« Est également considéré comme accident du travail, lorsque la victime ou ses ayants
droit apportent la preuve que l'ensemble des conditions ci-après sont remplies ou lorsque
l'enquête permet à la caisse de disposer sur ce point de présomptions suffisantes, l'accident
survenu à un travailleur mentionné par le présent livre, pendant le trajet d'aller et de
retour, entre :
1°) la résidence principale, une résidence secondaire présentant un caractère de stabilité ou
tout autre lieu le travailleur se rend de façon habituelle pour des motifs d'ordre familial
et le lieu du travail. Ce trajet peut ne pas être le plus direct lorsque le détour effectué est
rendu nécessaire dans le cadre d'un covoiturage régulier ;
2°) le lieu du travail et le restaurant, la cantine ou, d'une manière plus générale, le lieu
le travailleur prend habituellement ses repas, et dans la mesure le parcours n'a pas été
interrompu ou détourné pour un motif dicté par l'intérêt personnel et étranger aux
nécessités essentielles de la vie courante ou indépendant de l'emploi.»
A retenir : Trajet aller retour cantine  travail domicile  travail.
b) Déclaration et demande d’AT :
- La victime doit informer l’employeur dans les 24h, l’employeur doit alors déclarer
l’accident à l’assurance maladie dans les 48 heures (nouvelle différence avec la maladie
professionnelle où c’est la victime qui déclare la maladie)
- Ensuite la victime doit consulter un médecin pour constater les lésions, les prendre en
charge et établir un certificat médical initial (même CMI que pour la MP). Le médecin ne
doit mettre que ce qu’il constate du point de vue médical.
- Suit l’adressage du CMI (volet 1 et 2) à la sécurité sociale (normalement par le médecin) et
le volet 4 à l’employeur dans le cas d’une prescription d’arrêt de travail.
- Une attestation de salaire (donnée par l’employeur) est également demandée par la sécurité
sociale à la victime pour le calcul des indemnités journalières.
-Enfin une feuille d’AT est fournie par l’employeur à la victime pour lui permettre d’être pris
en charge à 100% lors de ses soins (opposition avec la MP c’est la caisse qui donne la
feuille de MP).
En ce qui concerne les modalités techniques :
La caisse a 30 jours pour accepter ou refuser le caractère professionnel de l’accident (si pas de
réponse acceptation). Elle peut demander un délai complémentaire de 2 mois
Une décision de la sécurité sociale est toujours contestable (le prof passe très vite) :
expertise médicale si contestation d’ordre médical (sous 1 mois)
Commission de recours amiable (sous 2 mois)
Tribunal des affaires de Sécurité Sociale (TASS) (sous 2 mois)
Cour d’appel (sous 1 mois) / Cour de cassation (sous 2 mois)
(TCI : Tribunal du Contentieux de l’Incapacité)
II) Statistique des AT 2010 et bénéfices procurés par la prise en
charge AT-MP :
a) Statistique des AT 2010
- 1/3 des AT viennent de la manutention manuel, suivent les accidents de plein pied (tombe
en marchant) avec 25%, puis les chutes des hauteurs (escalier etc) 11%.
Le nombre de décès du aux AT est important : 529 en 2010.
-On a également des statistiques par secteurs avec le BTP qui est le plus touché
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