DREPANOCYTOSE Document 1 : les symptômes associés à la drépanocytose La drépanocytose, également appelée anémie falciforme, est une maladie génétique très courante en particulier en Afrique et en Inde. Elle toucherait plus de 50 millions de personnes, ce qui en fait la première maladie génétique au monde. Cette maladie est provoquée par une mutation sur le gène de la β-globine qui est présent sur le chromosome 11. Les individus atteints de drépanocytose présentent des symptômes caractéristiques, notamment un essoufflement chronique, des palpitations cardiaques et leurs lèvres présentent une couleur bleutée. Au niveau tissulaire, les capillaires sanguins sont souvent obstrués par des globules rouges, ce qui provoque des accidents vasculaires. Ces accidents provoquent des lésions tissulaires au niveau des muscles, du foie, des poumons, des os … Ces lésions s’accompagnent de douleurs. On constate également que les individus malades sont très fortement anémiés, ce qui nécessite régulièrement des perfusions. Document 2 : Défauts cellulaires de la drépanocytose Les globules rouges (hématies) des sujets sains ont une forme biconcave et sont souples (a). Malgré leur taille de 8µm, elles peuvent se tordre afin de passer dans des capillaires de 2 µm. A l’inverse, les sujets atteints de drépanocytose présentent une forme de faucille (Sickle en anglais) et sont très peu déformables et cassantes (b). Ces hématies ont une durée de vie plus faible et transportent difficilement le dioxygène Document 3 : Séquences nucléotidiques et peptidiques des β-globines (individu sain en haut, drépanocytaire en bas) Document 4 : Défauts moléculaires de la drépanocytose Document 5 : La transmission de la drépanocytose L’arbre généalogique montre les relations entre les membres de la famille (rond = femme, carré = homme ; losange = enfant à naître). Le couple 5 et 5’ se demandent si leur enfant (7) est malade. Au moyen du document 4, vous préciserez si l’enfant est malade. 2 3 4 1 6 5’ 5 ? 7 Document 6 : Dépistage de la drépanocytose La drépanocytose peut être dépistée par électrophorèse. Cette méthode permet de séparer les molécules HbA et les dimères HbS (qui migrent moins loin). + départ 1 2 3 4 7 membres de la famille Document 7 : La thérapie génique des hémoglobinopathies En 2001, un travail franco-américain publié dans la prestigieuse revue « Science » montre que des souris génétiquement modifiées pour accueillir le gène « normal » de la β globine retrouvent un phénotype normal. En particulier, les tissus tels que le foie, les reins et les poumons sont alors normaux (Pawliuk et al.Science 2001;294:2368-71). En 2005, le promoteur Genetix France a soumis à l’Afssaps une demande d’autorisation d’essai clinique de thérapie génique. Après évaluation par le groupe d’experts sur les recherches biomédicales en thérapie génique, l’Afssaps a autorisé l’essai en décembre 2005. Cet essai consiste à évaluer la sécurité et l’efficacité d’une stratégie de thérapie génique chez 10 patients. Ceux-ci doivent présenter une forme sévère de drépanocytose, être âgés de 5 à 35 ans, et ne pas avoir de donneur de moelle compatible. La stratégie thérapeutique repose sur le transfert de gène ex-vivo. Le gène normal de la protéine déficiente est intégré au moyen d’un vecteur dans les cellules souches issues de la moelle osseuse des patients. Ce transfert de gène a pour objectif de faire exprimer aux globules rouges la protéine normale (la b-globine). Le vecteur utilisé est issu d’un lentivirus modifié dans lequel a été inséré le gène de la b-globine. Les cellules souches de la moelle osseuse des patients sont prélevées sous anesthésie générale, purifiées, mises en contact avec le vecteur lentiviral pour le transfert de gènes, puis ré-administrées au patient par voie intraveineuse. [Source : http://www.inserm.fr/espace-journalistes/premier-succes-d-un-essai-clinique-en-therapie-genique-pour-la-v-thalassemie]