Samthô
Alix rencontrera-t-il un jour une femme,
personnages historiques mis à part, qui
partagera sa vie plus d’un jour ou deux
avant de mourir ? Grande question.
Samthô est la jeune prêtresse de Tanit, la
déesse de la Lune vénérée par les
carthaginois qui composent la société
secrète d’Eschoum. Par amour pour Alix
qu’elle a soigné et sans doute un peu plus
encore, elle vole le manteau de Tanit de
façon à lui garantir la libre sortie des ruines
mais ce geste blasphématoire n’est
finalement d’aucune utilité à notre héros et
Samthô meurt de façon aussi tragique que
vaine. Alix est un héros assez spécial, il ne
peut finalement que former un couple avec
son ami Enak.
Samtho, comme c’est bien mis en évidence
par le rappel de l’intrigue du roman
Salammbô de Flaubert (1862), reproduit
l’histoire de la prêtresse de Tanit amoureuse
de Mathô, le chef des mercenaires en guerre
contre Carthage.
Après le vol du Zaïmf, le voile de Tanit, par
Spendius, Salammbô se rend au camp des
mercenaires et se donne à Mathô pour
reprendre le voile. Lorsque Mathô est
vaincu et tué, elle meurt foudroyée de
douleur.
Alix et Enak
J’aime beaucoup cette représentation du début de
l’album où nos amis prennent la pose de Castor et
Pollux. Pour une fois, ils vivent leurs aventures en
parallèle. Pendant d’Alix s’engouffre dans les
souterrains et les bras de la jolie Samthô, Enak
découvre un morceau d’orichalque qui les mettra sur
la piste menant à Eschoum. Ces deux là se
complètent finalement assez bien dans cet album où
ils semblent partager la même fascination mêlée de
peur pour Carthage. Mais ne nous y trompons pas :
Alix n’est pas le personnage central de ce choc
frontal de Carthage contre Rome. Les deux
antagonistes sont en fait ces fous dangereux de Corus
Maler et Eschoum qui ont le bon goût de mourir
ensemble. Alix est trop humain pour condamner la
vengeance d’une cité martyre. Quant à Enak, pareil à