La Déclaration est le document initial qu’un député doit remplir et fournir au Bureau du
commissaire à l’éthique. Le député doit déclarer ses intérêts privés et ceux de son conjoint et
de ses personnes à charge dans les soixante jours qui suivent l’annonce de son élection à la
Chambre des communes. Une fois fournie au Bureau du commissaire à l’éthique, la
Déclaration devient un document confidentiel. Les titulaires de charge publique doivent eux
aussi fournir au commissaire à l’éthique une Déclaration de leurs intérêts financiers et de ceux
des membres de leur famille, dans les soixante jours suivant leur nomination. Les titulaires
de charge publique doivent déclarer leurs biens, leurs dettes, leurs activités extérieures et les
cadeaux, et doivent se dessaisir de leurs biens contrôlés dans les 120 jours qui suivent leur
nomination. L’information doit porter sur les revenus reçus au cours des douze mois
précédant l’entrée en fonction du titulaire d’une charge publique et ceux auxquels il a droit
au cours des douze mois suivants. Les députés et les titulaires de charge publique doivent,
dans un délai de trente jours, informer le commissaire à l’éthique de toute modification
importante de cette information.
Lorsqu’il participe à l’étude d’une question dont la Chambre ou un comité dont il fait
partie est saisi, le député est tenu de divulguer dans les plus brefs délais la nature générale
des intérêts personnels qu’il croit, pour des motifs raisonnables, que lui-même ou un
membre de sa famille détient dans cette question et qui pourraient être visés. Si le député se
rend compte ultérieurement de l’existence d’intérêts personnels qui auraient dû être
divulgués, il doit sans délai les faire connaître de la façon requise. Les députés ne peuvent
participer à un débat ou voter sur une question dans laquelle ils ont un intérêt personnel.
En ce qui concerne les enquêtes, les deux Codes régissant les conflits d’intérêts exigent
que le commissaire à l’éthique détermine en premier lieu si la personne en cause exerçait sa
charge. Les enquêtes concernant les députés sont visées par le Code régissant les conflits
d’intérêts des députés. Mais lorsque le commissaire à l’éthique entreprend une enquête sur
un ministre ou un secrétaire parlementaire, il doit d’abord déterminer si la personne en cause
exerçait sa charge de ministre ou de secrétaire parlementaire, auquel cas, le Code du Premier
ministre s’applique. Dans le cas contraire, les enquêtes sur les ministres et les secrétaires
parlementaires se déroulent de la même manière que les enquêtes sur les députés.
Lorsqu’il mène une enquête sur un député, le commissaire à l’éthique peut tirer l’une des
trois conclusions suivantes : il n’y a eu aucune infraction aux règles, il y a des facteurs
atténuants ou il n’y a pas de facteurs atténuants. Les facteurs atténuants impliquent que le
député ne s’est pas conformé à une obligation du Code, mais qu’il a pris toutes les
précautions raisonnables pour éviter de l’enfreindre, ou encore que l’infraction est sans
gravité, qu’elle est survenue par inadvertance ou qu’elle est imputable à une erreur de
jugement commise de bonne foi.
Lorsqu’il conclut que le député ne s’est pas conformé au Code, le commissaire à l’éthique
peut recommander l’application de sanctions. Le Code est muet sur la nature exacte des
sanctions possibles, et le commissaire à l’éthique n’est pas chargé de la mise en œuvre ni de
l’application des sanctions recommandées. La Chambre des communes donne plutôt suite
aux recommandations en débattant des motions portant adoption du rapport du
commissaire à l’éthique ou concernant ce rapport.
En ce qui concerne les titulaires de charge publique et le Code du Premier ministre, le
commissaire à l’éthique n’est pas tenu de recommander des sanctions. Le titulaire d’une
charge publique qui, de l’avis du commissaire à l’éthique, ne s’est pas conformé au Code,
s’expose aux mesures qu’aura établies le Premier ministre, dont le renvoi ou la révocation de
sa nomination, selon le cas.
Les rapports sur l’application du Code régissant les conflits d’intérêts des députés sont remis
au Président de la Chambre, qui les dépose à la Chambre. Les rapports sur des affaires