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Quelques définitions utiles
Acousmatiques : ceux qui sont disposés à écouter : (Les pythagoriciens devaient observer à
l’intérieur même de l’école une règle de silence,) écoutent les règles de vie (interdiction
alimentaires, et symboles)
Accident (ne pas confondre avec la signification commune du mot)1, substantif masculin
I.Ce qui s'oppose à la substance ou à l'essence.
A. Dans la langue de la philosophie aristotélico-scolastique 1. [Par opposition à substance]
" Ce qui existe, non en soi-même, mais dans un autre; (...) par exemple, la couleur, la forme,
qui ne peuvent être que la couleur, ou la forme de quelque chose subsistant en elle-même. "
(Dictionnaire de la langue philosophique (PAUL FOULQUIÉ, RAYMOND SAINT-JEAN)) :
Animisme : en religion, croyance dans laquelle tous les êtres vivants, et même les objets,
disposent d'une âme
Anthropomorphisme : Tendance à donner à des objets (comme des ordinateurs) ou des
animaux ou des dieux des caractéristiques propres à l'espèce humaine
Essence 1, substantif féminin A.PHILOSOPHIE. Ce qu'un être est. 1. [Par opposition à
accident, attribut] Fond de l'être, de nature idéale, conceptuelle ou divine.Essence éternelle,
universelle; pénétrer l'essence des choses :
-Essence première. Essence première. Celle qui est la cause : Dieu. Leur [ces fils] venue en ce
monde n'a dépendu que de Dieu, de l'essence première, dont ils étaient des parties, et à
laquelle ils peuvent par conséquent retourner comme ils en sont descendus (PIERRE
LEROUX, Humanité, de son principe et de son avenir , tome 2, 1840, page 441). Essence
seconde ou dérivée :Essence seconde ou dérivée : créature.
Forme : - philosophie. a)PHILOSOPHIE ARISTOTÉLICIENNE et SCOLASTIQUE. Cause
première et principe d'unité d'un être. La matière est la substance en virtualité; et la forme, la
substance en actualité (ADOLPHE FRANCK, Dictionnaire des Sciences philosophiques,
Paris, Hachette, 1885 [1843] , page 555). L'âme, selon Aristote, est l'acte ou la forme du corps
organisé, qui a la vie en puissance. La relation de l'âme au corps est donc un cas particulier de
la relation plus générale de la forme à la matière (ÉTIENNE GILSON, L'Esprit de la
philosophie médiévale,1931, page 181). Voir acte exemple 2 :
35. Le livre Z de la Métaphysique distingue les trois sortes de substances : la matière, le
composé de matière et de forme et enfin la substance formelle et c'est celle qu'il met (...) au
premier rang. C'est (...) la forme qui est la substance de chaque chose, parce qu'elle est la
cause première de l'être de chaque chose. OCTAVE HAMELIN, Le Système d'Aristote, Paris,
Alcan, 1920, page 404.
Hylémorphisme : en philosophie, doctrine ontologique qui attribue à l'Être une forme et une
matière
Idée : (ne pas confondre avec l’usage commun du terme) PHILOSOPHIE. A. [avec
majuscule] Norme idéale, absolue, forme de la connaissance.
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1. [Chez Platon et ses héritiers] Ce qui appartient au domaine de l'intelligible et qui seul
possède la perfection éternelle et la réalité absolue. Le monde des Idées. Il [Platon] pose le
monde des idées de façon que nous n'en soyons que la dégradation (CHARLES DU BOS,
Journal,1924, page 19). La philosophie platonicienne de l'Idée : philosophie les Idées (...)
sont regardées comme des sortes d'entités, existant séparément des objets singuliers pour
lesquels elles jouent le rôle de paradigmes (ROBERT BLANCHÉ, La Logique et son histoire,
Paris, Armand Colin, 1970, page 22). Voir archétype exemple 2, abstraction exemple 19 et
âme exemple 32 :
32. La théorie platonicienne des idées peut être, au moment de la République, ramenée à ces
quatre formules : les idées sont l'être; elles sont identiques et absolument distinctes; l'être est
intelligible; l'être intelligible procède de l'idée de bien. HENRI-DOMINIQUE GARDEIL, Les
Étapes de la philosophie idéaliste, Paris, Vrin, 1935, page 19.
- Par extension, langue cultivée. Type idéal créé par l'esprit.Synonyme : idéal. Ô soeur divine
(...) ô fleurie, ô transfigurée! Tu n'es plus la petite Asiatique dont je fis ton modèle indigne. Tu
es son idée immortelle, l'âme terrestre de l'Astarté qui fut génitrice de sa race (PIERRE
LOUÿS, Aphrodite,1896, page 41).
Idéalisme, substantif masculin : A. [En tant que philosophie de l'idée] Toute philosophie
qui ramène l'existence à l'idée, à la pensée considérée en particulier ou en général. 1. ... le
propre de l'idéalisme est de ne pas admettre que la réalité externe soit la cause de nos
représentations, soit qu'il nie cette réalité externe (immatérialisme), soit qu'il en nie
l'indépendance par rapport à l'esprit (Kant), soit qu'il affirme que sa cause est l'Idée (Platon)..
Intelligibilité :-Caractère (de ce qui est) intelligible au plan de l'intelligence ou de la
perception auditive.
A. [Correspond à intelligible A] Caractère intelligible (de ce qui est saisi et identifié par
l'intelligence).
1.PHILOSOPHIE. [Correspond à intelligible A 1; sans idée de degré; par opposition au
caractère sensible de ce qui peut être perçu, connu par les sens, et en particulier par opposition
au caractère de ce qui n'est qu'un fait d'expérience] Caractère intelligible (de ce qui peut être
l'objet de l'intelligence, de ce que l'intelligence saisit, analyse et présente comme nécessaire).
Le principe de contradiction est la condition de toute concevabilité : un carré rond n'est pas
concevable. Le principe de nécessité (ou de causalité) est la condition de toute intelligibilité
(LE VOCABULAIRE PHILOSOPHIQUE (EDMOND GOBLOT)1920). Newton renonce
aux exigences cartésiennes d'intelligibilité. La gravitation universelle est un fait d'expérience,
il n'y a rien à en comprendre (Les Grands courants de la pensée mathématique1948, page
376): 1. L'intelligibilité se sout en un phénomène purement physique, en ce fait que le
cerveau humain voit les détails qui constituent une forme et qu'il a l'impression qu'il l'a
construite. Cette définition (...) permet aussi de voir immédiatement quelles choses seront à la
portée de l'intelligence humaine, et pourront être considérées comme intelligibles.
RAYMOND RUYER, Esquisse d'une philosophie de la structure,1930, page 221.
IPSÉITÉ, substantif féminin -PHILOSOPHIE. Ce qui fait qu'une personne, par des caractères
strictement individuels, est non réductible à une autre. Il n'est pas d'être sans « ipséité ». Faute
d'« ipséité », un élément simple (un électron) n'enferme rien (GEORGES BATAILLE,
L'Expérience intérieure,1943, page 130).
Matérialisme : MATÉRIALISME, substantif masculin : A. PHILOSOPHIE. 1.Doctrine
qui, rejetant l'existence d'un principe spirituel, ramène toute réalité à la matière et à ses
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modifications.Antonyme : spiritualisme. Matérialisme athée. Les longues controverses,
d'ailleurs si vaines à tout autre égard, entre le matérialisme et le spiritualisme (AUGUSTE
COMTE, Discours sur l'esprit positif,, 1844, page 167): 1....le caractère propre du
matérialisme est d'attacher peu d'importance à l'univers tel qu'il est, pour attribuer toute la
réalité aux seuls constituants hypothétiques. Le matérialisme antique explique tout par la
disposition des atomes, mais il ne consent néanmoins qu'à parler de matière. RAYMOND
RUYER, Esquisse d'une philosophie de la structure, 1930, page 44.
Mathématiciens chez les pythagoriciens : ceux qui reçoivent l’enseignement mathématique
proprement dit et qui sont aussi initiés à la cosmologie et à l’acoustique.
Mécanisme, substantif masculin : Théorie admettant qu'une classe de faits, ou même
l'ensemble des phénomènes, peut être ramené à un système de déterminations mécaniques
(d'après Vocabulaire technique et critique de la philosophie (ANDRÉ LALANDE)
1968).Mécanisme causal.
Mobilisme, substantif masculin : PHILOSOPHIE. " Doctrine d'après laquelle tout est
mobile et changeant, et qui rejette la stabilité qu'implique la notion de substance "
Ontologie : en philosophie, étude de l'être en tant qu'être, sans tenir compte de ses
déterminations particulières ONTOLOGIE, substantif féminin
1. [L'ontologie]
a) [Au XVIIesiècle et par référence à la philosophie aristotélicienne] Partie de la philosophie
qui a pour objet l'étude des propriétés les plus générales de l'être, telles que l'existence, la
possibilité, la durée, le devenir.Synonyme : philosophie première (voir philosophie I A 1).
Cette science abstraite et tronquée qu'on appelle quelquefois dans les écoles actuelles
ontologie (PIERRE LEROUXDe l'Humanité, de son principe et de son avenir,, 1840, page
XX). Le problème de l'être chez Aristote, c'est (...) le problème de l'objet du discours
philosophique, d'un discours un: non pas le problème ontologique comme problème
philosophique (Heidegger) mais le problème de la possibilité de l'ontologie, exemple de la
possibilité de la philosophie elle-même, de sa nature et de son fonctionnement (LUCIEN
JERPHAGNONDictionnaire des grandes philosophies, 1973, page 39, au mot aristotélisme):
1. Sans doute Wolf rétablit l'ontologie dont Descartes n'avait que faire, mais toute sa
métaphysique est d'inspiration rationaliste et cartésienne. Elle a pour objet les «possibles»,
pour but de montrer pourquoi et comment ils sont possibles. Elle procède par concepts a priori
et travaille à rejoindre l'existence, à la construire dialectiquement comme le «complément du
possible». ROGER VERNEAUXLes Sources cartésiennes et kantiennes de l'idéalisme
français, 1936, page 461.
-Étude des êtres en eux-mêmes et non tels qu'ils nous apparaissent (d'après Dictionnaire de la
langue philosophique (PAUL FOULQUIÉ, RAYMOND SAINT-JEAN)). L'ontologie, en tant
que science des substances et des causes, est impossible (PIERRE-JOSEPH PROUDHONLa
Création de l'ordre dans l'humanité, 1843, page 3):
2. Au sens strict, la métaphysique c'est l'ontologie [italiques dans le texte] , c'est-à-dire l'étude
de l'être dans ses propriétés générales et dans ce qu'il peut avoir d'absolu; c'est l'étude de ce
que sont les choses en elles-mêmes, dans leur nature intime et profonde, par opposition à la
seule considération de leurs apparences ou de leurs attributs séparés. LÉON
MEYNARDMétaphysique, 1959, page 15 dans FOULQUIÉ.-ST-JEAN 1962.
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Panthéisme : en philosophie, doctrine et religieuse selon laquelle Dieu se confond avec la
nature · divinisation de la nature
Relativisme, substantif masculin : A. PHILOSOPHIE. Doctrine qui admet la relativité de
toute connaissance humaine. Relativisme criticiste, objectif, subjectif. Les modernistes, aps
avoir admis la thèse du relativisme de Kant et de Spencer, les dépassent, tout en continuant
avec eux à tenir pour symbolique notre connaissance de l'absolu (Dictionnaire de théologie
catholique (A. VACANT, E. MANGENOT) tome 4,11920, page 812).
B. Doctrine d'après laquelle l'idée du bien et du mal, les valeurs morales, varient selon les
époques et les sociétés. Partisans du relativisme historique (HENRI-IRÉNÉE MARROU, De
la connaissance historique, 1954, page 149). Ce tournant vers « l'hyper-spiritualisme » (...)
indique nettement les limites de la sociologie de Durkheim et l'échec de son effort vers le
relativisme conséquent (Traité de sociologie (sous la direction de Georges Gurvitch), 1967,
page 49). Avoir le sens du relativisme. Le Capital 1867 révèle un esprit froidement
déterministe qui a le sens du relativisme historique et du dynamisme original des forces
sociales (Histoire générale des sciences (sous la direction de René Taton)1957,page 1571).
Sensible, adjectif I. Qui est doué de sensibilité. A. [En parlant d'un être vivant, de son
organisme ou d'un de ses organes]
-PHILOSOPHIE. Qui appartient à la sensibilité. Excitation sensible.
Substance, substantif féminin I. A. PHILOSOPHIE. 1. [Par opposition à accident] Ce qui
existe en soi, de manière permanente par opposition à ce qui change. Attribut, mode, qualité
d'une substance.
Transcendantal, -ALE, -AUX, adjectif (ne pas confondre avec transcendant)
A. PHILOSOPHIE. Qui est purement rationnel, qui se fonde sur des données a
priori.Analyse transcendantale (Dictionnaire de l'Académie Française).
1. [Chez Kant]
a) [Comme contenu de la connaissance; par opposition à empirique] " Qui est connu comme
une condition a priori et non une donnée de l'expérience; (...) qui constitue la condition
nécessaire à toute connaissance possible " (Dictionnaire de la langue philosophique (PAUL
FOULQUIÉ, RAYMOND SAINT-JEAN)).
Transcendant, -ante, adjectif (ne pas confondre avec transcendantal): 1.Qui se situe au-
delà du domaine pris comme référence; en particulier, qui est au-dessus et d'une nature
radicalement supérieure.
[Chez Kant, en parlant de réalités d'êtres ou de principes de connaisance, par opposition à
transcendantal] Qui se situe au-delà de toute expérience possible. Synonyme : nouménal. Un
principe transcendantal (...) ne peut avoir qu'un usage immanent, c'est-dire en rapport avec
les objets de l'expérience (...). Un principe transcendant (...) prétend s'élever au-dessus du
champ de l'expérience (GEORGES PASCAL, Pour connaître la pensée de Kant, 1966, page
40).
Validité : Cohérence formelle d'un raisonnement ". -INFORMATIQUE. " Qualité d'un
programme dépourvu d'erreurs et apte à résoudre un problème donné "
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Vérité, substantif féminin 1 Section. Toujours au singulier [Le plus souvent avec article
défini] I. A. 1. [D'un point de vue abstrait] a) PHILOSOPHIE.
- Connaissance reconnue comme juste, comme conforme à son objet et possédant à ce titre
une valeur absolue, ultime. Progresser dans la vérité; critérium de la vérité; disciple, serviteur
de la vérité; (prétendre, croire) détenir, posséder larité.
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