JOURNEE D’ACTION EUROPEENNE CONTRE LES CENTRES DE
RETENTION
LES CENTRES DE RETENTION
D’IMMIGRES ET DE REFUGIES
DOIVENT FERMER
Dans la Grèce du 21ème siècle, règne une situation qui a pour seul but de terroriser, torturer et
humilier des milliers de personnes et qui est une insulte pour nous tous : les centres de concentration de
réfugiés. Il s’agit de véritables entrepôts d’êtres humains, situés dans toute la Grèce de l’est, en Grèce
continentale, sur les îles, même à Athènes et à Corinthe. Le seul « délit » commis par les milliers de
personnes entassées là-dedans est de ne pas avoir de papiers, peu importe qu’elles viennent de la Syrie
dévastée par la guerre, de la Palestine occupée ou des pays africains dévastés par la misère. L’état grec,
en violant les traités européens et sa propre constitution, sans une once de sensibilité ou d’humanité,
condamne des milliers d’immigrés (y compris des enfants, des malades et des victimes de torture) à 18
mois en prison, dans les conditions les plus déplorables, c’est-à-dire sans sortie dans la cour, sans
hygiène de base, sans alimentation suffisante et soins de santé adéquats, sans communication avec leurs
familles. Son objectif est de dissuader l’immigration vers la Grèce. Il a même l’audace de qualifier les
immigrés de « bombe sanitaire », pendant qu’il met en très grand danger la santé de millions de
personnes, grecs et immigrés par le démantèlement de la santé publique et son indifférence totale des
conditions effroyables dans les centres de détention.
Bien que l’UE finance le fonctionnement des centres de détention, l’état grec n’utilise pas ces
fonds ou bien il les dépense pour financer la répression des réfugiés politiques et économiques. La
honte devient plus grande quand on considère que la grande majorité des immigrés détenus ne
peuvent pas être expulsés dans leurs pays d’origine, donc leur emprisonnement n’a qu’un caractère de
punition parce qu’ils ont fui la guerre et la pauvreté. Zeus Hospitalier dans toute sa splendeur ! (Le nom
choisi pour les opérations de ratissage de la police visant les immigrés est « Xenios Zeus », du nom du
dieu de l’hospitalité dans la mythologie grecque.) « La Grèce n’est plus une passoire en matière
d’immigration » a déclaré bien sûr haut et fort le ministre de l’ordre public. Le gouvernement grec a
transformé le pays en passoire pour la troïka et le capital, local ou étranger, qui a condamné des millions
de grecs et d’immigrés à la misère du mémorandum. Elle dépasse toute les limites de la barbarie en
créant des zones de dégradation complète de la dignité humaine sur son territoire.
Au même temps, on constate les tentatives des dirigeants de l’Europe pour transformer celle-ci
en une gigantesque forteresse. L’Europe, qui a ravagé des continents entiers par le pillage économique
et les guerres impérialistes, élève maintenant des murs pour se protéger des victimes de sa propre
politique, causant toujours plus d’incidents du type de Lampedusa et aggravant la misère de milliers de
personnes en quête d’une place au soleil. Les cas de Lampedusa, de l’île grecque Lefkada, les morts
quotidiennes dans les mers Égée, Ionienne et Méditerranée, sont des aspects de la même politique
d’immigration dans toute l’Europe du sud. Une politique basée sur la fortification des Etats et le rejet des
immigrés.