CAIUS JULIUS CAESAR OCTAVIANUS AUGUSTUS dit AUGUSTE

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CAIUS JULIUS CAESAR
OCTAVIANUS AUGUSTUS dit AUGUSTE (né en -63,
mort en 14). Premier Empereur romain en -27. Petitneveu de CAIUS JULIUS CAESAR qui l'adoptera en -45.
Très tôt ce dernier s'intéresse à l'enfant, veille à son
éducation et l'introduit dans la vie romaine. Après
l'assassinat de CAESAR en -44, AUGUSTE bénéficie de
son nom CAIUS JULIUS CAESAR pour lever une petite
armée de vétérans. Animé à l'origine d'un sentiment de
vengeance le jeune homme s'adapte rapidement aux
circonstances et dévoile une habileté et une volonté
extraordinaires. Il conquiert le pouvoir, le conserve et sur
une conception élevée et austère des fonctions et du rôle
de l'État romain, il établit un régime qui durera V siècles.
Ce créateur d'un régime politique original réforme la
société romaine, ébauche un ordre sénatorial, contrôle
les élections traditionnelles, réorganise l'ordre équestre
qui devient comme l'ordre sénatorial une pépinière de
hauts fonctionnaires, transforme l'armée en une force
permanente où se distinguent nettement les légions et
unités auxiliaires, répartit les troupes dans les provinces,
met en place une nouvelle stratégie, élabore une
administration qui touche Rome, l'Italie et les provinces,
embellit la ville par des constructions qui symbolisent la
grandeur du régime, esquisse un gouvernement central
de l'Empire avec des bureaux spécialisés, établit des
recensements et des cadastres, précise les domaines
fiscaux, restaure et rénove la religion traditionnelle et
fonde une religion nouvelle la religion impériale. Ceci se
complète par une politique extérieure (expéditions
militaires en Arabie, pacification de la péninsule ibérique
et du nord des alpes) qui dessine un monde nouveau
dont l'essentiel restera en place pour plusieurs siècles.
Le fondateur de l'Empire fut pour ses successeurs le
modèle inégalable du réalisme et de l'équilibre. Il a une
nature exceptionnelle par ses qualités intellectuelles
(lucidité, sentiment du possible, adaptation aux
circonstances). AUGUSTE souffre, se sacrifie lui même
et sacrifie les siens à son oeuvre, au prix d'une existence
désespérément solitaire, où il mêle stoïcisme et
scepticisme à une tendance à un humour noir. Il se flatte
d'avoir rétabli la paix sur terre et sur mer, d'avoir agrandi
toutes les provinces du peuple romain situées à la
frontière des nations qui n'étaient pas soumises à
l'Empire et avait conscience d'avoir bien joué la pièce de
sa vie. Il désigne TIBERE comme régent en attendant
que GERMANICUS lui succède. AUGUSTE meurt de
vieillesse en 14 à l'âge de 77
(63 avant JC - 14 après JC), premier empereur de Rome
(27 avant JC - 14 après JC), qui rétablit l'unité et
réorganisa, à l'issue de près d'un siècle de guerres
civiles, un régime qui dura cinq siècles. Son règne,
marqué par une ère de paix, de prospérité et d'éclat
culturel, est connue sous le nom de «siècle d'Auguste».
De son vrai nom Caius Octave, Auguste est né à Rome
le 23 septembre 63 avant JC ; il était le petit-neveu de
Jules César, à qui il succéda à la tête de l'État Romain.
César avait placé de grands espoirs en ce jeune homme
et l'avait nommé au collège des pontifes — haute
fonction dans la religion romaine — à l'âge de seize ans.
Lorsque César fut assassiné en 44 avant JC, Octave se
trouvait en Épire, à Apolline, où il combattait avec
l'armée. À son retour à Rome, il apprit qu'il était l'héritier
adoptif de César. Il prit de ce fait le nom de Caius Julius
Caesar, auquel les historiens ont ajouté Octavius (en
Français, Octave).
L'assassinat de César plongea Rome dans la tourmente. Octave, déterminé à venger
son père adoptif et à assurer sa position, lutta contre Marc Antoine, l'ambitieux
collègue de César, pour le pouvoir et l'honneur. Après plusieurs luttes politiques et
militaires, au cours desquelles Marc Antoine fut chassé au-delà des Alpes tandis que
lui-même devenait sénateur puis consul, Octave reconnut la nécessité de faire la
paix avec son rival. À la fin de 43 avant JC, ils rencontrèrent tous deux l'allié de Marc
Antoine, le général Marcus Aemilius Lépide et formèrent le second triumvirat pour
gouverner les provinces Romaines. À la suite de cette alliance, tous leurs opposants,
dont trois cents sénateurs et deux cents chevaliers furent poursuivis et proscrits,
notamment Cicéron.
Octave et Marc Antoine éliminèrent ensuite les chefs de la conjuration contre César,
Marcus Junius Brutus et Caius Cassius Longinus, qui se suicidèrent tous deux en 42
avant JC après la défaite de Philippe en Macédoine. En 40 avant JC, les triumvirs
s'étaient partagés le contrôle du monde romain ; Octave gouvernait la plupart des
provinces d'Occident, Marc Antoine celles d'Orient et Lépide l'Afrique. Bien
qu'Antoine et Octave s'opposassent pour le contrôle de l'Italie, ils mirent fin à leurs
divergences et, en 37 avant JC, Octave donna sa sœur Octavie en mariage à Marc
Antoine. En 36 avant JC, Sextus Pompée, fils de Pompée le Grand et dernier
opposant aux triumvirs, fut éliminé. Octave força ensuite Lépide à abandonner le
pouvoir, tandis que Marc Antoine combattait les Parthes en Orient.
Le triumvirat fut dissout lorsque Marc Antoine renvoya Octavie à Rome et épousa
peu après Cléopâtre, que César avait placée sur le trône d'Égypte. En reconnaissant
Césarion, le fils qu'elle avait eu avec César, comme souverain aux côtés de sa mère,
Marc Antoine menaçait la position d'Octave comme seul successeur de César et la
guerre devint inévitable. Octave battit les forces combinées de Marc Antoine et de
Cléopâtre lors de la bataille navale d'Actium en 31 avant JC ; l'année suivante, Marc
Antoine et Cléopâtre se suicidaient tous deux et Césarion était assassiné. En 29
avant JC, Octave rentra triomphalement à Rome comme seul souverain du monde
Romain.
À partir de 31 avant JC, Auguste est élu consul tous les ans. En 30 avant JC, il devint
tribun de la plèbe, ce qui lui assurait l'immunité, le droit de veto et un droit
d'intervention dans les assemblées. En 28 avant JC, il fut censeur et obtint pour dix
ans le gouvernement des provinces non pacifiées. En 27 avant JC, le Sénat lui
décerna le titre d'Auguste («consacré» ou «divin»), qui plus tard devint synonyme
d'empereur, et celui de princeps («le premier»). Après la mort de Lépide (13 avant
JC), il devint Pontifex maximus («Grand Pontife»), assurant ainsi le contrôle sur la
religion. Ainsi, sans bouleverser de façon radicale le fonctionnement des institutions,
Auguste façonna un nouveau régime, le principat, grâce auquel était reconnue la
prédominance d'un seul homme, le princeps, dans les affaires de l'État : les
institutions républicaines subsistèrent (comices, Sénat, magistrature), mais perdirent
peu à peu leurs prérogatives. L'autorité absolue d'Auguste lui était assurée par le
cumul des pouvoirs.
Protecteurs des arts, Auguste fut, avec Mécène, l'ami des poètes Ovide, Horace et
Virgile, ainsi que de l'historien Tite-Live à qui il accorda ses encouragements et ses
libéralités. Avec l'aide de son ami et conseiller, Marcus Vipsanius Agrippa, Auguste
s'employa à embellir Rome en faisant notamment construire le forum d'Auguste, le
théâtre de Marcellus, le temple d'Apollon Palatin, le Panthéon et les thermes
d'Agrippa ; il pouvait, ainsi, se vanter d'avoir, selon ses propres termes, «laissé une
Rome de marbre, là où il avait trouvé une ville de briques» (Suétone, «Auguste»,
XXVIII). Strict observateur des vertus romaines en ces temps de permissivité
grandissante, il s'efforça de réguler les mœurs publiques en édictant les lois
somptuaires (limitant les dépenses) et des lois natalistes (en faveur du mariage).
Dans le domaine économique, il encouragea le développement de l'agriculture en
Italie. La politique religieuse présente deux aspects. Auguste s'est employé d'une
part à restaurer et à rénover la religion traditionnelle. D'autre part, il a fondé le culte
impérial.
Auguste se maria trois fois ; sa troisième femme, Livia Drusilla, avait deux fils d'un
précédent mariage, Tibère et Drusus Germanicus. Auguste quant à lui avait une fille,
Julia, d'un autre mariage. Drusus et Julia moururent, laissant son beau-fils et gendre,
Tibère, lui succéder lorsqu'il mourut à Nola, en Italie, le 19 août 14 après JC.
Les historiens, aussi bien anciens que modernes, ont porté des jugements variés sur
Auguste. Certains ont condamné son impitoyable quête du pouvoir, en particulier son
rôle dans la proscription à l'époque du triumvirat. D'autres, comme Tacite qui fait le
procès du régime impérial, ont reconnu ses actions comme souverain. Les historiens
actuels critiquent parfois ses méthodes peu scrupuleuses et son style de
gouvernement autoritaire, mais ils mettent en général à son crédit le fait d'avoir établi
une administration efficiente, un gouvernement stable, et d'avoir ramené la sécurité
et la prospérité dans ce qui va devenir l'Empire Romain.
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