La vaccination antipaludique
Le paludisme*
Le paludisme* est une maladie parasitaire causée par des protozoaires du genre Plasmodium*
transmis par la piqûre de moustiques infestés appartenant au genre Anophèle*. Le parasite infecte
alternativement l’hôte humain et l’insecte. Très largement répandue dans le monde, cette maladie, qui
affecte plus de 300 millions de personnes par an, est l’un des principaux facteurs contribuant à la mortalité et
à l’appauvrissement continu des populations d’Asie du Sud-Est, d’Amérique latine et d’Afrique tropicale.
Sur ce dernier continent, le paludisme*, à lui seul, tue chaque année un à deux millions de personnes (OMS,
1997).
Quatre espèces de plasmodiums* sont susceptibles d’infester l’homme (Plasmodium falciparum*,
Plasmodium vivax*, Plasmodium ovale, Plasmodium malariae), Plasmodium falciparum* étant de loin le plus
meurtrier et Plasmodium vivax* le plus répandu.
Le cycle évolutif du parasite*
Au cours de leur cycle biologique, les plasmodiums* changent constamment de taille et de
morphologie ainsi que d’hôte. Chez l’homme s’effectuent des multiplications asexuées (schizogonies*), dans
les hépatocytes* d’abord (schizogonie pré-érythrocytaire*), puis dans les hématies (schizogonie
érythrocytaire*). Chez le moustique, un cycle sexué (sporogonie*) aboutit à la formation de sporozoïtes*
infectants inoculés à l’homme par la piqûre de l’insecte.
Chez l’homme
L’homme est infecté par la piqûre d’une femelle d’anophèle* (les mâles ne sont pas hématophages)
qui lui injecte les parasites présents dans ses glandes salivaires sous forme d’éléments unicellulaires
fusiformes, les sporozoïtes*. Après un très court passage dans le sang (une demi-heure) où ils ne subissent
aucune transformation, les sporozoïtes* gagnent les hépatocytes* dans lesquels ils pénètrent et effectuent
une multiplication asexuée (14 jours dans le cas de P. falciparum). Ils se transforment en trophozoïtes*, puis
deviennent des schizontes*. La maturation de ces schizontes* aboutit ensuite à la production de dizaines de
milliers de mérozoïtes* libérés lors de l’éclatement de l’hépatocyte*. Cette phase est appelée schizogonie pré-
érythrocytaire*. Elle précède la schizogonie érythrocytaire* durant laquelle les mérozoïtes*, libérés dans la
circulation sanguine, infectent les hématies où ils se transforment en trophozoïtes*. Ceux-ci se multiplient
par divisions successives du noyau l’amenant au stade de schizonte*. Après plusieurs schizogonies
érythrocytaires*, certains mérozoïtes*, au lieu d’évoluer en schizontes*, se transforment en éléments
sanguins à potentiel sexué, les gamétocytes*. Ces gamétocytes* demeurent quelque temps dans le sang en
attente d’y être ingérés par l’anophèle* qui seul peut en assurer l’évolution ultérieure. Le cycle peut alors
recommencer.