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principaux facteurs de pollution agricole. Toutefois, des alternatives naturelles et
durables existent, comme les engrais organiques ou l'utilisation de trèfle et de luzerne.
La consommation mondiale d'engrais a plus que doublé au cours des trente dernières années. Elle
dépasse les 200 kg à l'hectare en Europe, en Chine, au Japon, en Corée du Sud, elle est de 50 kg en
Australie, 10 à 20 kg en Afrique sud-saharienne et Asie centrale, de 100 kg en moyenne dans les
autres pays. Cela est dû pour partie à l’effondrement des surfaces consacrées aux légumineuses. Sur
la saison 2006-2007, la consommation a été de 164 millions de tonnes, dont 98 pour les engrais
azotés, 27 pour la potasse et 39 pour les phosphates. La Chine est le premier consommateur d’engrais
minéraux, avec 49 millions de tonnes, suivi de l’Inde (22 Mt), des Etats-Unis (21 Mt), du Brésil (9 Mt),
de l’Indonésie (3,5 Mt) et de la France (3,4 Mt). Depuis 1960, selon les Nations Unies, le nombre de
zones mortes dans les mers et les océans a doublé au cours de chaque décennie, notamment à cause
des nutriments, tels que l’azote et le phosphore, provenant du ruissellement d’engrais agricoles et de
fumier. En 2005, 75% des rivières chinoises étaient contaminées par les fertilisants.
Les engrais sont des substances destinées à apporter aux plantes des compléments d'éléments
nutritifs de façon à améliorer leur croissance et augmenter le rendement des cultures.
Les engrais minéraux
En 2006, la production de fertilisants s’élevait à 170,4 millions de tonnes, avec 89 Mt d’engrais azotés,
29,4 Mt d’engrais potassiques et 52 Mt d’engrais phosphatés. Elle devrait passer, selon la FAO, de
206,5 Mt en 2007 à 241 Mt pour la saison 2011-2012. Les réserves estimées de potasse se montent à
8.300 Mt, dont plus de la moitié au Canada. La Chine est le premier producteur d’engrais azotés (43%
de la production mondiale), l’Afrique l’exportateur principal de phosphate, le Canada et la Russie de
potasse. Ces substances sont produites soit par l'industrie chimique, soit par l'exploitation de
gisements naturels (mines de potasse et de phosphates). En consommation, l’augmentation est forte
dans les pays en développement, elle diminue ailleurs. Ainsi en Europe, de 1996 à 2006, où la hausse
globale de la consommation a été de 2,5%, on a assisté à une diminution dans l'Europe des 15 de
3,5% pour l'azote, 12,1% pour les phosphates et 10,7% pour la potasse et à l'inverse, à une
augmentation pour les nouveaux membres de 32% pour l'azote, 17% pour les phosphates et 18%
pour la potasse.
Legislation communautaire
En 2003, l'Union européenne a simplifié la législation communautaire relative à l'harmonisation de la
législation des États membres dans le domaine des engrais minéraux afin d'assurer la libre circulation
de ces produits à l'intérieur de l'Union européenne. Ce règlement opère une refonte de dix-huit
directives publiées entre 1976 et 1998. Tous les types d'engrais conformes à ce règlement sont
désignés "engrais CE". Dans les conditions normales d'utilisation, ces engrais doivent être efficaces
sans avoir d'effet négatif sur la santé des hommes, des animaux, des plantes et sur l'environnement.
La fin de Nauru
Île-Etat du Pacifique depuis 1968, Nauru a longtemps exploité (depuis 1840) le phosphate dont elle
était recouverte. De 1968 à 2002, elle exporte 43 millions de tonnes de phosphates, devenant un des
états les plus riches de la planète par tête d’habitant. La ressource est aujourd’hui épuisée et 80% de
son territoire est dévasté. L’État est en banqueroute et accusé de servir de plaque tournante à des
opérations internationales de blanchiment d'argent et de financement du terrorisme.
Les engrais minéraux ont fortement contribué à l'accroissement des rendements à l'hectare depuis
1950. Celui du blé, par exemple, a été multiplié par quatre pour une consommation d'engrais
multipliée par cinq. Les plus hauts niveaux de production ne sont atteints que là où l’apport en eau est
suffisant, expliquant les besoins croissant d'irrigation des cultures.
Leurs pollutions
Les engrais minéraux ne sont pas tous absorbés par la plante. Une partie s’écoule dans les fossés et
les rivières ou migrent vers les nappes souterraines, une autre se disperse dans l’air et se retrouve en
milieu urbain, comme l’attestent les mesures des organismes de suivi de la pollution. Cette pollution
atmosphérique concerne, selon les études, 30 à 65% de l’azote minéral épandu, et est liée aux
conditions climatiques et pratiques de fertilisation. L’excédent d'azote, couplé avec un excédent de