2. LE CYCLE DE DEVELOPPEMENT DES ETRES VIVANTS : ETAPES DU
DEVELOPPEMENT ET CROISSANCE CHEZ LES PLANTES A FLEURS
Graine
La graine est dans le cycle biologique* des spermatophytes* le stade vital qui permet la
dissémination* des plantes. Elle permet à la plante d'échapper aux conditions d'un milieu
devenu hostile soit en s'éloignant soit en attendant le retour de circonstances favorables.
Elle provient du développement de l'ovule fécondé. Les graines ont la propriété d'accumuler
sous une forme facile à conserver, des réserves destinées au développement futur de
l'embryon. Elles constituent une source d'alimentation recherchée par les animaux et par
l'homme (céréales, légumes secs…).
Structure
La graine constitue un organe permettant de protéger et de disséminer l’embryon d’une future
plante. Elle se compose essentiellement de cet embryon entouré d'une enveloppe protectrice
avec selon les cas un tissu nourricier plus ou moins développé.
Les tissus protecteurs constituent une des caractéristiques principales de la structure graine. En
effet, autour de l’embryon, directement en contact avec celui-ci se trouve le nucelle. Ce dernier
est constitué d’une couche relativement fine de cellules. Autour de ce tissu, se trouve le
tégument. Le tégument est le tissu protecteur principal. Il est constitué d’une couche de
plusieurs cellules et entoure complètement le nucelle. Il n’est ouvert que par un petit orifice, le
micropyle, qui a permis la pollinisation.
L'embryon quant à lui peut être minuscule et indifférencié ou déjà développé en tigelle, radicelle
et cotylédons. Chez certaines graines, c'est à l'intérieur des cotylédons que les réserves
nutritives sont accumulées.
Dormance et longévité des graines
Chez de nombreuses plantes, la germination des graines n'est pas immédiate, et nécessite le
passage par une période de repos pendant laquelle la germination est inhibée par divers
mécanismes. Cette inhibition ou dormance peut être liée à :
la présence d'inhibiteurs ;
la présence de protéines photosensibles ou chromoprotéines ;
l'imperméabilité des enveloppes à l'eau et/ou à l'oxygène;
la résistance mécanique des enveloppes.
Dans la graine, l'embryon est en vie latente. Sa respiration y est très faible et on n’observe
aucune réaction biologique. L'activité métabolique est donc réduite au minimum. Cette vie au
ralentit est le plus souvent déclenchée par la déshydratation de la graine et une isolation du
milieu extérieur. Elle est renforcée par le phénomène de dormance de l'embryon. Celui-ci
devient alors insensible aux changements de conditions du milieu. Il lui faut un stimulus interne
à la graine pour le "réveiller" et déclencher la germination.
La longévité des graines, ou pouvoir germinatif, est généralement comprise, selon les
espèces, entre deux et 10 ans (céréales, épinard, courge). Cette longévité peut atteindre une
centaine d'années (cassia), graines dites macrobiontiques. Certaines graines ont une très
courte longévité, de quelques jours (peuplier) à quelques semaines (caféier), elles sont dites
microbiontiques. Le cas extrême est celui des graines qui germent dans le fruit encore accroché
à la plante-mère (Rhizophora, palétuvier) : graines vivipares.