interaction avec un partenaire déficient. Dans cette optique, la recherche présentée est basée sur
les analyses minutieuses d’actes communicatifs utilisés par les enfants d’âge scolaire lorsqu’ils
sont confrontés à des partenaires autistes. Les résultats tendent à montrer que cette possibilité
d’adaptation se construit chez l’enfant lorsqu’il ne présente plus de problèmes de décentration (à
partir de 7 ans) et s’affine sur la huitième et neuvième année pour devenir efficace dans le cadre
de la dixième année. Dans l’ensemble des stratégies développées, une nette prédominance des
conduites verbales est observée. Chaque enfant s’adapte avec plus ou moins d’efficacité à
l’absence d’attention de l’interlocuteur, à ses conduites atypiques et à son retard cognitif. Les
enfants les plus jeunes ont tendance à donner beaucoup d’ordres sans fournir les informations
nécessaires à la réalisation de la tâche. De ce fait, ils résolvent verbalement la tâche à la place de
leur partenaire et font de lui un bon exécutant. Les stratégies des enfants plus âgés favorisent une
meilleure adaptation aux réalités relationnelles de la situation, parfois au détriment du taux de
réussite.
p. 171
La métacognition chez les enfants présentant des troubles de l’attention avec
ou sans hyperactivité Hélène Poissant, Université du Québec à Montréal*
Résumé
Les processus métacognitifs renvoient à la conscience qu’ont les personnes de leurs propres processus cognitifs et à
la “ prise en charge ” par l’individu de son fonctionnement cognitif (Vygotsky, 1934/1962 ; Pinard, 1989 ; Flavell,
1979). Nous soupçonnons, pour notre part, que les enfants TDA/H présentent des difficultés sur le plan de cette
conscience cognitive. Par ailleurs, sur le plan neuropsychologique on considère que ces enfants auraient des déficits
au niveau des fonctions exécutives dont le “ langage internalisé ”, entraînant chez eux des difficultés au niveau de
l’autorégulation et de la planification du comportement (Barkley, 1997). Dans le présent article, nous proposons
d’étendre l’hypothèse neuropsychologique du déficit exécutif à celle d’un déficit sur le plan métacognitif. Selon
nous, les enfants TDA/H devraient avoir plus de difficulté à effectuer des tâches mettant en cause leur savoir
métacognitif et leur capacité d’auto-régulation. Des propositions d’intervention de nature autorégulatrice sont
présentées en lien avec cette hypothèse.
p. 185
La comorbidité du trouble déficit de l’attention/hyperactivité (sous-analyse du
questionnaire aux parents de l’E.Q.S.M.J.)
Jean-Marie Honorez, Université du Québec à Montréal*
Lise Bergeron** et Claude Berthiaume**
Résumé
Selon le D.S.M. et des études épidémiologiques contemporaines, le Trouble déficit de l’attention avec ou sans
hyperactivité serait un des troubles les plus fréquents chez les jeunes. Des recherches récentes sur la comorbidité du
trouble indiqueraient toutefois qu’il serait moins un trouble simple ou unitaire qu’un trouble associé. En tenant
compte de cette comorbidité, il faudrait alors distinguer l’hyperactivité de type non comorbide de celle de type
comorbide. Selon cette distinction appliquée à des données émanant du questionnaire aux parents de l’Enquête
Québécoise de Santé Mentale des Jeunes de 1992, la prévalence du trouble chez les élèves serait de 3.83% pour les
types comorbides et de 1.17% pour le type simple, non comorbide.
p. 193
Problèmes d’attention et réussite scolaire au secondaire*
* DSÉ, C.P. 8888, Succ. Centre-Ville, Montréal, Qué.
* DSÉ (section d’Éducation spécialisée), Université du Québec à Montréal, C.P. 8888, Succ. Centre-Ville, Montréal,
Québec, H3C 3P8
** Hôpital Rivière-des-Prairies
** Hôpital Rivière-des-Prairies