
Orga2004 E-Economie
impossible d’avoir une « idéologie » nationale, permettant à des gens qui ne se connaissent pas,
d’aboutir à un « accord » commun. Par contre, la société moderne est « participante » parce
qu’elle est fondée sur « l’accord mutuel » ; ceux qui prennent des décisions personnelles sur des
questions d’intérêt public traduisent forcément la volonté d’une large majorité ; c’est cela même
qui assure la stabilité d’un gouvernement. Cette forme historique d’organisation sociale est
assurée par des gens qui ont fréquenté l’école, qui lisent les journaux, et qui sont censés avoir une
opinion sur les affaires publiques.
Ainsi, en rapprochant ce qui est éloigné et en rendant compréhensible ce qui est étranger, les
moyens d’information élargissent l’horizon du citoyen et facilitent le passage de la société
traditionnelle à la société moderne. Les moyens d’information peuvent élever le niveau de vie
dans les sociétés en développement, les libérer du fatalisme ou du conservatisme et les
encourager à améliorer leurs conditions de vie.
C’est dans ce cadre que l’on peut évoquer le rôle positif de la publicité, comme étant
un mode d’information et de développement économique.
En effet, la publicité utilisée à bon escient, peut contribuer à atteindre des objectifs
socio-économiques, tels que le développement de l’épargne et de l’investissement, le
planning familial ou l’achat d’engrais pour améliorer la production agricole.
I.2. Une nouvelle force économique :
Cette nouvelle force s’était manifestée à travers quatre expressions complémentaires :
- Une association de l’information à l’industrie,
- La parution de nouveaux métiers,
- Une grande rentabilité,
- Un large fossé entre Nord et Sud,
a. Association à l’industrie :
Pour le simple citoyen et pendant longtemps, le monde de l’information se limitait aux
journalistes. En effet, seules quelques vedettes du petit écran et animateurs de radio, et très peu de
chevaliers de la plume, parvenaient à se faire connaître du grand public.
L’immense majorité (secrétaires de rédaction, metteurs en page, correcteurs, monteurs,
techniciens de transmission…) demeuraient dans l’anonymat. Mais les activités de la
communication et de l’information s’associaient, déjà, à d’importantes industries qui
occupaient une grande place dans l’économie, qu’on évaluait par le nombre d’usines ou
des emplois et des besoins en capital.
Les composantes les plus répandues de l’industrie de la communication existait à plus ou moins
large échelle dans pratiquement tous les pays : Journaux, revues et maisons d’édition, sociétés de
radio et de télévision, agences de presse, entreprises de publicité et de relations publiques,
chaînes de distribution de documents imprimés, visuels et sonores pour les journaux,
conglomérats de diffusion par radio et par télévision, services d’information
gouvernementaux, banques de données, producteurs de logiciel, fabricants de matériel
technique, ainsi que les premières applications de l’informatique.
Il fallait souligner aussi, les rapports étroits de la communication avec d’importantes
branches de l’industrie comme l’imprimerie, la production de papiers journal et l’industrie
électronique qui fournit aux médias les photocomposeuses, l’équipement de diffusion par
radio et télévision, les postes de télévision et de radio, etc. Elle est, à son tour, liée à de
nombreuses autres branches du complexe industriel telles que la fabrication d’ordinateurs,
de fibres optiques, de rayons laser et de satellites.
Il convient de relever, en outre, que l’industrie de la communication comprenait déjà
ce qu’il est convenu d’appeler « l’industrie culturelle » qui reproduit ou transmet des