1 Contexte de l’étude
1.1 Une étude préalable au Contrat des rivières du Chalonnais
L’étude s’inscrit dans la démarche du Contrat des rivières du Chalonnais sur le bassin versant de la
Corne. Situé sur le département de Saône-et-Loire, le bassin versant de la Corne représente une surface totale
de 321 km². Il comprend les sous bassins de la Thalie (120 km²) et de l’Orbize (83 km²) qui sont les deux
principaux affluents de la Corne.
Composé de 39 communes, le territoire dispose d’importants enjeux relatifs à l’eau :
L’urbanisation avec le développement de l’agglomération de Chalon-sur-Saône,
L’agriculture et le vignoble avec 2500 ha de vigne sur 22 communes
La complexité du réseau hydrographique (237 km), fortement anthropisé.
La mauvaise qualité des eaux liée aux pollutions diverses, les dégradations morphologiques des cours
d’eau, les inondations localisées et l’entretien des cours d’eau constituent des thèmes d’interventions
prioritaires sur ce territoire pour répondre aux objectifs de la Directive Cadre Européenne sur l’Eau transcrite
dans le Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux Rhône Méditerranée (atteinte du bon état
des eaux en 2021).
Dans cette perspective, à l’image des programmes déjà engagés sur les bassins périphériques (Saône,
Dheune, Grosne, Mâconnais), une démarche concertée de contrat de rivière est actuellement en cours sur le
bassin de la Corne. Elle réunit 1 communauté d’agglomération (Grand Chalon), 1 communauté de communes, 4
syndicats d’assainissement collectif, 4 syndicats d’adduction en eau potable et 3 syndicats de rivière. L’E.P.T.B
Saône et Doubs a été chargé d’assurer l’animation du Contrat de rivière en partenariat avec les services de
l’Etat et l’Agence de l’eau Rhône Méditerranée.
La première phase d’élaboration s’est concrétisée par la rédaction du dossier sommaire de
candidature, qui a reçu l’agrément du Comité de bassin Rhône Méditerranée en novembre 2010. L’élaboration
du Contrat de rivière doit se poursuivre par un approfondissement du diagnostic déjà réalisé et par
l’élaboration de fiches actions permettant d’aboutir à la constitution d’un dossier définitif dont le dépôt
auprès de l’Agence de l’Eau est prévu pour 2012. Plusieurs études préalables à la constitution du dossier
définitif sont nécessaires. Elles doivent permettre d’expertiser les différentes problématiques du territoire et
proposer des actions concrètes et adaptées pour restaurer les milieux aquatiques. Parmi celles-ci, une étude
d’inventaire des zones humides est nécessaire pour répondre aux différents enjeux liés au fonctionnement des
milieux annexes aux cours d’eau et au maintien d’une continuité naturelle entre les milieux humides (trame
verte et bleue).
1.2 Cohérence de l’étude avec les politiques environnementales et de gestion
de l’eau
Le SDAGE et le 9ème programme de l’Agence de l’Eau RM&C
La Directive Cadre Européenne sur l’Eau (23/10/2000) et la nouvelle Loi sur l’Eau (30/12/2006) fixent
le bon état écologique de nombreux cours d’eau pour 2015. Document de planification pour l’eau et les milieux
aquatiques à l’échelle du bassin, le SDAGE Rhône-Méditerranée 2010-2015 est entré en vigueur le 17 décembre
2009. Il fixe pour une période de 6 ans les orientations fondamentales d’une gestion équilibrée de la ressource
en eau et intègre les obligations définies par la Directive Cadre Européenne sur l’eau, ainsi que les orientations
du Grenelle de l’environnement pour un bon état des eaux d’ici 2015. Compte tenu de l’importance
stratégique des zones humides, les orientations du SDAGE préconisent : « la préservation et la restauration des
zones humides afin d’atteindre le bon état écologique dès 2015 ». Ainsi, l’un des objectifs phares du 9ème
programme de l’Agence de l’eau RM&C est de restaurer/préserver 10 000 ha de zones humides.
Le SDAGE Rhône Méditerranée Corse 2010-2015 fait de la préservation et de la gestion des zones
humides une priorité, non seulement pour le patrimoine écologique et la biodiversité qu’elles représentent
mais aussi parce qu’elles jouent des rôles importants dans le cycle de l’eau : alimentation et protection des
nappes, soutien d’étiage, écrêtement des crues, auto-épuration de l’eau…
Le SDAGE du bassin Rhône-Méditerranée actuellement en vigueur réaffirme d’une manière générale la
nécessité à minima de maintenir la surface des zones humides du bassin Rhône-Méditerranée, et d’améliorer
l’état des zones humides aujourd’hui dégradées.