L
LA
A
C
CR
RO
OI
IS
SS
SA
AN
NC
CE
E
E
EC
CO
ON
NO
OM
MI
IQ
QU
UE
E
Introduction
- Définitions de la croissance
Perroux : « augmentation durable et soutenue pendant une ou plusieurs périodes longues d’un
indicateur de dimension »
Kuznets, 1973 : « hausse de long terme de la capacité d’offrir à sa population une gamme sans
cesse élargie de biens économiques ; cette capacité croissante est fondée sur le progrès
technique et les ajustements institutionnels et idéologiques qu’elle demande ».
Pierre-Noël Giraud : « nous appellerons « croissance » le tressage particulier de dynamiques
nomades et sédentaires au sein d’un territoire, avec ses interactions de cercle vertueux ou
vicieux, engendrant une évolution, spécifique à ce territoire et à une époque, des inégalités
internes et externes ».
Arrous : définition de la croissance en dynamique : série de facteurs s’enchaînant les uns dans
les autres
Croissance potentielle : taux de croissance qui correspond au plein-emploi, mais sans tensions
inflationnistes.
1. La croissance pour quoi, pourquoi la croissance ?
C = 60 % Y en France, C = 68 % Y aux Etats-Unis
FBCF = 17 % en France, 16 % aux Etats-Unis
Entre 1900 et 2004, le stock de K au Japon a été multiplié par 60
Maddison : dans les PDEM, la richesse produite a été multipliée par 14 depuis 1820 (en
volume). Depuis 1800, le PIB mondial a été multiplié par 40.
1800 à 1913 : TCAM de 1,1 % du PNB par habitant pour les pays développés.
1945 à 1995 : TCAM de 2,6 % (3,5 % pour les Trente Glorieuses)
PDEM : le PIB/tête a augmenté de 3,7 % par an pendant les Trente Glorieuses, 2 % depuis 73
(retour au trend séculaire).
Rapport Meadows au club de Rome (« halte à la croissance ») : 1972
Rapport Brundtland : le développement soutenable « est un développement qui répond aux
besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures de répondre aux
leurs » : 1987
Protocole de Kyoto : 1997 (non ratifié par les EU), il entre en vigueur en 2004 quand il est
ratifié par la Russie. Motivés, motivés…
Faits stylisés de la croissance :
Kaldor, 1961 :
- croissance régulière sur le long terme du produit/tête et de l’emploi
- Le coefficient K/L augmente et converge vers 2 (entre 1900 et 2004, le stock de capital
au Japon a été multiplié par 60).
- Rapport profits π /K stable
- Part des salaires dans le produit stable (≈ ⅔ )
- Différence des taux de croissance selon les pays (North) : « il existe des différences
appréciables dans le taux de croissance de la productivité du travail et de la production totale
dans les différentes sociétés, l’écart de variation (dans les économies à croissance rapide)
étant de l’ordre de 2 à 5% ».
R. Solow : plus le pays a un PIB/tête faible, plus le taux de croissance doit être élevé (pas
forcément vérifié, car le phénomène de convergence/rattrapage n’est pas universel) à taux
d’épargne égal ! Or Lewis : « Le problème central de la théorie économique est de comprendre le processus
selon lequel une communauté qui auparavant économisait et investissait 4 à 5% de son revenu ou moins, se
transforme en une économie où l’épargne volontaire est de l’ordre de 12 à 15% ou plus de son revenu »
Barro : la loi ricardienne de la stabilité du rendement du K n’est plus vérifiée
Croissance endogène :
- la hausse des échanges internationaux est corrélative à l’augmentation de la croissance
(Romer) ;
- la croissance est liée à une hausse du capital humain ;
- importance du progrès technique
Aschauer : aux EU de 1949 à 1985, une hausse de 1% du K public améliore de 0,4% la
productivité du K privé.
Stiglitz : dans les PED, chômage urbain important sans que le salaire baisse (pas de loi de l’O
et de la D sur le marché du travail) et hausse de l’urbanisation
Féminisation et tertiarisation de la population active
Les TIC : 10 % du PIB et 1/3 des emplois américains. Ce sont des branches motrices au sens
de Rostow (importance forte en termes de VA et d’emplois ; effets d’entraînement ; capacité
d’innovation). Sommet européen de Lisbonne (2000) : priorité accordée aux TIC.
Loi de Moore : « la capacité des microprocesseurs est multipliée par 2 tous les ans (18 mois
aujourd’hui) ; dans le même temps, le prix est divisé par 2 »
2. La croissance économique dans le cadre d’un « système » : le
capitalisme industriel de marché
Double démarche de Max Weber : historique (conditions au veloppement du capitalisme),
culturelle (esprit du capitalisme de l’angoisse de l’éthique protestante et de la prolifération
des sectes protestantes, aux EU notamment). D’où l’hégémonie anglaise au XVIIIe : pour
Tocqueville, les « profits » sont réinvestis dans les charges en France, en Angleterre dans une
économie productive qui accumule du capital => D. Landes : à la fin du XVIIIe,
« l’Angleterre est le premier marché du monde ».
Cinq étapes distinguées par Rostow : ancien régime, décollage, capitalisme concurrentiel,
capitalisme organisé/gestionnaire et mondialisation des activités, capitalisme mondialisé et
actionnarial/patrimonial. Rostow met comme condition au décollage le seuil de 10% de FBCF
(7 à 8% en Grande-Bretagne fin XVIIIe, mais 30% dans la branche textile), il insiste sur le
rôle de l’agriculture, des mentalités, des infrastructures et institutions...
Différents capitalismes (Giraud : « il n’y a pas un, mais des capitalismes ») ; Albert définit
une typologie des capitalismes : rhénan ou anglo-saxon, mais aussi émergences de
capitalismes chinois, indien, brésilien.
Les marchés sont « encastrés » dans la société (Durkheim) : selon Granovetter, 55 % des
cadres supérieurs interrogés ont obtenu leur emploi par relations
Quelques taux de croissance :
Etats-Unis, années 20 : plus de 4 % par an mais accaparés par les profits : entre 21 et 28, les
profits croissent de 60% contre 13% pour les salaires (Galbraith).
Moyenne des pays de l’OCDE dans les Trente Glorieuses : 4,9% par an.
Temps nécessaire à la Chine pour doubler sa production : 11 ans (1977-1988) contre 48 ans
pour la Grande-Bretagne (1780-1828) => pour Barro, convergence du coefficient bêta, c’est-
à-dire rattrapage.
Taux de productivité :
Entre 1700 et 1900, la productivité de l’ensemble de l’économie a été multipliée par 45.
Dans l’industrie, TCAM de la productivité de 2% pour la première phase de la RI contre 0,03
entre l’Empire Romain et le XVIIe siècle.
3,4% d’augmentation de la productivité entre 50 et 80.
En 1914, production de 200 000 voitures par an aux Etats-Unis ; 5 millions en 1925 après
introduction du tayloro-fordisme. 1948 : accord chez Ford indexe les salaires sur les gains de
productivité.
Thélot et Marchand, Le travail en France : l’heure de travail est aujourd’hui 28 fois plus
productive qu’en 1800. Alors, le temps de travail a beau avoir été divisé par 2 (passage de
3000 en 1900 à 1500 heures annuelles), ça reste jouable…
Chevalier et Durre, 93 : le nombre de suppressions de postes est étroitement corrélé aux
pertes annoncées par les entreprises avec un coefficient de proportionnalité de 200 000 F, soit
le coût moyen d’un employé de l’industrie en Europe.
P. Villieu : « la seule variable reliée de manière robuste à la croissance est le taux
d’investissement, quel que soit le pays, la période et les autres variables considérées ».
Wallis et North : en 70, 45% du revenu national américain est consacré aux coûts de
transaction.
Les inégalités :
Milanovic, 2002 : Les 1% les plus riches ont un revenu égal aux 57% les plus pauvres : moins
de 60 millions de riches perçoivent autant que 3,2 milliards de pauvres.
Le rapport entre les revenus des 5% les plus riches et des 5% les plus pauvres est passé de 78
à 114 entre 88 et 93.
En 1990, écart de 1 à 20 entre l’Inde et les Etats-Unis.
Etats-Unis : 17% des salariés à plein temps vivent en dessous du seuil de pauvreté. L’écart
entre les 10% les mieux payés et les 10% les moins payés a presque doublé en 20 ans.
« Théorème » de Giraud : « si, face à la destruction inévitable d’emplois exposés provoquée
par l’accroissement des échanges, même équilibrés, entre pays riches et PBSCT, le rythme de
création d’emplois compétitifs dans les pays riches par une croissance qualitative n’est pas
assez rapide, alors le chômage ne peut y être évité que par l’accroissement des inégalités de
revenus ».
1 / 3 100%
La catégorie de ce document est-elle correcte?
Merci pour votre participation!

Faire une suggestion

Avez-vous trouvé des erreurs dans linterface ou les textes ? Ou savez-vous comment améliorer linterface utilisateur de StudyLib ? Nhésitez pas à envoyer vos suggestions. Cest très important pour nous !