Plan détaillé d`une composition « Etre citoyen à Athènes (Ve

Plan détaillé d’une composition « Etre citoyen à Athènes (Ve-IVe siècle av J.-C.) »
Introduction : En 490 av. J.-C., Athènes remporte une victoire éclatante face aux Perses lors de la bataille de
Marathon. Cet événement est alors considéré pour sa signification militaire mais également pour ce qu’il
représente concernant l’investissement des citoyens athéniens, acteurs prépondérants de cette victoire. Ceux-ci
sont des personnes ayant le droit de cité à Athènes et qui bénéficient d’un statut et de rôles particuliers durant la
période de fondation de la démocratie athénienne entre le Ve et le IVe siècle av. J.-C. Comme l’atteste la victoire
de Marathon, on ne peut limiter la citoyenneté athénienne à de simples droits politiques, celle-ci implique de
larges activités qui dépassent le simple cadre politique. Que signifie « exercer sa citoyenneté à Athènes » ? Dans
quelle mesure la signification politique est-elle renforcée par une dimension civique tout aussi essentielle ?
Si l’accès à la citoyenneté repose sur certaines conditions très strictes (I), il revient au citoyen de s’investir dans
les affaires politiques de la cité (II). Cependant, son implication doit dépasser le simple domaine politique pour
véritablement contribuer à la cohésion de la cité (III)
I – Un statut réservé à des privilégiés
L’attribution de la citoyenneté est déterminée par des règles très précises. De ce fait, une minorité d’athéniens
sont citoyens, ce qui leur donne des privilèges
A/Les conditions d’accès à la citoyenneté
-Description : homme de 18 ans, fils de citoyen et de fille de citoyen, être inscrit aux dèmes, avoir accompli son
éphébie (noter que richesse pas prise en compte)
-Cepdt, accès exceptionnels aux métèques (définir) pour services exceptionnels rendus à la cité
B/Les citoyens, une minorité à Athènes
-Représentent environ 10 % des habitants mi Ve (c’est le demos)
-Cf la majorité de la population = enfants, femmes, esclaves, métèques
C/Des droits réservés
-Privilèges pour les citoyens : droit de posséder la terre, protection juridique, droits politiques (développés dans la
partie II)
Acteur minoritaire mais cependant essentiel de la cité athénienne, le citoyen s’accomplit par une activité politique
intense.
II- Le citoyen athénien, acteur fondamental de la vie politique athénienne.
Si l’activité du citoyen est fondamentale pour le fonctionnement de la vie politique, certaines charges sont
réservées aux citoyens les plus riches, ce qui a conduit à quelques aménagements pour améliorer l’exercice de
la citoyenneté.
A/Des institutions accessibles à tous les citoyens
-l’Ecclesia sur la Pnyx : décrire les pouvoirs de cette assemblée. Démocratie directe (tt le monde peut parler, tt le
monde vote) et réunions régulières. Tous les citoyens conviés, pas de sanction officielle si absence mais mais
absentéisme mal vu
Nuancer : beaucoup de personnes sur la Pnyx qui ne peut recevoir tous les citoyens, difficile de pouvoir
s’entendre, voter à plusieurs milliers de personnes → exercice de la citoyenneté imparfait en réalité.
-Boulè : prépare les lois. 500 citoyens tirés au sort, 200 jours/an ; Héliée : Tribunal. 6000 héliastes tirés au sort
pour un an → activité intense, qui provoque roulement entre citoyens. Tirage au sort qui montre la confiance en
la capacité de chacun.
B/Les magistratures prestigieuses réservées à une élite
-Stratèges élus par l’assemblée (présenter leur rôle). Si en théorie élection ouverte à tous, en réalité les plus
riches accèdent à ces magistratures : cf meilleure éducation, peuvent parfois corrompre les électeurs.
Réélection possible → un citoyen peut monopoliser cette fonction pendant plusieurs années (exemple de
Périclès)
C/Des principes fondamentaux et quelques évolutions.
Egalité devant la loi (isonomie) pour les citoyens qui se manifeste par l’écriture des lois sur des stèles (cf pour
être la même pour tout le monde, la loi doit être avant tout écrite) → en retour, obligation d’y obéir
Cepdt, inégalité de fait/impossibilité pour certains de participer à la vie pol (cf difficultés à laisser leur travail)
→ invention du misthos (définir) pour réduire ces inégalités et favoriser l’exercice de la citoyenneté
Le demos fait donc vivre le système politique athénien. Cependant, être citoyen, c’est également faire vivre la cité
dans un sens plus large.

III- La citoyen athénien, une implication constante dans la vie de la cité.
L’implication du citoyen se manifeste également dans les domaines militaires, religieux et culturels. Là
encore, si tous les citoyens sont conviés, les inégalités de richesse sont visibles
A/ Combattre ensemble
-Tout citoyen peut être appelé à combattre de 20 ans à 60 ans.
-Voir que rôle dans armée se fait en fonction de la richesse (cavaliers = les + riches, hoplites, rameurs
dans les trières) avec rôle fondamental des citoyens les plus pauvres
B/Pratiquer les mêmes cultes
-Religion civique : culte religieux et culte civique se mélangent
-Cf sacrifices au début des réunions de l’Ecclesia
Ex. des Panathénées : cohésion d’Athènes mise en scène (décrire défilé, repas offerts par les citoyens les
plus riches)
C/Se divertir ensemble
-Importance des banquets, surtout du théâtre où tous les citoyens sont conviés et dont le financement est
assumé par les citoyens les plus riches(Grandes Dionysies)
→ temps de glorification de la démocratie mais aussi de critique (exemple d’Aristophane, auteur qui
dénonce les dérives de la démocratie) → être citoyen, c’est aussi exercer son esprit critique.
Conclusion : Etre citoyen à Athènes, ce n’est donc pas seulement bénéficier d’un statut hérité d’une
filiation, c’est participer activement au fonctionnement de la démocratie mais plus largement de la cité. On
ne naît pas citoyen, on le devient. La participation de chaque citoyen à la cohésion de la communauté est
attendue ; à ce sujet, il convient de noter que même si la richesse n’entre pas en compte dans l’attribution
de la citoyenneté, elle intervient dans la répartition des rôles entre citoyens.
Cette définition ambitieuse de la citoyenneté et son application a contribué à l’apogée d’Athènes entre le
Ve et le IVe siècle av. J.-C.. Cependant, le rôle des non-citoyens, non abordé ici, est tout aussi
fondamental. On peut légitimement se demander dans quelle mesure l’implication des citoyens à la vie de
la cité est facilitée par l’activité intense des esclaves, femmes et métèques.