Document 6 : Dépistage de la drépanocytose
La drépanocytose peut être dépistée par électrophorèse. Cette méthode permet de séparer les
molécules HbA et les dimères HbS (qui migrent moins loin).
Document 7 : La thérapie génique des hémoglobinopathies
En 2001, un travail franco-américain publié dans la prestigieuse revue « Science » montre que des souris
génétiquement modifiées pour accueillir le gène « normal » de la β globine retrouvent un phénotype normal. En particulier,
les tissus tels que le foie, les reins et les poumons sont alors normaux (Pawliuk et al.Science 2001;294:2368-71).
En 2005, le promoteur Genetix France a soumis à l’Afssaps une demande d’autorisation d’essai clinique de
thérapie génique. Après évaluation par le groupe d’experts sur les recherches biomédicales en thérapie génique, l’Afssaps a
autorisé l’essai en décembre 2005. Cet essai consiste à évaluer la sécurité et l’efficacité d’une stratégie de thérapie génique
chez 10 patients. Ceux-ci doivent présenter une forme sévère de drépanocytose, être âgés de 5 à 35 ans, et ne pas avoir de
donneur de moelle compatible.
La stratégie thérapeutique repose sur le transfert de gène ex-vivo. Le gène normal de la protéine déficiente est
intégré au moyen d’un vecteur dans les cellules souches issues de la moelle osseuse des patients. Ce transfert de gène a
pour objectif de faire exprimer aux globules rouges la protéine normale (la b-globine). Le vecteur utilisé est issu d’un
lentivirus modifié dans lequel a été inséré le gène de la b-globine.
Les cellules souches de la moelle osseuse des patients sont prélevées sous anesthésie générale, purifiées, mises
en contact avec le vecteur lentiviral pour le transfert de gènes, puis ré-administrées au patient par voie intraveineuse.
[Source : http://www.inserm.fr/espace-journalistes/premier-succes-d-un-essai-clinique-en-therapie-genique-pour-la-v-thalassemie]