Attention ! les deux pressions qui interviennent sont la pression partielle Pi & la pression de référence Po (&
non pas la pression totale P dans le cas d'un mélange). En pratique, Po = 1 Bar.
4. Solution idéale : alors ai = Xi, (fraction molaire). S'applique à un mélange de deux liquides miscibles,
ou à une solution solide.
5. Soluté : alors
(rapport de concentrations). Co est la concentration de référence, égale en
pratique à 1 mole par litre.
6. Phases condensées : alors ai = 1, ce qui sera le cas du solvant, d'un précipité & plus généralement de
toute phase solide. Ce résultat peut se retrouver différemment : les phases condensées étant insensibles à l’action
de la pression, le potentiel chimique doit avoir la même valeur qu’à l’état standard (où P = Po), donc µ = µ°, ce
qui redonne bien ai = 1.
IV. ETAT STANDARD :
A. Notations : on suppose que le système fermé est le siège d'une réaction chimique se traduisant par
l'équilibre :
1 1 2 2 1 1 2 2A A A A ... ' ' ' ' ...
, où les
i sont les coefficients stoechiométriques. Lors d'une
évolution infinitésimale du système, les nombres de moles ni varient de dni, grandeurs non indépendantes, liées
par la relation suivante
dn dn dn dn d
1
1
2
2
1
1
2
2 ... '
''
'...
, où la grandeur
est appelée avancement de
la réaction.
B. Etat standard : il correspond à une pression dite standard, soit Po = 1 Bar. Il en résulte qu’il faut
toujours préciser la température de l’état standard choisi. On appellera état standard de référence d’un élément
à la température T l’état standard du corps simple dans son état physique simple, à cette température.
C. Données thermodynamiques standard :
1. Conventions : elles sont définies pour un état standard particulier où la température vaut to = 25 °C
(donc To = 298 K), la pression est bien sûr la pression de référence Po = 1 Bar, & où de plus l’activité ai de
l’élément considéré est prise égale à 1 (& donc on pourra affecter l’exposant ° à toutes les grandeurs concernées).
On convient alors de confondre d’une part enthalpie molaire partielle Him & enthalpie de formation Hf, & d’autre
part, potentiel chimique µi & enthalpie libre de formation Gf. En échange, l’entropie fournie est l’entropie molaire
partielle Sim, calculable de façon absolue à partir du principe de Nernst. Il en résulte que, pour cet état, les
enthalpies molaires de formation H°m & les potentiels chimiques standard µ° sont nuls pour un corps simple,
sous son état stable (état physique : solide, liquide ou gaz, à l'état atomique, & dans le cas d'un solide, sous la
variété allotropique stable dans les conditions Po, To).
2. Données thermodynamiques standard : elles sont réunies dans des tables donnant pour chaque corps
(en fonction de son état physique, de son atomicité, éventuellement de sa variété allotropique), dans les
conditions To, Po, les grandeurs suivantes : enthalpie molaire de formation H°m, le potentiel chimique standard µ°,
l'entropie molaire standard S°m , & la capacité thermique molaire standard CP°m. Remarquer que ces grandeurs se
partagent en deux groupes : les grandeurs énergétiques H°m & µ° (dont l’ordre de grandeur est le kJ/mol) & les
deux autres S°m & CP°m, homogènes à une énergie divisée par T (en Kelvins, donc typiquement de l’odre de 103),
dont l’ordre de grandeur sera donc le J.K-1.mol-1. Le choix de multiples différents dans les unités est destiné à
fournir dans les tables toutes les grandeurs avec le même nombre de décimales, imposant ainsi la précision des
calculs.
C. Grandeurs standard de réaction : elles sont définies par
. Il résulte alors de
l’expression de la différentielle
i
njPT
i
niTniP
dn
n
X
dP
P
X
dT
T
X
dX
,,
,,
que :
,
où on conviendra de compter positivement les corps du second membre (
'i > 0) & négativement ceux du premier