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1) Rayon  d’un  trou  noir (TN) : la zone sphérique qui  délimite  la région  d’où lumière  et  matière  ne  peuvent  s’échapper, est 
appelée  « horizon des événements ». On parle parfois de « surface » du trou noir, quoique le terme soit quelque peu impropre (il 
ne s’agit pas d’une surface solide ou gazeuse comme la surface d’une planète ou d’une étoile). Il ne s’agit pas d’une région qui 
présente des caractéristiques particulières : un observateur qui franchirait l’horizon ne ressentirait rien de spécial à ce moment-là. 
En revanche, il se rendrait compte qu’il ne pourrait plus s’échapper de cette région s’il essayait de faire demi-tour. C’est une sorte 
de point de non retour. En substance, c’est une situation qui est un peu analogue à celle d’un baigneur qui s’éloignerait de la côte. 
Si par exemple le baigneur ne peut nager que deux kilomètres, il ne ressentira rien s’il s’éloigne à plus d’un kilomètre de la côte ; 
mais s’il doit faire demi-tour, il se rendra compte qu’il n’a pas assez d’énergie pour atteindre la rive. 
Comment calculer ce « rayon » ? On peut se reposer sur une autre définition d’un TN : c’est un corps suffisamment massique pour 
que sa vitesse de libération (vitesse que doit posséder un objet pour s’en échapper) soit supérieure à la vitesse de la lumière (ainsi, 
même la lumière ne peut vaincre sa  force gravitationnelle). On peut le dire autrement. Pour s’échapper  d’un  TN, un objet de 
masse m doit  posséder  une  énergie  cinétique  supérieure  à  l’énergie  potentielle  de  gravitation que lui impose le TN.  Au 
niveau du rayon, ces 2 énergies sont juste égales. 
a) Exprimer l’énergie cinétique  Ec et  l’énergie potentielle de  gravitation  Epp. Pour cette dernière on pourra reprendre la 
formule connue de 2nde en remplaçant la pesanteur terrestre g par le champ de gravitation du trou noir G et l’altitude h par la 
distance r à partir du centre du TN. 
b) Ecrire  qu’au  niveau  du  rayon  noté  R du  TN,  les  deux  énergies  sont  égales  et  trouver  l’expression  du  rayon  R  en 
remplaçant la vitesse v de l’objet par la vitesse limite de la lumière c. Vous devez arriver à la conclusion que le rayon d’un 
TN est proportionnel à sa masse. 
c) Calculer les rayons d’un TN d’un corps de 1,0 kg, d’un TN d’une masse solaire MS = 2,0.1030 kg et d’un TN supernassif 
de 17 milliards de masses solaires (plus gros TN découvert en 2012, dans la galaxie NGC 1277 situé à 220 millions d’années-
lumière dans la constellation de Persée). Données : G et c à connaître ! 
d) Calculer la valeur du champ de gravitation à la surface de chacun des trois TN précédents. 
 
2) Densité d’un TN : 
a) Donner l’expression de la masse volumique d’un TN supposé sphérique en fonction de sa masse M et de son rayon R. On 
rappelle le volume d’une sphère V = 4/3*π*R3. 
b) Exprimer cette masse volumique en fonction de c, G et R. 
c) Calculer les masses volumiques d’un TN de 1,0 kg, d’un TN d’une masse solaire et du TN supermassif de 17 milliards 
de masses solaires découvert en 2012. 
d) Comparer la masse volumique du TN supermassif à celle de l’air ρair = 1,3 kg/m3.  
e) Conclusion issue du dernier calcul : un TN n’est pas toujours très ……………………. Et… Na, wikipédia ! 
 
3) Dilatation  du  temps au  voisinage  d’un  TN  :  la  relativité 
générale  montre  que  le  temps  s’écoule  plus  lentement  dans  un 
champ gravitationnel fort. Dans le cas extrême d’un TN ce genre 
d’effet est particulièrement spectaculaire. Le facteur de dilatation 
du temps s’exprime par 
= 1 / √ (1 – R / r) avec R : rayon du TN 
et r : distance à laquelle on se trouve du centre du TN. 
Calculer à quelle distance du centre du TN se situe la planète du 
film  Interstellar  en  sachant  « qu’une  heure  passée  sur  cette 
planète correspond à 7 années écoulées sur la Terre ». L’échelle 
est-elle respectée sur les images du film (figure de droite) ? 
Rappel ? de maths : 1 / (1-x)  1 + x si x << 1. 
 
4) Bonus : entrée dans un TN : imaginez-vous en train d’observer au loin un ami suffisamment  intrépide pour vouloir plonger 
dans un TN.  Au  fur  et  à  mesure  qu’il  va  s’approcher  de  celui-ci, vous verrez sa montre tourner de plus en plus lentement. Le 
déplacement de l’aiguille correspondant à une seconde prendra de plus en plus de temps, une minute, une heure, un jour, un mois… 
Au  moment où il  atteindra  le  rayon  du  TN, ce  mouvement  prendra  un  temps  infini.  L’image  de  votre  ami  restera  figée  pour 
l’éternité… 
Pour votre  ami par contre la situation sera  inversée. Quand  il lira l’heure sur  sa montre, il ne 
remarquera rien de spécial. Mais en regardant la vôtre il sera surpris. Il verra tourner l’aiguille 
de  plus  en  plus  rapidement,  un  tour  sera  accompli  en  une  seconde,  une  milliseconde,  une 
microseconde… Il observera bientôt la vie des étoiles se dérouler en une fraction de seconde, 
puis, en  atteignant  finalement le rayon du TN,  il  pourra  observer  toute  l’histoire  future  de 
l’Univers !! 
Evidemment n’y a pas de billet retour pour un tel voyage. La frontière définie par le rayon du 
TN ne laisse passer que dans un sens. 
La description ci-dessus n’est pas tout à fait correcte. En fait, un autre effet vient se superposer 
à  la  distorsion  du  temps.  En  effet  la  lumière  elle-même  est  affectée  par  la  présence  de  la 
gravité : plus le champ gravitationnel d’un astre est fort, plus les photons qui s’en échappent (la 
lumière) sont affaiblis et décalés vers de plus grandes longueurs d’onde (vers le rouge). 
Ainsi, lorsque votre ami se rapproche du rayon du TN, les photons constituant son image deviennent pour vous moins énergétiques. Ils 
sont d’abord décalés vers le rouge, puis sortent du domaine visible. Son image, au lieu de rester suspendue, va peu à peu disparaître et 
laisser place à un noir plus caractéristique de l’objet central.