B) Les problèmes techniques et les limites de la médecine
actuelle
Tout d’abord, il y a un manque d’informations sur les pathologies. Les maladies
rares répondent à une définition bien précise : il s'agit de maladies qui touchent moins de
1 personne sur 2 000, soit moins de 30 000 personnes au total en France. Dans notre pays,
on estime à un peu plus de 3,5 millions le nombre de personnes atteintes d'une maladie
rare.
Qu'ils soient spécialistes (251 dont 101 pédiatres, 50 neurologues, 50 pneumologues et
50 rhumatologues), ou généralistes (252), les 500 médecins interrogés ont un faible niveau
de connaissances sur les maladies rares, dont ils sous-estiment très largement le nombre :
les généralistes l'évaluent à environ une centaine, quand il en existe en réalité plus de
7 000 !
De plus, des difficultés à trouver des
consultations et des soins adaptés sont
rencontrées. Un collectif de 200 associations
de malades, l’Alliance Maladies Rares agit pour
la recherche et l’amélioration de la vie des
malades. Il y a trop de maladies génétiques
rares, et pas assez de cas pour chaque maladie
pour pouvoir verser de l’argent pour les soins.
En effet dans le monde, pour chaque maladie
génétique rare diagnostiquée il y a très peu de
personnes atteintes, les états ne trouvent donc
pas l’argent suffisant pour fournir les soins et
les recherches nécessaires. Identifier le ou les
gènes porteurs était jusqu’à récemment un
travail extrêmement laborieux : il en existe un
très grand nombre : 30 à 35000 dans l’espèce humaine. L'accès à des soins de qualité, la
prise en charge globale sociale et médicale de la maladie, la coordination des soins
hospitaliers et de ville, l'autonomie et l'insertion sociale, professionnelle et citoyenne,
posent également problème. Les personnes atteintes de maladies rares sont plus
vulnérables, sur le plan psychologique, social, économique et culturel. Ces difficultés
peuvent être réduites par une politique adaptée. Faute de connaissances scientifiques et
médicales suffisantes, un grand nombre de malades n'est pas diagnostiqué. Leur maladie
demeure inconnue. Ces personnes sont alors prises en charge sur la base de l'expression de
leurs symptômes. Ce sont elles qui souffrent le plus des difficultés de prise en charge.
Certaines maladies sont si rares que trouver le professionnel de santé qui émettra le bon
diagnostic peut prendre un certain temps. Qui plus est, certaines maladies n’ont pas encore
été décrites. Il faut aussi garder à l’esprit que, bien souvent, les maladies rares n’ont pas de
traitement curatif. En effet, pour la plupart des maladies rares d’origine génétique, on ne
dispose pas à ce jour de traitement.